Chapitre 37

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- Arrête, je t'en pris arrête! Ne me fais pas ça... Lâche-moi putain de merde!

Il resserra son emprise sur moi, et je sentis ses mains se balader partout sur mon corps. Je pleurais, criais, mais personne ne m'entendais. J'étais seule. Avec lui.

- Ta gueule, putain!

- Mais qu'est-ce que tu veux à la fin?!

- Toi. Je te veux toi.

Je me réveillais en sursaut avec de la sueur coulant sur mon front. Ce rêve... En était-il vraiment un? Ses mains sur mon corps était si... Réelle. J'en avais la chair de poule. Si c'était vrai... ça voulait dire qu'on avait abusé de moi?

Je me levais de mon lit pour voir quel heure il était: 8 heures. Si je sortais de la chambre maintenant, je n'aurais pas à me confronter à Emily.

Je m'habillais avec les premières choses qui me venais sous la main.
Nous étions samedi, je n'avais donc pas besoin de me préparer convenablement.

Cinq minutes plus tard, je pris mon téléphone et sortis de la chambre. Avais-je pris le temps de me coiffer les cheveux? Je ne pensais pas.

Je me dirigeai vers la cantine pour prendre mon petit déjeuner. J'étais seule. Personne autour de moi, appart quelques employés qui préparaient le petit déjeuner. 

Après m'être servi deux tranches de pain et de la confiture je m'installais à une table dans un coin, et commençais à manger.

Une personne tira la chaise en face de moi et s'assit. Justin. Non mais pour qui il se prenait? Je ne lui avais pas dit qu'il pouvait s'asseoir!

Une trentaine de secondes s'écoulait avant qu'il ne prenne la parole:

- Je ne te crois pas.

Je lui lançai un regard interrogateur.

- Je ne te crois pas, répéta-t-il.

- Tu ne me crois pas de quoi?

- Il y a autre chose. Tu n'as pas pu renoncer à tes amis comme ça, sur un coup de tête. Il s'est passé quelque chose, j'en suis sûr.

Je ne pus m'empêcher de détourner le regard.

- Je le savais.

- Tu ne sais rien du tout d'accord?! M'emportais-je soudainement.

- Alors dis-moi ce que je ne sais pas. Je t'écoute, répond-il d'un ton neutre.

Je laissais le silence répondre à ma place.

- Si tu ne veux rien me dire, je demanderai à la psychologue de l'école. Tu es allée la voir n'est-ce pas?

Encore une fois, le silence.

Puis il se leva et se retourna, mais au dernier moment je lui dis:

- Elle ne te dira rien non plus. Elle ne sait rien, Justin. Je ne lui ai rien dit. Personne ne sait.

Sa marche s'était arrêté, mais son dos me faisait toujours face.

En un instantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant