Apparence trompeuse

Chapitre 27

Après toutes ces révélations, nous nous sommes endormis dans les bras l'un de l'autre.

Nous dormions tellement bien que je n'ai même pas entendu mon réveil sonner.

Il est déjà huit heures et mes cours commencent dans trente minutes.

- Nina ! Nina, tu vas être en retard !

Merde ! La voix de ma mère me fait sauter du lit. N'ayant aucune réponse de ma part, je suis persuadée qu'elle va s'empresser à entrer dans ma chambre d'ici quelques minutes.

Il ne faut en aucun cas qu'elle y trouve Rafael. Mes parents sont très protecteurs envers moi. Alors, savoir qu'un garçon a passé sa nuit dans mon lit, ils ne seraient certainement pas rassurés. Et, probablement choqués.

- Rafael ! Rafael bouge du lit, ma mère va arrivé d'une minute à l'autre !

- Hum... Recouche-toi Nina, il est tôt encore...

Bon sang, ce n'est pas possible. Je tire la couette qui recouvre son splendide corps.

- Ce n'est pas vrai ! Tu t'es foutu en caleçon pour dormir !

- Je dors toujours à l'aise et j'avais chaud, je ne vois pas où est le mal là dedans, dit-il entre deux bâillements, avec son sourire enjôleur sur les lèvres.

- Je n'y aurais certainement pas vu de problème dans une autre situation. Mais, là, ma mère va débarquer dans ma chambre et je ne pense pas qu'elle apprécierait de voir un mec à moitié nu dans mon lit !

- Relaxe chérie, je suis sûr qu'en me voyant, elle va me trouver tellement sexy qu'elle ne va absolument rien dire.

- Arrête avec tes conneries et rhabille-toi, dis-je en lui lançant son t-shirt et son pantalon.

- Oh tu n'es pas drôle, répond Rafael en remontant la couverture. J'ai encore besoin de sommeil et je ne compte pas aller en cours se matin.

- Et, c'est comme ça que tu espères obtenir ton Bac ?

- Je suis un génie, pas besoin d'apprendre. Tout est là-dedans, dit-il en désignant du doigt sa tête. Il faut savoir profiter de la vie aussi et j'ai pleins d'idées en tête pour en profiter, si tu vois où je veux en venir...

Il me lance son fameux clin d'œil qui me fait tellement fondre. Et, s'avance doucement à genoux, en me fixant droit dans les yeux, vers le bout du lit où je me tiens les bras croisés.

Il m'attrape et me lance sur le lit où je me retrouve allongé sur le dos avec son visage en face du mien.

- Rafael...

Je ne peux même plus en placer une avec ses baisers qui me procurent une telle sensation que je ne sais absolument plus ce que je souhaitais dire.

Nous nous embrassons ardemment, faisant monter de plus en plus le désir.

J'oublie tout à ce moment là ; l'heure, les cours et surtout, ma mère !

- Nina ! Crie celle-ci en bas de l'escalier.

Merde ! Je l'entends désormais monter l'étage, certainement en direction de ma chambre.

- Ma mère ! Cache-toi sous le lit, vite !

Je pousse Rafael à terre comme une furie, passant d'un état de désir à un état de panique en un rien de temps.

- Aïe ! C'est pas marrant les matins chez toi, ricane Rafael, toujours aussi calme et à son aise.

- Tais-toi, tu veux. Et, restes bien sous le lit, s'il te plaît !

Il ne dit aucun mot, ce que je prends pour une réponse positive.

-Nina, chuchote-t-il lorsque ma mère toque à ma porte.

Finalement, non. Il ne peut pas se taire ne serait-ce deux minutes.

- J'ai oublié mon t-shirt sur ton lit !

- Quoi ?!

Ma panique revient de plus belle. Je l'attrape en vitesse et le fourre sous mes draps où je me suis rallongée faisant mine de dormir.

- Nina, ma chérie, dit calmement ma mère en entrant, voyant que je dors toujours.

- Bonjour, dis-je en jouant la comédie de la fille qui vient à peine de se réveiller.

- Bonjour ma puce ! Je t'ai appelé plusieurs fois déjà...

- Quelle heure est-il ?

Autant jouer le jeu jusqu'au bout.

- Huit heures vingt...

- Quoi ?! Dis-je avec un air étonné tout en me levant brusquement.

- Non, reste au lit. J'appellerai le lycée pour les prévenir de ton absence. Repose-toi mon cœur, dit ma mère en me déposant un baiser sur le front.

- Merci maman.

Je n'aime pas jouer la comédie mais, en même temps, je préfère cela que de devoir à expliquer la présence de Rafael si elle venait à s'en apercevoir.

- À ce soir !

La voilà partie. La maison est désormais vide, sans compter le beau jeune homme qui se trouve actuellement sous mon lit !

- Et ben, j'aimerais tellement avoir une mère comme la tienne, dit Rafael en sortant sa tête. Elle est toujours comme ça ?

- Comment ça ?

- Je veux dire aussi protectrice et douce envers toi. Elle te permet de sécher les cours pour que tu puisses dormir, quand même !

- Oui, mes parents sont toujours comme ça... Passant la santé et le repos avant toutes choses.

- C'est un avantage pour toi. Et, pour nous en ce moment précis...

Le voilà de nouveau à l'attaque, recommençant sa torture en déposant d'innombrables baisers dans mon cou, mon oreille...

- Tu n'as plus sommeil maintenant ?

- Non, j'ai envie d'autres choses maintenant, dit-il en m'embrassant ardemment.

- Et, de quoi as-tu besoin exactement ? Je réussis à lui demander entre deux baisers.

- De toi...

C'est deux derniers petits mots me fond fondre instantanément.

Quelques minutes plus tard, Rafael est en moi, me procurant un bien-être indescriptible.

Je me sens tellement bien, ailleurs, comme transporté dans un autre monde lorsque nous sommes aussi proches l'un de l'autre.

- Je t'aime Nina !

- Je t'aime aussi...