Jennifer

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Un jour, ma timidité me perdra. Je mettrais ma main à couper que c'est à cause d'elle qu'il m'a parler aussi sèchement. Et sa blague là, avant que je n'ouvre la porte était totalement déplacée. Je n'ai pas pu m'empêcher de lui jeter un regard des plus sombres d'ailleurs.

« toc, toc »

Une voix grave et sèche derrière la porte à laquelle je viens de frapper me demande d'entrer. J'ouvre la porte et assis devant moi, derrière une grande table en bois massif absolument mal rangée, avec des feuilles et des dossiers éparpillés ci et là, se trouve un jeune homme noir. Mr Styles je suppose. Il aurait lui aussi besoin d'une assistante si il veut mon avis.

" Que puis-je pour vous madame... ?" me demande t-il d'un air plus que agacé, les sourcils arqués m'invitant à lui fournir une réponse le plus rapidement possible.

Quelle cruche je fais de rester plantée là tel un piquet au pas de la porte en le regardant comme si il était le tout dernier livre de Stephen King. Mais je n'y peux rien, je suis captivée par son puissant regard brun et sa chevelure frisée d'un noir brillant. C'est à croire qu'ici on n'embauche que sur le physique. Je suis malheureusement l'exception qui confirme la règle.

"Oh...Euh..Mason, mademoiselle Mason." ouf, j'ai fini par revenir à moi. Amen!

"La fameuse mademoiselle Mason, Je suis Mr Styles mais vous pouvez m'appeler Frank. Laissez moi  donc vous offrir un siège. Madame Keen n'a pas tari d'éloges à votre propos"  Il sourit tout en débarrassant du mieux qu'il peut et le plus rapidement possible la table.

"Elle a dû exagérer comme d'habitude"

dis-je en lui rendant son sourire avant d'accepter volontiers la chaise qu'il me propose.
Je me demande ce qu'elle a bien pu raconter encore: elle a tendance à toujours en faire trop. Ma réflexion ne dure que cinq secondes, mon cerveau perd toutes ses facultés quand il me sourit(encore) et plante ses yeux dans les miens. Ce que bien évidemment, je ne supporte pas. Je contemple donc mes ongles absolument pas manucurés.

"Bien, si vous le dîtes. Concentrons nous sur votre contrat si vous n'y voyez aucun inconvénient"

J'ai donc trois mois pour faire mes preuves et espérer renouveler mon contrat. C'est bientôt l'heure du déjeuner et depuis que Martha m'a fait un bref débriefing sur les aptitudes à avoir ainsi que sur les dossiers en cours, je ne l'ai pas revu. Bien que ce ne soit pas son genre, l'hypothèse qu'elle soit partie sans me prévenir me trotte dans la tête. Du moins, jusqu'à ce qu'elle sorte du bureau du patron les larmes plein les yeux. Je me dirige vers elle en manquant de renverser la chaise sur laquelle j'étais assise, la prend dans mes bras pour la consoler sans trop savoir ce qui se passe. Qu'est-ce que cet homme a bien pu lui faire pour qu'elle soit dans cet état ?

"Ça va Martha?" question totalement idiote vu la situation. Je m'empresse d'en poser une qui me semble moins bête " Qu'est-ce qui ne vas pas? Qu'est-ce qu'il t'a fait?" ou deux finalement.

Je sens son corps secoué de spasmes pour finalement la voir morte de rire. Oui et je crois même qu'elle rit de moi. Elle s'écarte de moi et je lui lance un regard interrogateur.

"Il ne ferait jamais de mal à une mouche, alors à moi..." finit-elle par articuler une fois calmée avant de cette fois-ci fondre en larme à nouveau. Je lui sers les mains pour lui donner du réconfort et surtout lui montrer mon impatience de savoir ce qui se passe.

"Je suis juste triste de m'en aller. Tu vas beaucoup me manquer Jenny ainsi qu'à Josh et aux garçons..."

"Mademoiselle Mason, faîtes venir au plus vite Sheila Marks ici. Dîtes lui que c'est urgent."

J'ai hoché la tête en direction de mon patron à défaut de dire"oui monsieur ". Encore une fois, je ne comprends rien à la réaction de mon amie qui fait une tête bizarre. Elle m'explique que je ferais pareil bientôt. Je ne comprends pas.

Elle a disparu dans l'ascenseur et c'est à mon tour d'être triste.

Moins d'un quart d'heure plus tard, une jolie brune aux yeux noisettes se tient devant moi du haut de ce que je devine être un mètre quatre-vingts soit dix centimètres de plus que moi. Je me sens petite, et alors assise c'est bien  pire. Je décide donc de me lever et de l'accompagner dans le bureau du patron.

Comme s'il avait reconnu son odeur, le voilà qui dévale le couloir, entre dans son bureau puis en ressort pour me dire qu'il ne veut en aucun cas être dérangé.

" Bien Monsieur " sur ce, il fait demi tour et ferme les stores. Je dois dire que c'est extrêmement bizarre une réunion les stores clos, mais c'est que ça doit être vraiment important.

Bonjour tristesse de Françoise Sagan en main, je ne me préoccupe plus de ce qui m'entoure. La jeune Cécile m'emporte avec elle sur la Cote d'Azur. Je le croyais vraiment avant qu'une brune aussi belle et grande que la première ne frappe ma table du plat de sa main.

"Sébastien est-il là ?" me demande t-elle en me toisant.

"Oui mais il est en réunion..." elle ne m'écoute plus. Elle se dirige d'un pas décidé vers le bureau du jeune homme.

"Attendez. Qui êtes vous? Vous ne pouvez pas entrer" j'essaye de la retenir mais trop tard, elle a ouvert la porte.

"Alors c'est parce que tu t'envoies cette pouf que tu ne réponds pas à mes SMS ?"

"Nicole?" répond t-il déconcerté.

J'ai dû mal entendre. Personne ne s'envoyait personne. C'était une réunion ultra importante pas vrai? Je m'approche de la porte et là c'est le choc pour mes yeux. Depuis de nombreuses années, je n'ai pas vu un corps d'homme totalement nu ou presque puisqu'il a caché ses attributs avec un coussin. J'ai la bouche ouverte à m'en décrocher la mâchoire, les sourcils arqués. La grimace de la surprise !  Je garde les yeux rivés sur ce corps parfaitement sculpté, je ressens cependant une gêne lorsque je vois la brune N°1 sous lui, elle aussi en tenue d'Ève.

"Excusez moi Mr, je lui ai dit qu'elle ne pouvait pas mais...." je regarde partout sauf dans leur direction à présent. Mon teint doit avoir viré au pourpre.

" Laissez-nous mademoiselle Mason" aboie t-il sèchement, la mâchoire serrée après avoir retrouver son calme.

Like A Star: quand le passé se conjugue au présentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant