Chapitre 31

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Je n'en croyais pas mes oreilles. Ou plutôt mes yeux. Il m'avait encore une fois sauvée. Je devais lui en être reconnaissante, mais une pointe de colère monta en moi. Ne me laisserait-il jamais tranquille à la fin? Pourquoi ne pouvait-il pas simplement s'occuper de sa petite amie? Et m'oublier?

Sans vraiment comprendre ce qui se passait mes larmes commençaient à s'écraser sur le sol.

Une, deux, une, deux.

Je n'osais plus le regarder.

- Je te déteste, murmurais-je dans un souffle.

Je relevais alors ma tête et mes poings s'écrasèrent sur son torse dur.

- T'as entendu? Je te déteste! Criais-je, cette fois. Pourquoi es-tu toujours là quand j'ai besoin d'aide? Pourquoi es-tu toujours là, tout court?! 

Je continuais à pleurer et à lui donner des coups, et il se laissait faire, ne faisant aucun geste pour ne pas me brusquer. Il me laissait juste faire. Il me laissait me défouler sur lui, et je devais avouer que j'en avais besoin.

Puis je m'arrêtais, à bout de force, et je ne bougeai plus. Mes yeux étaient fermés et mon souffle, court. Je sentis ensuite ces bras s'enrouler autour de moi, et je me laissais faire, n'ayant pas la force de le repousser et surtout pas l'envie.

Ma tête avait beau le détester, mon coeur n'avait pas l'air d'être d'accord.

Et pour une fois j'allais écouter mon coeur, et me laissé bercer dans ces bras musclés.

Mais juste une fois.

* * *

Il m'accompagna jusqu'a la porte de ma chambre et je le remerciais timidement, honteuse de m'être laisser aller devant lui et sur lui.

Au moment ou j'allais toucher la poignée, il me dit:

- Lyne?

- Oui? Dis-je en me retournant.

Il semblait assez gêné.

- Ce que tu as vu, hier, avec Kay'...

Kay' ?

J'acquiesçai pour qu'il continue, ne laissant pas paraitre mon trouble face au petit surnom qu'il lui avait donné.

- Ce n'est vraiment pas ce que tu crois, c'est juste... une amie.

Je réprimais une envie de rire.

- Une amie un peu... Unique, j'ai envie de dire.

Mon ton tranchant le surprit.

- Bref, continuais-je, ce que tu fais avec elle ne me regarde pas du tout. Par contre ce que j'ai appris... Toi et Madison... Ça c'est un peu... Autant Kayla est une pute, autant -d'après ce que j'ai entendu - Madison est tout le contraire.

Son regard s'assombrit.

- Comme tu l'as si bien dit, ce que je fais avec les autres filles ne te regarde pas. Alors évite de critiquer.

Voila. Nous étions de nouveau des ennemis l'un pour l'autre. Se détestant. Se toisant. Se maudissant.

Il m'avait secouru mais ça s'arrêtait là. D'ailleurs, je ne l'avais même pas remercié de ce qu'il avait fait... Il m'avait sauvé d'une mort certaine. Sans lui et ses muscles, j'aurais lâcher depuis longtemps et mon corps serait maintenant à terre et tordu dans tout les sens, si on ne m'avait pas déjà retrouver.

En un instantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant