Chapitre 44

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- Tu en as pris du temps, me dit Emily quand j'arrivais avec les chocolats chauds.

- La file était longue.

Je me rassis à ma place sans un mot de plus, encore toute émoustillée de ce qui s'était passé. Au bout de quelques minutes, Justin entra dans la patinoire et un tonnerre d'applaudissement retentit. C'est sûr que l'équipe n'était rien sans lui, sans son capitaine.

Il regarda le panneau qui affichait les scores et écarquilla les yeux. L'autre équipe avait bien avancé, elle menait maintenant de 8 points. Il ordonna des choses à ces coéquipiers et le match reprit.

Justin détenait le palet et le passa à un autre joueur qui se trouvait à sa gauche. Le joueur se ruait vers le but adverse et envoya le palet. Un des adversaires l'attrapa. Celui-ci l'envoya vers le joueur numéro 7 mais Justin l'attrapa au dernier moment. Il filait sur la glace et les autres le suivaient. Logan - le capitaine de l'équipe adverse - se plaça devant lui mais Justin l'esquiva. Tout le monde essayait de se mettre sur son chemin sans y arriver. Il allait trop vite. Et il marqua le but.

Puis, les points se succédèrent, Justin n'arrêtait pas de marquer pour notre plus grand bonheur. L'équipe adverse commençait à perdre leur confiance du début du match. Au bout d'un certain temps, le coup de sifflet de la fin du match retentit.

Victoire pour nous.

La foule se leva, applaudissant et acclamant notre équipe. Les supporters de l'équipe adverse applaudissaient aussi. Ils étaient déçus, mais bon joueurs.

Pour ma part , mon regard était cloué sur Justin. Ce qui c'est passé dans les vestiaires était encore bien présent dans mon esprit. "La prochaine fois Lyne, tu ne m'échapperas pas. Tu seras définitivement à moi." Cette phrase résonnait en boucle dans ma tête. Cette phrase me faisait tellement plaisir. Je me rendais compte que j'avais envie de lui appartenir. D'être définitivement à lui et qu'il puisse faire ce qu'il voulait de moi. Mais j'avais aussi envie qu'il m'appartienne, et c'était nettement plus difficile car lui - contrairement à moi - ne m'aimait pas.

Après cela, il y eut le discours de leur entraineur, mais très franchement, je n'écoutais pas. Je commençais à avoir plus mal à la tête qu'autre chose et je décidais d'aller me reposer.

Arrivée dans ma chambre, je m'allongeais sur mon lit et mis mes écouteurs avant de choisir une musique douce qui me reposerait. Et je finis par m'endormir.

* * *

Je me réveillais avec mes écouteurs entourant mon cou. Je me souvenais que ma mère m'avait dit de ne jamais dormir avec ça, par peur que je m'étrangle.

Je regardais par la fenêtre et constatais qu'il faisait nuit. Pas une once de lumière. Quelle heure était-il? Mon réveil indiquait 3 heures du matin. Je me recouchais pour me rendormir mais le sommeil ne vint plus, à mon grand désespoir. Qu'allais-je pouvoir faire un samedi à trois heures du matin? Il fallait bien que je m'occupe! Je tournais ma tête vers ma colocataire qui dormait à point fermé. Chance.

Lire? J'avais fini le livre de July hier et il fallait d'ailleurs que je lui rende. Faire mon téléphone? Aussi surprenant qu'autre chose, je n'avais rien à faire dessus.

Voyant que j'étais encore en habits de la veille, je décidais de me changer en quelque chose de plus confortable: Mon pyjama. Cela fait, je me brossais les dents et me démaquillais. Peut-être arriverais-je à mieux dormir dans ces conditions? Je me plongeais dans mon lit et fermais les yeux.

Rien.

J'étais toujours réveillée.

Je décidais alors de faire une petite promenade dans les couloirs. Il ne devait y avoir personne à cette heure. Je sortis du lit en prenant mon téléphone au passage, mis mon manteau et sortis de la chambre en faisant le moins de bruit possible. La lumière des couloirs était éteinte. Je marchais alors dans le noir au hasard quand j'entendis une discussion:

En un instantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant