Chapitre 45

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Il m'aime? Il m'aime comme aimer quelqu'un? Il m'aime comme je l'aime?

Ma colère retombait alors que je restais pétrifié, dos à lui. Son souffle irrégulier sonnait à mes oreilles.

- Tu... m'aimes? Demandais-je, n'étant pas sûr d'avoir bien entendu.

Il répondit après quelques secondes:

- Oui.

À l'entente de ce simple mot, qui confirmait ce que j'avais entendu avant, mon cœur fit un double salto arrière et une joie indescriptible s'empara de mon corps, me donnant des frissons.

Mon dieu! Il a dit qu'il m'aimait!

Je me retournais alors vers lui, voulant lui dire ce que je ressentais et pensais à ce moment précis. Autrement dit que j'étais la fille la plus heureuse de la terre et que je l'aimais aussi.

- Mais comment pourrais-je te croire?

Non. Ce n'était pas ça.

- Qui me dit que tu te moques pas de moi?

Pourquoi autre chose sortait de ma bouche? Pourquoi ne pouvais-je pas dire ce que je voulais vraiment lui dire? J'allais tout gâcher si ça continuait.

Son visage se décomposa pendant une fraction de secondes, puis il se remit à sourire.

- Viens me retrouver à minuit trente dans ma chambre. Chambre 108.

Et il partit en me faisant un clin d'œil pendant que je restais au milieu du couloir les bras ballants avalant difficilement l'annonce qu'il m'avait faite.

Chaos et Justin me donnaient tous les deux rendez-vous à minuit trente. Qui devrais-je aller voir?

Je secouais la tête.

Étais-je juste folle? J'hésitais entre la personne que j'aimais et celle que je détestais! En plus il y avait de grande chance que Chaos ne me rende jamais mon journal et que c'était juste un putain de piège à la con. Allez le voir était comme signer un pacte avec le diable ou pire encore, signer ma mise à mort.

* * *

Devant sa porte, je me demandais si c'était une bonne idée de toquer. Mon cœur battait très fort. Qu'allait-il se passer dans cette pièce? Est-ce que c'était juste une blague?

- Putain Lyne! Est un peu confiance en lui! Me Murmurais-je en me tapant les joues.

Et en toi, rajouta une petite voix dans la tête.

Oui. Et en moi. J'avais un grand manque de confiance en moi. Pour moi, personne ne pouvait m'aimer.

Je repris mon courage à deux mains et toquais discrètement sur la porte en bois devant moi.

Je retenais ma respiration, attendant que la porte s'ouvre. Après un temps, je me rendais à l'évidence il n'y avait personne dans la chambre 106.

106? Ne m'avait-il pas dit 108?

Je soupirais.

En un instantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant