Chapitre 64

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- Vous êtes sûr que ça va? Vous ne dites pas un mot depuis notre départ de l'hôpital.

- Je suis juste un peu sous le choc. C'est comme si tout s'embrouillait dans ma tête.

- C'est complètement normal. Il a fait des révélations qui ne restent pas inaperçu. Je vais devoir faire un rapport entier à la police dès notre arrivée.

- Vous n'avez pas eu l'impression qu'il cachait quelque chose?

Il acquiesça.

- D'après moi une autre personne est venu le voir mais il avait peur de dire son nom. C'est pour cela que j'ai demandé toutes les vidéos surveillances de ces derniers mois. Nous allons tout vérifier. Ça durera pas plus d'une semaine, après nous serons fixés.

Et moi je dois absolument voir Justin.

F l a s h b a c k

- Justin Bieber? Es-tu sûr que c'était lui?

- C'est le nom qu'il a donné.

- Comment est-il? Je veux dire physiquement.

Il s'approcha de l'unique fenêtre qui donnait sur un parc. Les arbres sans feuilles bougeaient lentement à la brise du vent. Le ciel était gris foncé. Une tempête se préparait.

- Des cheveux marrons-caramels.

- Tatoué?

- Oui. Particulièrement sur les bras.

Il ne fallait pas que je doute en Justin. C'était évident que la vrai personne qui était venu le voir n'avait pas donné son vrai nom. Mais il y avait toujours ce petit doute, cette petite peur au fond de moi, peur qu'il se soit foutu de moi.

- Quand t'a-t-il rendu visite pour la première fois?

- Il y a 3 mois.

- Il t'a menacé?

- Oui. Il voulait que je lui dise où se trouvait sa sœur, mais qu'est-ce que j'en sais hein? Il menaçait ma famille, il m'a dit qu'il les a déjà trouvé, que ses amis sont près à obéir à ses ordres. Qui leur faut que un mot de sa part et je me retrouve orphelin et enfermé ici à vie.

- Et personne d'autre n'est venu te voir? Tu es là depuis longtemps tu dois avoir eu d'autres visites non?

Il fit un signe négatif de la tête, tout en trouvant le sol très interessant. Il mentait à coup sûr.

- Quel est ton vrai nom?

Il sembla surpris par la question mais en même temps heureux.

- Lucas Thomson.

Le policier prit la parole:

- Nous allons contacter ta famille Lucas. As-tu des noms à nous donner? Des adresses?

Une étincelle s'éclaira dans ses yeux. Une étincelle de culpabilité qui se noya sous son sourire sincère.

- Oui bien sûr.

F i n d u f l a s h b a c k

De retour à l'aéroport, je ne pensais que à voir Justin. Il fallait que je lui demande de vive voix si il avait rendu visite à ce Lucas Thomson et si oui, quand et pourquoi il ne m'avait rien dit.

Une fois dans l'avion, près pour le décollage, le policier me demanda gentiment:

- Pas de regret d'être venu?

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