Chapitre 20

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Point de vue de Lyne

Je me réveillais pendant la nuit, un mauvais pressentiment loger dans le bas de mon ventre. Il devait être 4 heures du matin. J'allumais ma lampe de chevet, et contemplais la chambre d'un oeil suspicieux. Puis  mon regard se porta à la fenêtre encore ouverte. J'avais dû oublier de la fermer, hier soir.

Je sortis de mon lit, et me dirigea vers celle-ci d'un pas mal assuré. Je fermais la fenêtre, mais même après ça, le mauvais pressentiment ne m'avait pas quitté. Etrange.

Je retournais dans le lit, mais ne retrouvant pas le sommeil, je décidais d'ouvrir ma petite valise. Je m'approchais alors d'elle. Le cadenas était ouvert. Bizarre.

J'ouvris les tirette et la posa à plat sur le sol. Quelque chose m'interpella: une grande enveloppe posé sur mes affaires. Je pris l'enveloppe suspicieuse, et l'ouvrit: elle contenait des photos et un morceau de papier plier en deux. J'ouvris celui-ci et le lut:

Te souviens-tu réellement pas de moi?

J'espère que j'arriverais à te faire retrouver la mémoire...

Nous avons partager des moments tellement...Mmmh.. toi et moi.

Je me souviens encore de ton frêle petit corps en dessous de moi, me suppliant d'arrêter..

A bientôt "p'tite soeur" 

Mon sang se glaça. Une personne avait été dans ma chambre, cette nuit. Et en plus cette personne à l'air de me connaitre! "petite soeur"... Se pourrait-il que ce soit ce fameux... Arno? Si c'est lui, que veut-il dire quand il dit "Je me souviens encore de ton petit corps frêle en dessous de moi, me suppliant d'arrêter.." Je ne comprends plus rien..

Je décidais de regarder les photos. Cette fois mon sang ne se glaça pas. Il se pétrifia de la pire des façons. Ces photos me représentaient toutes: Elles me représentaient à la plage l'année dernière, au ski il y a 2 ans, en train de dormir dans mon ancienne chambre, et même le fameux été ou j'avais rencontré Justin. Une photo m'interpella plus que les autres: C'est moi, l'été il y a 3 ans, et à coté de moi il y a un homme dont le visage à été couper. Moi, j'avais une grosse blessure au niveau de la joue droite. Comment m'étais-je fait cette blessure?

Mon téléphone sonna, je le pris et l'ouvris. C'est un message d'un expéditeur inconnu.

"Mon amour, j'adore ton expression ".

Un lien vers une photo était également disponible. J'ouvris la photo et me vit, moi, la bouche grande ouverte, une expression pétrifié au visage, les photos envoyés sur le sol, et la lettre aussi.

Je regardais tout autour de moi, la peur au ventre. On m'espionne. Quelqu'un m'espionne.

Je lâchais mon téléphone et ferme les rideaux, tremblante.

Mon téléphone sonna à nouveau: un autre message.  " Es-tu sur que je te regarde par là?"

Une autre photo était disponible: moi, en train de fermer les rideaux.

- Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible, répétais-je à voix haute. C'est juste un cauchemar.

Un autre message: " Bien sur que c'est possible Chérie! La preuve est dans ta chambre. "

Je regardai la chambre, l'analysant de partout. Puis, je remarquai un petit point rouge à un coin du mur touchant le plafond. Une caméra. Je pris la chaise du bureau, la posta sous la caméra et la décrocha. Je ne l'avais pas remarquer, hier.. Je suis sur qu'il la placé pendant la nuit.. Il a du prendre son pied à me voir ainsi, dormir naïvement, ignorant sa présence.

Après avoir enlevé la caméra, je l'écrabouillais par terre. Elle se cassa.

La peur c'était emparé de moi. Savoir que quelqu'un était venu dans cette chambre pendant la nuit, m'avait espionné pendant temps d'années et se donnait un malin plaisir à me ficher la trouille, me faisait peur. Mais il y avait quelque chose d'autre... Cette personne voulait que je trouve la caméra... Elle voulait me faire peur. 

Je n'arrivai plus à dormir. J'avais trop peur pour fermer les yeux. Alors le temps passa, et passa encore..

Jusqu'a ce que l'alarme de mon téléphone sonna : 10 heures .

Je sortis du lit et pris des habits dans la valise puis revins dans mon lit pour m'habiller.

Je sortis de ma chambre pour me rendre à la cuisine. Euh... elle était ou la cuisine déjà? À droite ou à gauche? Une odeur d'oeuf et de pain grillé vient de la gauche, ça doit être surement là bas!

Arrivé à la cuisine, je vis ma tante, en train de faire des oeufs.

- Bonjour! dis-je.

- Bonjour Lyne, bien dormi?

- Je me suis réveillé à 4 heures du matin et je n'ai plus réussis à me rendormir après, mais sinon ça va..

- Tu aimes les oeufs?

- J'adore!

- Et sinon avec ton copain, ça va? me dit-elle soudainement, le sourire à lèvre.

- Mon copain? Quel copain?

Avait-elle vu que quelqu'un m'espionnait?

- Celui qui t'a forcé à venir dans sa voiture. Justin je pense?

- Tu nous a vu?! criais-je surprise.

Elle rigola.

- Je pense que tout le quartier vous a entendu!

- Ce n'est pas mon copain, c'est une connaissance de l'école, dis-je rougissante.

- Pourquoi pas plus? dit-elle en déposant une assiette devant moi.

- Parce que.. je sais pas moi, on ne s'aime pas comme ça.

Je m'arrêtais de parler pendant une fraction de seconde avant de reprendre:

- Eh! Mais pourquoi tu ne m'as pas aidé, si tu nous a vu?!

- Parce que vous étiez juste trop mignon, et que je ne voulais pas gâcher ça.

L'idée que c'était elle qui avait placé la caméra m'effleura, mais je la chassais directement. Elle n'aurait jamais fait ça.

- Tu n'aurais rien gâcher du tout, après être arriver à la fête, on est repartit...

- Ah bon? Et pourquoi?

- J'étais fatiguée... Mais.. Tu n'es pas fâcher qu'on est parti en pleine lui et en plus pour aller à une fête?

Elle rigola avant de dire:

- Tu sais, moi aussi j'ai été jeune.. Tu ne peux pas savoir toutes les bêtises que j'ai faites!

- Sérieux ?! Raconte-moi! dis-je souriante.

- Je te raconterais ce soir tranquillement, maintenant mange avant que ce ne soit froid!

Je commençais donc à manger. La faim était présente mais pas l'envie.

Quelqu'un que je connaissais, m'espionnais. Peut-être ce fameux Arno. Mais si c'est vraiment lui, que devrais-je faire? C'est vrai quoi, dans mes flashbacks il à l'air d'être une personne horrible.

Mais ce qui me fait le plus peur, c'est que je ne l'ai jamais vu...Je n'ai jamais vu son visage... Comment pourrais-je le reconnaitre?

Après le petit-déjeuner, je me dirigeai vers le grenier, pour reprendre la lecture de mon journal. C'était bien le seul qui pouvait m'aider. Et j'arriverais à découvrir la vérité. Terrible soit-elle.

En un instantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant