Chapitre 19

2K 143 17
                                    



Point de vue de Lyne

Nous nous approchions du grand bâtiment, qui était en faite une très grande maison.

Je n'avais pas quitté des yeux Justin - qui arborait un grand sourire - depuis qu'il m'avait dit ses quelques mots. Mais... Était-il sincère? J'avais du mal à le croire...

Je n'arrêtais pas d'essayer de baisser ma robe, qui ne cachait quasiment rien, en vain: elle se remontait toujours.

Justin - qui n'avait pas encore regardé ma tenue - se retourna soudainement pour me dévisager de haut en bat. S'arrêtant sur ma poitrine, et le bas de la robe. Il faisait tout pour me faire sentir mal à l'aise ou quoi?

- Cette robe te va vraiment très bien, dit-il soudainement, mais elle serait encore plus jolie si tu ouvrais la longue tirette.

- Tu n'es pas sérieux, j'espère! M'exclamais-je.

- Si, je suis très sérieux.

Je fis un regard offusqué, et il reprit sa marche en riant.

J'avais raison de mettre douter sur cette soudaine "attirance pour moi", en faite il voulait seulement me mettre dans son lit. Et cela n'arrivera jamais. Je ne suis pas ce genre de fille... Enfin... Non. Je ne suis pas ce genre de fille, point barre.

J'essayai de le rattraper, tant bien que mal avec ces talons, car même si ils n'étaient pas très grands, c'étaient quand même des talons, et quand on marche sur un sol avec plein de bosses, ce n'est pas super pratique. 

Justin marchait vite, il était à plus de quinze mètres de moi.

- Justin! Criais-je.

- Quoi ? dit-il en se retournant.

- Tu ne veux pas m'attendre un peu?

Il leva les yeux au ciel et fit demi tour pour se diriger dangereusement vers moi. En même pas dix secondes, il était devant moi.

Euh, il va faire quoi là?

Il tendit ses mains vers moi et... Oh non, ne me dites pas qu'il va vraiment faire ça... Et oui il l'avait fait: il était, en ce moment précis, en train de me porter en sac à patate.

Mes petits poings s'abattaient sur son imposant dos en lui criant de me lâcher. Sans succès. Il était mort de rire.

- Princesse, tu n'es pas contente? dit-il après avoir bien rit.

- Non je ne suis pas contente! Je t'ai demandé de m'attendre, pas de me porter comme un vulgaire sac à patate!

- Si je t'avais attendu, ça aurait pris dix fois plus de temps, et de toute façon tu dois être contente, puisque c'est ce que tu es!

- Quoi?! Je suis un vulgaire sac à patate?! m'exclamais-je, profondément vexée.

Je ne savais pas comment il avait fait, mais à présent je me retrouvai, toujours dans ces bras, porté cette fois comme une princesse.

Il me regarda dans les yeux et dit:

- Tu n'es pas un vulgaire sac à patate, tu es mon sac à patate. Je ne trouvai plus les mots, mais je sentais que je rougissais. Ou plutôt devrais dire comme mon sac à tomate, vu comme tu es rouge, ricana t-il.

- Méchant! Tu es extrêmement méchant!

Je me débâtis encore plus et ce qui devait arriver, arriva: Je tombais.

En un instantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant