Sébastien

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En seulement une semaine, Hugo Trams, celui qu'on appelle aussi le roi de la filature, a su se montrer à la hauteur de sa réputation. C'est un détective privé de renom. En plus d'être discret, il est efficace car les résultats sont bien là. J'ai fait appel à lui le jour où Sheila m'a montré son vrai visage. Elle se croit maligne? Et bien rira bien qui rira le dernier.

Mr Trams me tend une grande enveloppe Kraft que je prends négligemment comme si elle ne m'intéressait pas plus que ça.

"Bien, merci Mr Trams" dis-je en me levant. Il fait de même et me sert la main avant de sortir de mon bureau.

J'entreprends alors d'ouvrir l'enveloppe, me demandant ce que je pourrai bien y trouver. Je la vide entièrement sur mon bureau ne sachant pas vraiment à quoi m'attendre. Quelques photos attirent mon attention. Il s'agit de deux brunes qui se font la bise, qui déjeunent ensemble et qui s'entendent assez bien pour rire aux éclats. Les deux brunes sont Sheila évidemment et à ma grande surprise Nicole. Je ne savais absolument pas qu'elles se connaissaient. J'ai bêtement cru que la première fois qu'elles se sont vus c'était il y'a des mois lors du premier jour de travail de Jennifer. Quand Nicole nous a surpris Sheila et moi dans mon sofa.

Des relevés téléphoniques montrent qu'elles se parlent au moins cinq fois par jour. Mais là ça ne justifie pas grand chose: elles peuvent juste être de très bonnes amies. Par contre, ses relevés bancaires montrent qu'elle reçoit des pots-de-vin d'un journaliste dont je n'avais encore jamais entendu jusqu'à ces derniers temps. Peut-être se sert-il d'elle pour entrer dans la notoriété.

Sans tarder, j'ai alors convoqué mademoiselle Marks ici. Et comme si elle n'attendait que ça, Un quart d'heure plus tard elle pousse la porte de mon bureau.

"Tu ne peux plus te passer de moi c'est ça? Je croyais qu'on se reverrait au tribunal ?"

Je lui rends son sourire et fais mine de ne pas avoir entendu.

"Mais assieds-toi je t'en pries".

Elle ne se fait pas prier. J'essaie de garder mon calme mais, je boue littéralement en moi. Je pousse les photos ainsi que les relevés vers elle. Elle semble très surprise peut-être même déstabilisée.

" Comment est-ce que vous vous connaissez?" elle ne me répond pas. Trop occupée à observer les documents qu'elle a sous les yeux.

"Comment tu la connais? Merde!" elle sursaute quand mon point frappe la table, mais garde le silence.

"Pourquoi vous êtes vous ignorées cette fois-là dans mon bureau ?"

"Par ce qu'on ne se connaissait pas"

sa voix se veut peut-être détachée, comme si elle maitrisait toujours la situation. Cependant, j'y décèle une once de peur.

"Et à quoi est dû votre rapprochement ?"

"Pourquoi je devrais te le dire ? Parce-que t'as quelques photos qui ne prouvent rien du tout ? Ce n'est pas un crime de faire ami-ami que je sache"

"Non juste à cause des pots-de-vin et aussi à cause de ça"

je remue un magnétophone entre mes doigts. C'était une idée de Frank ça. Je l'ai enregistré la semaine dernière lorsqu'elle a tout avoué. Au départ, je n'ai pas cru que ça marcherait il faut dire que je ne m'attendais pas à cette révélation. J'appuie sur play et des extraits de notre conversation de la dernière fois emplissent la pièce:

"...Tu n'attends pas réellement un enfant de moi si?".

"Oh mon Dieu! Heureusement que non"

Like A Star: quand le passé se conjugue au présentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant