Chapitre 59

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Me voilà de retour dans ma chambre de princesse. Je déposais mon sac sur le lit et sortis ma trousse de toilette ainsi que mon livre. Je fouillais le tiroir de la coiffeuse puis celui de la table de nuit, sans trouver pour autant ce que je cherchais.

- Eloïse! Criais-je pour qu'elle m'entende. Elles sont où les lettres que je t'ai envoyé?

- Sur la première planche de l'armoire.

Je lui avais envoyé les lettres d'April pour qu'elle les garde en sécurité. Comme je n'avais toujours pas récupérer mon journal, ce ne serait pas malin que ses lettres tombent entre de mauvaise main surtout que ça risquait d'être intéressant!

J'avais lu à ce jour les 7 premières lettres et je cherchais la 8eme, pour continuer le récit de mon amie d'enfance.

Une fois trouvé, je la pris entre mes mains, et la caressais fébrilement. L'enveloppe était rose pastel et de petits autocollants de chats décoraient les coins. April avait toujours été folle des animaux, elle voulait devenir vétérinaire, si je me souvenais bien.

Je sortis la lettre, qui était assez longue, et commençai à lire:

Dimanche 2 février

Chère Lyne,

Déjà la huitième lettre. Bientôt la date fatale. Plus je m'en rapproche, mieux je me sens. Mais je n'arrive pas à croire que je ne te reverrais plus jamais.

Commençons:

Alors que tu étais en vacances avec ta mère, tu m'appelais tous les jours, tard dans la nuit, pour me raconter tes aventures avec le copain de ta mère, Arno, ou encore Justin Bieber. Oui, surtout Justin Bieber! Je ne l'ai jamais rencontré et pourtant j'ai l'impression de le connaître.

Peut-être que lorsque tu liras cette lettre, ce garçon sera un vague souvenir d'été, un être à présent insignifiant à tes yeux. Ou peut-être l'as-tu complètement oublié?

Mais dans tous les cas, tu dois savoir qu'il t'a beaucoup aidé pendant ces fameuses vacances. C'est grâce à lui que tu n'as pas décroché. Il t'a protégé d'Arno alors que ta mère ne voyait rien et à chaque fois que tu te sentais mal, il arrivait et t'emmenait dans des endroits, les uns plus beaux que les autres. Tu m'as confié que tu l'aimais pour sa spontanéité. J'avoue avoir été jalouse de ta relation avec lui: c'est comme si il avait prit ma place. Mais à présent je le remercie d'avoir été là quand moi je ne l'étais pas et j'espère que tu le retrouveras quand je ne serais plus là.

Passons maintenant à comment tu as perdu la mémoire. Comme tu le sais sûrement, tu es restée tout le mois d'août dans le coma. Mais reprenons depuis le début: le 29 juillet, un coup de téléphone nous réveille dans la nuit: c'est ton père. Ta mère l'a appelé 1 heure plus tôt car tu es introuvable et ton père nous appelle pour savoir si tu ne m'as pas dit où tu comptais aller.

La dernière fois que tu m'avais appelé c'était le 27 juillet à 23 heures pour me dire que tu avais peur de dormir car tu avais l'impression que Arno allait venir, vu qu'il habitait chez vous avec son père. Tu avais fermé la porte à clé mais tu entendais des grincements dans le couloir. Je t'avais tenu compagnie toute la nuit, et nous avions raccroché vers 6 heures du matin.

Quand ton père nous a appris que tu avais disparu depuis 16 heures, je décide de tout lui avouer. C'est comme ça que je me suis retrouvée chez toi à 3 heures du matin, avec ma mère et ton père. Je lui raconte tout ce que je sais sur Arno, tes peurs le concernant , son comportement avec toi, et il devient fou de rage. Il appelle ta mère et lui demande si le fils de son copain a lui aussi disparu.

En un instantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant