Sébastien

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Le richissime homme d'affaire Sébastien Field, PDG de Field Energy, bientôt papa. La jeune actrice mondialement connue Sheila Marks nous dévoile tout.

C'est quoi ce tas de conneries ? Depuis quand je vais être père moi? Et surtout pourquoi Sheila va raconter de telles inepties à la presse? Autant de questions se bousculent dans ma tête depuis le moment où j'ai posé mes yeux sur ce papier journal ayant pour gros titre, ma potentiel paternité. Au moins, je sais pourquoi Jennifer s'en est allée les larmes pleins les yeux. Elle a dû se sentir trahie ou manipulée ou que sais-je encore.

Je ramasse ledit journal du  bureau de Jennifer tandis que mes pieds me dirigent vers mon meilleur ami. Peut-être, lui pourra me révéler quelque chose que j'ignore par exemple comment ça se fait que je sois mêlé à toute cette merde de la presse à scandale.

"Tu lui as vraiment crié dessus?"  ça c'est la meilleure! C'est vraiment tout ce qui le choque dans toute l'histoire que je viens de lui relater? En plus ses lèvres sont ornées d'un sourire à peine dissimulé.

"T'es sérieux là mec? Je te parle de porter plainte contre ce journal de merde et toi tu me parle de ma secrétaire ?".  Ce n'est ni le moment ni le lieu pour lui dire que je regrette d'avoir crié sur la rousse qui occupe mes pensées, ni même que je la vois plus que ce qu'elle ne représente dans cette entreprise.

"Je ne comprends pas pourquoi cette réunion te stresse autant. Elle voulait bien faire"

"Non mais t'es sérieux! Tu vois pas que c'est le cadet de mes soucis là ?"
Il commence à me prendre la tête. Ce n'est pas le moment de parler de cette putain de réunion de merde. Je me lève du fauteuil où j'étais assis et me dirige vers la porte.

"T'as parlé à Martha au moins?"  il choisit le moment où j'ai la main sur la poignée pour me poser sa question stupide.

"Quoi Martha? C'est quoi le rapport ?" il m'énerve tellement à tout prendre  à la légère que j'ai hurlé pour laisser échapper ma colère.

"Bah je sais pas comment elle fait pour t'apaiser  à chaque fois que..."

"Non. Non je ne lui ai pas parlé. Oui cette réunion me stresse tellement que  vendredi matin je suis allé faire mon footing dans le Bronx. Alors quand j'ai vu l'occasion de l'annuler ou du moins la repousser je n'ai pas hésiter. Je n'étais pas prêt je ne le suis toujours pas donc oui je lui ai crié dessus. C'est bon t'es satisfait ?"

Je ne lui laisse pas le temps de répondre parce qu'avec le sourire sur ses lèvres qui s'élargissait à chaque mot prononcé par moi, je sentais venir une énième connerie dont lui seul a le secret.

Il est 18h et tout le reste de ma matinée tout comme l'après midi, j'ai trainé ci et là dans quasiment tous les bars que  je connais. Je ne sais pas comment annoncer à Jennifer que c'est un gros mal entendu, un énorme mensonge dont je n'étais même pas au courant. Je sais déjà qu'elle ne me croira pas, mais je décide quand-même de me rendre chez elle.

C'est aujourd'hui ou jamais.

Je tape le code de son immeuble, monte au troisième et sonne à sa porte. Quelques minutes après, elle ouvre surprise de me voir. Je remarque tout de suite son nez rouge et ses yeux bouffis. Il n'y a pas de doute, elle a pleuré. Cette pensée me broie le cœur. Quand je la vois là toute petite devant moi dans son pyjama vert pistache à pois noirs, j'ai juste envie de la prendre dans mes bras.

"Sébastien ? "

"Je...hum... Il faut que je vous parle" dis-je accoudé à l'encadrement de la porte. Je n'arrive plus à avoir de pensées cohérentes. Cette scène me rappelle un peu notre voyage à Paris.

"Oh mon Dieu! Mais vous  êtes blessé" me dit-elle dans un cri à peine étouffé en fixant l'entaille sur ma lèvre.  L'idée qu'elle la remarque m'arrache un faible sourire. En même temps, je crois que c'est assez flagrant.

"Si vous aviez vu l'autre gars. Jennifer il faut que je vous parle de..."

"D'accord mais avant je vais soigner toutes vos blessures."  Maintenant qu'elle m'a coupé la parole, je me demande si j'aurai encore le courage de lui dire. Elle me prend par la main et m'emmène dans sa chambre. Je m'assieds sur son lit et remarque que son ours en peluche n'y est pas. Je l'attend tête baissée, cherchant le courage qui me quitte peu à peu pendant qu'elle s'active dans la salle de bain, sûrement à la recherche d'une trousse de soin. 

Elle est à genoux devant moi, désinfecte mon arcade sourcilière avec toute la douceur qu'elle possède, puis ma lèvre inférieure et enfin mes phalanges. Je ne la quitte pas des yeux, je n'y arrive pas. Lorsqu'elle termine, elle se lève et me rapporte un verre d'eau accompagné d'un comprimé d'Advil.

Après l'avoir pris, je me lève, la prend dans mes bras tout en essayant de résister à mes pulsions. Elle me regarde surprise et rougit. Même avec ses joues qui deviennent légèrement roses, elle est tellement jolie. Je ne saurai jamais si c'est l'effet de l'alcool qui m'a poussé à unir mes lèvres aux siennes. Elle me rend mon baiser et tout comme nos langues, nos lèvres se meuvent à leur propre rythme, avec tant de douceur et d'intensité à la fois. Comme si ce baiser représentait une échappatoire à notre peine, nos soucis. Ce n'est que lorsque ses mains viennent se perdre dans mes cheveux dans des caresses interminables que je me rends compte que je lui fais quasiment autant d'effet qu'elle ne m'en fait. Je la tiens par la taille et la rapproche encore plus de moi. Vais-je pouvoir m'arrêter à temps? Même ma lèvre en feu ne représente pas un argument important.

Je l'installe dans son lit juste en dessous de moi, toujours uni à elle par nos lèvres. Je lui enlève le haut de son pyjama et caresse son ventre plat et ferme, sa peau douce et chaude.

"Sébastien..." dit-elle dans un souffle lorsque ma main droite se pose sur son sein gauche pendant que l'autre caresse ses cheveux. Elle enroule ses jambes autour de mes hanches comme pour m'interdire de m'en aller.
Si c'est que ce qu'elle souhaite, je n'irai nulle part. La nuit risque d'être longue.



Je tiens à m'excuser pour le langage grossier de Sébastien. Je ne sais plus quoi faire de lui lol...
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Like A Star: quand le passé se conjugue au présentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant