Chapitre 47

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Je me rendais vraiment compte de ce qui se passait quand tous ces mâles m'entourèrent, ne me laissant aucune chance de me tirer.

Je commençais à les regarder un par un, tremblant comme une feuille. Je n'en connaissais aucun. Pas un seul. C'était tous des inconnus. Certains avaient un visage un peu rondelet et pas mal d'acné, tandis que d'autres avaient dépassé ce stade et se croyaient irrésistibles.

Je ne savais pas pourquoi je pensais à toutes ces choses alors que j'étais dans une situation un peu périlleuse.

Ah si, je sais. Parce que tous ces garçons, aussi différents soient-ils, avaient tous le même but. Un but que je n'osais même pas imaginer.

Tout compte fait, tous les garçons sont pareils.

C'est là que je croisais un regard plus familier que les autres: l'intello de ma classe de maths. Cette horreur qui, excité comme jamais, avait regardé la video devant moi.

Il était là pour quoi? Pour bander encore une fois comme un gros porc en me voyant dans cet situation? Peut-être espérait-il plus?

Ça me donnait envie de vomir.
Ils me donnaient tous envie de vomir.

Lorsque que je sentis une main s'emparer du tissu qui me recouvrait dans mon dos, je me retournais et le giflais de toutes mes forces tenant ma serviette de l'autre main.

- Ça va pas non?! Criais-je de toutes mes forces.

Le garçon en question me regarda d'un air ébahit en posant une main sur sa joue rouge et, j'imagine, brûlante.

Tant mieux. Ce crétin n'avait qu'à pas essayer d'enlever ma serviette.

- Tu te prends pour qui?

La reine d'Angleterre mon ami.

Seulement il ne s'arrêta pas là:

- Tu crois qu'une petite salope dans ton genre peut me gifler?

Je le détaillais un instant, commençant à me sentir mal: il avait des cheveux châtains et des yeux tout simplement noir, mais il n'était pas mal avec ces traits fin et son corps à l'apparence musclé. Il faisait partit de la catégorie des « beaux mecs ».

Pourquoi avais-je tout d'un coup l'impression d'avoir frappé la mauvaise personne?

Parce que tu as vraiment frappé la mauvaise personne Lyne.

Un gars comme ça... Devait être un de ces prétentieux qui se prenaient pour les rois du monde en essayant d'intimider tout le monde.
Un peu comme Justin d'ailleurs.

Merde.

Il s'adressa alors, avec un mauvais sourire au lèvres, à la foule qui nous regardait silencieusement:

- Et les gars! Violer cette pute pour moi.

« Violer cette pute pour moi ». Cette phrase tournait en boucle dans ma tête dans ce que la comprenne. Soudain, le déclic se fit. Violer.

Et je commençais à crier.

Les mains qui commençaient à me tripoter de plus belle, l'excitation de ces imbéciles que je voyais dans leur yeux mais le pire était que je savais que je n'avais aucune chance contre une bande de garçons assoiffé de baises.

En un instantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant