Chapitre 7

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Je me réveille ce dimanche matin dans les bras de l'homme que j'aime. J'ai préféré passer la nuit dans son appartement, ne préférant pas croiser ma charmante colocataire pour le week-end.

Je vais déjà assez la voir comme ça...

Dernier jour de liberté avant le début des cours à l'université. Je suis assez partagé au niveau de mes sentiments. Je suis heureuse et impatiente de découvrir ce nouvel univers, mais je suis également assez effrayée à l'idée de me retrouver seule face à l'inconnu.

C'est le moment de faire de nouvelle rencontre et de mûrir un peu. Quoique, je doute que la mentalité des étudiants ait énormément changé de celle des lycéens.

J'ai peur de perdre de vue mes amis, que l'ont prennent divers chemins et que cette amitié ne soit plus aussi importante à leurs yeux. Mais, je ferai tout pour éviter cela. Maintenant, chacun doit faire un effort dans ce sens. J'ai mit du temps à prendre conscience du réel sens de l'amitié et je ne veux en aucun cas perdre ce lien.

Cet après-midi, Rafael est de corvée dans son garage. Son patron l'ayant appelé samedi soir pour l'ordonner de rappliquer ce jour. Certaines personnes n'ont vraiment aucun scrupule à exploiter leurs employés...

Mais, il a besoin de ce boulot et du salaire qui l'accompagne donc je ne réplique aucune protestation. Mais, j'espère que cela ne sera pas habituel. Nous avons une vie à vivre ensemble tout de même.

Pour ma part, j'hésite à chercher un petit boulot après les cours. Pour le moment, mes parents payent mes frais universitaires. Mais, je ne pourrais pas vivre à leur crochet indéfiniment.

*****

Pour ne pas rester seule et déprimée dans ma vaste chambre, j'ai décidé de passer ma journée au côté de Julien. J'ai besoin de sa présence pour affronter cette nouvelle vie. Cette vie qu'il aurait tant aimé vivre.

- Bonjour...

Je lui dépose un doux baiser sur le front et reçois en guise de réponse un clignement de paupières et un chaleureux sourire qui me réchauffe instantanément le cœur. Cela fait tellement de bien de le voir ainsi.

Je commence mon monologue sur ma vie et les derniers potins. Je me sens légèrement égocentrique en ne parlant que de ma petite personne, mais je dois bien combler ce silence de plomb. Et, je sais que cela réconforte Julien. Je lui prouve que malgré son état, je continue de me battre et d'avancer. Comme il le désirait tant.

- Tu verras Julien, dans quelques mois, c'est toi qui prendra la parole... Je t'emmènerai à la plage pour te faire ressentir la chaleur des rayons du soleil, la douceur du vent, la caresse des vagues et l'odeur revigorante de la vie. Nous rattraperons tous ce temps perdu et nous serons enfin tous heureux. Fais-moi confiance...

Les larmes me montent aux yeux. Mes sentiments s'intensifient ces derniers temps. Je suis tellement émue et comblée que je n'arrive pas à gérer tout ça.

Je suis certaine que la vie ça etre plus belle dorénavant...

Je m'installe à ses côtés et pose ma tête contre son torse. Nous restons ainsi une bonne partie de l'après-midi, sans un bruit, sans un mot.

Je me laisse bercer par les simples battements de son cœur et cela est entièrement suffisant.

*****

Je suis de retour dans ma chambre au alentour de dix-neuf heures. Cette chambre qui m'est encore étrangère. Celle qui ne m'inspire aucune sécurité, confiance et bien-être pour le moment. Pourquoi ai-je l'impression de ne pas être à ma place ?

Sandy est allongée dans son lit, dormant visiblement à point fermé.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme un mauvais pressentiment. Elle semble si... Calme.

Oui, depuis dix minutes que je la dévisage depuis mon propre lit, elle n'a pas bougé, ne serait-ce un millimètre.

Et, il est encore assez tôt pour commencer sa nuit, non ?

Prise d'une soudaine pulsion, je me lève d'un bond pour me rapprocher d'elle.

- Sandy...

Je l'appelle en douceur. Mais, rien. Aucun mouvement, aucune réaction de sa part. Jusqu'à ce que je me retrouve à quelques centimètres d'elle...

Mon visage se décompose.

Je suis tétanisée.

Mon corps ne réagit plus. Ma voix est bloquée et ma respiration haletante.

Que s'est-il passé ?

Je reste un temps indéfini à ses côtés, sans la moindre réaction. Je n'arrive tout simplement plus à penser correctement et rationnellement.

Au bout d'un moment, une fois mes esprits revenus, ma peur laisse place à l'agitation.

« Respire Nina, respire ! »

Je retrouve enfin l'usage de mon corps, de mes pensées.

- Sandy !

Je l'attrape fermement, tout en la secouant pour obtenir une quelconque réponse.

En vain...

Apparence trompeuse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant