Chapitre 27

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Un cri perçant se fit entendre. Un cri reflétant la douleur. Nous - Justin et moi - tournâmes la tête vers la source du cri et en une fraction de secondes, nous commençâmes  à courir.

Nous arrivâmes à un endroit, au milieu des arbres, où la foule s'était déjà réunis. Tous avaient une expression semblable plaqué au visage.

Étant trop petite pour voir quoi que se soit, je m'avançais prudemment vers le milieu du cercle. Et arrivé au milieu, mon visage forma exactement la même expression que les autres: une expression horrifié.

Et pour cause: deux personnes étaient à terre.

Une des deux était un garçon, que j'identifiais au nom de Matt. Il était dans mon cours de géographie. Il pleurait toutes les larmes de son corps, complètement effondré sur lui même, regardant et tenant la main à ce que tout le monde regardaient:

Un cadavre. Une fille morte sur le sol.

[ Écouter la chanson: Say something - The Great Big World, Christina Aguilera ]

La fille, était blonde et avait un visage fin, digne d'une aristocrate. Elle était vraiment très jolie. Elle portait une robe qui devait au départ être bleu, mais à présent nous ne voyions que une robe couverte de terre et de sang. Son sang.

Pourtant le plus horrible était à venir: son corps, de la tête au pieds, était remplit de coupure, de plus en plus profonde, fait par, d'après moi, un couteau. Mais il y avait aussi autre chose. Une chose qui ne pouvait que terrifié les témoins: ces yeux étaient ouvert. Ils étaient ouvert et remplis d'une peur, à présent, éteinte.

Les profs arrivèrent affolés, et nous dispersèrent le plus vite possible pour nous empêcher de voir quoi que se soit. Mais c'était déjà vu. Le mal était fait.

Ces images, d'un corps sans vie et complètement maltraité, était déjà imprimer dans nos cerveaux. Personne  n'allait oublier.

C'était impossible d'oublier.

Cette fille, qui n'avait probablement rien fait, était désormais morte. Son cœur ne battra plus jamais.

Le garçon - Matt - , lui, n'avait pas bougé. Il se tenait toujours à côté du cadavre, et personne ne disait rien.
C'est au moment où je vis leur ressemblance que je compris: ils étaient jumeaux.

Je ressentis alors toute la peine du monde pour lui, qui avait désormais perdu sa soeur jumelle pour toujours. 

Je n'avais jamais eu de frère ou de soeur, ou du moins je ne m'en souvenais pas, alors je ne pouvais pas bien comprendre, mais je n'étais pas inhumaine non plus, et savait que perdre un proche en revenait à perdre une petite partie de soi...

Un autre garçon, qui semblait être un ami, s'approcha de Matt, et mit son bras sous son épaule pour l'emmener loin du corps. Mais Matt refusa, cria pour rester avec sa soeur, ne lui lâchant pour rien au monde sa fine main blanche, et certainement froide comme la mort.

Cette scène me toucha. Elle me toucha tellement qu'une larme s'échappa de mon œil gauche et glissa lentement sur ma joue, laissant une trace humide, pour après s'écraser sur le sol.

C'était horrible. Comment une personne était capable de produire une telle chose? Je n'en savais rien, mais ce que je savais c'est que cette personne était un monstre. Aucun mot ne pouvait mieux le définir.

En un instantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant