Jennifer

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Vous me manquiez trop. Je ne pouvais pas attendre jusqu'au 21. Bonne lecture!!

Je n'avais encore rencontrée personne d'aussi borné, buté et têtu que Sébastien Field. Le même qui m'a fait l'amour il y'a trois jours de ça avec une douceur que je ne me serai jamais permise d'imaginer. Celui-là même qui va peut-être avoir un enfant avec l'une des actrices les plus oscarisées du moment. En fait, je pense même qu'il n'y a pas de doute. Pour qu'elle raison aurait-elle confié tout cela à la presse si c'était faux? Le Sébastien mon patron qui vient ouvertement de me défier ou plutôt de défier ma fierté. Il ne veut pas comprendre que de son argent je m'en fiche. Il n'y a pas que ça dans la vie; pour ma mère je ferais n'importe quoi mais,pas dépendre financièrement de qui que ce soit. Je me sentirai trop redevable et ça, je ne le tolère absolument pas.

Pendant le début de son discours, je vagabondais dans mes pensées, les yeux posés sur lui mais sans vraiment le voir. Je me rappelais le violent haut le cœur que j'ai eu quand il m'a avoué ne pas savoir s'il avait pris ses précautions avec la belle actrice. C'est sûr que s'il l'avait fait cette histoire ne ferait pas la une de tous les magazines peoples. Je me suis rendue compte à quel point j'ai été naïve de penser que j'étais la première, la seule avec qui il n'avait pas eut besoin de capotes. Quel conne!! Voilà ce que je me suis dit juste avant de l'entendre exposer son projet d'aide aux proches des employés. J'ai directement compris, il se dit que s'il me met au pied du mur je ne pourrais pas riposter. Je parie qu'il prendra pour prétexte qu'en tant que son assistante je me dois de montrer l'exemple. N'importe quoi! Personne ici ne sait rien de ma vie.

Il y'a une demi heure, il m'a demandé de me préparer disant qu'on irait en discuter ailleurs qu'ici. Il me rejoint à mon bureau une fois sorti de celui de Mr Styles. Je remarque immédiatement sa mauvaise humeur.

Nous descendons dans le parking. Vu l'heure qu'il est, il ne doit y avoir personne. Mais pour plus de sécurité, je regarde à gauche et à droite avant de m'introduire dans sa BMW grise. Le trajet se déroule dans un silence plus que gênant. Malgré toutes mes tentatives d'entamer la conversation, je n'ai eu droit qu'à des "oui" , "non" ou des "peut-être bien". Une chose est sûre, vue la tête qu'il fait, ce dont il parlait avec Mr Style n'a rien avoir avec l'entreprise.

Nous roulons dans une zone que je ne connais pas mais, il est incontestable que nous n'avons pas quitté Manhattan. Il se gare dans un quartier résidentiel très luxueux, avec un nombre incalculable d'énormes maisons tout comme celle devant laquelle nous nous tenons. Je le suis jusqu'aux marches menant à un immense perron. Il sort une clef de sa poche, ouvre la porte et me guide jusqu'à l'intérieur. Il s'en va je ne sais où, me demandant de faire comme chez moi. Je suis dans ce que je devine être le séjour. Il est immense et décoré dans un style chic- moderne à en faire pâlir les magazines de déco. Tout est parfaitement bien accordé: les meubles, les tableaux et même la peinture sur les murs.

En attendant qu'il revienne, je fais le tour de la salle de séjour. Et malgré le fait que la plus part des portes soit fermée, je n'en reste pas moins impressionnée. Je n'avais encore jamais vu une télévision aussi grande que celle que j'ai sous les yeux. Et la bibliothèque, une vraie mine d'or avec des livres que je me ferais une joie de dévorer. Tandis que je passe mes doigts sur les différents bouquins et DVD, je me laisse distraire par la verdure impeccable du jardin. Je m'approche alors de la porte vitrée à l'opposé de celle par laquelle nous sommes entrés. Sous mes yeux se lèvent une multitude d'arbres aussi grands et majestueux les uns que les autres; des fleurs ci et là; et la pelouse parfaitement bien taillée.

Je me revois à dix ans jouant dans notre immense jardin avec mon père. Papa pourquoi es-tu parti? Pourquoi nous as-tu abandonné ? Quand est-ce que j'ai cessé d'être ton étoile ? Je t'en veux tellement pour avoir eut ce geste lâche et immature mais malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à te détester. Parce-que moi, quand je te disais '' Je t'aime '', je le pensais.

Toujours devant la porte à admirer le jardin, je sens son odeur de cannelle se faire de plus en plus forte. Je sais alors qu'il approche mais, je ne me retourne pas. Il se tient derrière moi et me tend une chemise en papier, toujours dans le silence qu'il a instauré depuis tout à l'heure. D'ailleurs, j'hésite entre lui demander ce qui ne va pas et attendre gentiment qu'il m'en parle. Je saisi la chemise et la feuillette pendant qu'il rapproche encore plus son corps du mien. Je sens son cœur battre contre mon dos, son souffle dans mon cou et me voilà déstabilisée alors que j'essaie de me concentrer sur ce que j'ai devant les yeux.

"Ne me dit pas non darling"

Je souris parce-que J'aime quand il m'appelle comme ça. Surtout avec cette voix suave. Ce sont les résultats de ses différents examens que j'ai entre les mains. Au vue des miens, c'est sans surprise que je découvre qu'il est en très bonne santé.

"J'ai fait ça pour toi"

continue t-il entre deux baisers dans mon cou.
Mes pieds se mettent à trembler sous l'effet de son souffle chaud et sa langue humide contre ma peau. Je prends conscience qu'il est en position de force. Je ne peux rien lui refuser dans ces conditions.

"Mais je ne t'ai rien demandé..." ses lèvres et sa langue continuent leur parcours auquel s'ajoutent ses dent lorsqu'il me mord doucement le lobe de l'oreille. Un frisson me traverse alors de la tête aux pieds.

"...En plus, tu en auras pour des milliers...de dollars avec les autres...employés"

Bien sur on parle du fait qu'il veuille me venir en aide. Je n'arrive pas à être crédible vue comment je peine à construire une simple phrase. Il a gagné et il le sait. Je le sens sourire contre mon oreille.

"Crois moi, tu les vaux et même plus encore" me chuchote t-il.

Je le suis dans un escalier en colimaçon que je n'avais pas vu tout à l'heure. Nous le montons avec beaucoup de peine, trop occupés à échanger un baiser enflammé. Il trébuche, manque de tomber même mais, cette situation ne nous amuse guerre. Toujours enlacés et unis par nos lèvres, nous arrivons à la fin de notre ascension. On s'arrête devant une porte en marbre qu'il ne tarde pas à ouvrir. J'ai à peine le temps d'apercevoir le jardin par la porte fenêtre du balcon; deux portes adjacentes dont l'une est sûrement celle de la salle de bain; et la moquette en parfaite osmose avec les murs, qu'il m'entraîne dans son gigantesque lit pour de longs ébats enfiévrés.

Like A Star: quand le passé se conjugue au présentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant