Chapitre 26

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Il était là. Il me fixait. Je pouvais distinguer quelques cheveux, sortant de sa capuche. Et ces yeux... Je les avais déjà vu. Récemment.

J'étais pétrifiée. Mes jambes ne répondaient plus à l'appel de mon cerveau. Il sortit de sa cachette pour marcher et s'arrêter à quelques mètres de moi. Devant la pierre.

Je ne pouvais pas définir les traits de son visage, tellement il faisait sombre.

Il saisit le silex et l'examina. Il semblait fière de son travail. Puis il sortit de sa poche se qui m'avait l'air d'un couteau. Un couteau tâché de sang.

Et redressa sa tête vers moi et s'avança doucement. C'est à cet instant précis que je retrouvai l'usage de mes jambes.
C'est à cet instant précis que je courrai de toutes mes forces, déviant les arbres.

Mes pieds me faisait un mal de chien, mais je ne m'arrêtais pas car je sentais ces pieds lourd derrière moi.

Mon souffle était très irrégulier, un point de côté se forma, et mon sang bouillonnait dans mes veines.

Il était trop tard, il allait me rattraper. Je le sentais.

Puis, je n'entendis plus aucun bruit derrière moi. Trouvant ça étrange, je décidai de jeter un coup d'œil. Personne.

Tout à coup mon dos percuta violemment un arbre et le choc me fit lâcher un petit cri. Une douleur surhumaine prit possession de ma colonne vertébrale. Quelqu'un venait de me pousser. Quelqu'un me tenait en otage contre cet arbre. Son corps était chaud, son souffle rapide. Il me tenait fermement, m'incitant à ne pas m'échapper.

J'avais peur. C'était lui.

Mes yeux n'avaient même pas chercher à s'ouvrir, mon corps à se battre, car je savais que mon heure était venu.

Non. Mon heure ne pouvait pas être venu, c'était impossible. J'étais jeune, j'avais une vie devant moi.

Il fallait que je me débatte.

Et c'est ce que je fis: je commençais à lancer mes jambes dans tout les sens , sans que je ne vois quoi que ce soit, et essayait de libérer mes bras de son emprise.

En vain, car mes jambes frappaient toujours dans le vide, et mon dos me faisait mal.

Il fallait que j'ouvre les yeux pour bien situer ma cible. Il le fallait, mais aurais-je le courage de voir un assassin? Pas sur....

Mais je n'avais plus de temps à perdre, il pouvait me tuer d'une seconde à l'autre.

J'ouvris doucement les yeux, stoppant tout mouvement, et regardai la personne devant moi. Les yeux devant moi. Des yeux caramels.

Justin.

Mon corps se paralysa une seconde fois. S'en était trop: Les yeux caramels était Justin, l'assassin était Justin! J'aurais dû m'en douter... C'était la seule personne à posséder de telle yeux.

C'était la seule personne à me détester autant.

Cela faisait plus de 5 minutes que nous nous contemplons. Je m'apprêtais à dire quelque chose - ou plutôt à crier -mais il me fit taire en mettant sa main sur ma bouche, empêchant mes paroles de sortir. Seulement des gémissements se firent entendre dans cette forêt sombre eh silencieuse.

- Chut, chuchota-t-il.

Je ne comprenais plus rien. Je baissais les yeux vers ces vêtements, et constata avec stupeur qu'ils n'étaient pas noir. Il était en maillot. Comment était-ce possible? La personne que je fuyais - l'assassin - était tout en noir...

Tout d'un coup un bruit de feuillage se fit entendre et il se serra plus contre moi, nous écrasant contre l'arbre. Puis, il me poussa vers le bas pour nous accroupir. Un buisson nous cachait. Je ne comprenais rien à ce qui se passait, mais je décidais de l'écouter car il se pouvait bien que Justin n'était pas l'homme au couteau.

Même si il avait les mêmes yeux caramels.

Je regardai par le petit buisson et vit des chaussures noir. Des chaussures noir qui marchait assez vite, comme si la personne les portant cherchait quelqu'un. Elle me cherchait moi. Je n'aurai pus dire si c'était des chaussures d'homme ou de femme.

Puis nous entendîmes les pas s'éloigner, et après quelques temps, nous soufflâmes enfin.

Justin venait de me sauver la vie.
Mais pourquoi m'avoir sauvé?

Car vous êtes liés. Liés par le passé, me dit une petite voix dans ma tête.

Je n'eu pas le temps de penser à la phrase que venait de me dire ma conscience que Justin parla.

- Lyne, commença-t-il, je sais qu'il te sera difficile de me croire, mais je te jure devant ma putain de vie que--

Je le coupais et dis:

- Je te crois.

- Tu me crois? Dit-il sans comprendre.

- Je te crois, répétais-je.

En même temps comment ne pas croire la personne qui vous a sauvé la vie?

- Oh euh et bien... D'accord, dit-il un peu confus.

En ce moment précis j'avais oublier toute ma rancœur envers Justin.

Je n'avais pas remarqué que je tremblais comme une feuille, mais lui si. Il posa alors sa main sur mon épaule, me regardant avec inquiétude.

Je fis un petit sourire. Je ne pouvais pas faire mieux.

Puis quelque chose me revint en mémoire: à qui appartenait le sang sur le couteau et sur le silex?

En un instantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant