Chapitre 4

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Je descends tranquillement jusqu'au village. L'herbe me chatouille légèrement les pieds, mais ils me font tellement de bien et l'air autour de moi ne me dérange guère, mais il serait mal vu que je me balade sans vêtements. Je vis au loin une maison, où du linge est posé sur une corde. Je me dirige vers celle-ci puis, quand je fus arrivée, je pars vers la corde prendre des vêtements de ma taille environ. Je me dépêche de les enfiler et je pars dans le village. Je parcours les rues, à la recherche de la fameuse jeune fille que j'ai vue dans la forêt. J'essaye de retrouver son odeur, mais c'est dur à cause de toutes les autres odeurs environnant. Celle du pain, des fleurs, des parfums que cette espèce a le plaisir de mettre en quantité monstre. Je suis tellement concentré sur toutes ces odeurs que je réussis à bousculer quelqu'un. Je me tourne vers la jeune femme et mon regard croise la créature que j'ai vue dans la forêt. Sa main se pose sur mon bras avec un mouvement de douceur.

- Excusez-moi, me dit-elle avec la plus grande des douceur.

Sa voix me donne un gros frisson. Elle ressemble à un chant mélodieux d'une sirène. Je reste là, à la regarder s'éloigner tandis que les passants me contournent pour ne pas me foncer dessus. Je finis par me réveiller et je me mets à la suivre, tout en restant à une distance normale. Elle est avec un jeune garçon. Un beau garçon aux cheveux blond et les yeux noisette. Son corps est bien bâti, montrant qu'il sait utiliser ses muscles. Soudain, je le vois mettre sa main sur la taille de la jeune fille et je ressens une douleur désagréable dans le ventre. Je ne comprends pas pourquoi je ressens cette douleur, enfaite, je n'ai jamais ressenti ça auparavant. Ils se disent au revoir et elle rentre dans un magasin qui ressemble à une boulangerie. Je me rapproche du magasin. Son ami marche dans ma direction puis, nos regards se croisent. Je détourne les yeux pour me concentrer un peu plus sur ma cible. Je sens la main du garçon sur mon bras ce qui me force à m'arrêter. Je le regarde, essayant de lui faire comprendre de ne pas me toucher s'il tient à sa vie, mais il faut croire que l'être humain est bête.

- Salut. Tu es nouveau ici ? Je ne t'ai jamais vu.

- Je suis arrivée hier soir, mentis-je, en regardant ailleurs.

- Et bien, je te souhaite la bienvenue. Je m'appelle John et toi ?

Je me dégage de sa main et je lui jette un regard agacé.

- Écoute-moi bien. Je ne me cherche pas des amis. Alors, cesse de me parler, d'accord ?

L'homme à côté de moi me regarde surpris. Il ne semble pas avoir l'habitude de se faire répondre aussi franchement.

- Je pense que le message est bien passé.

Puis, je continue ma route. Le fameux John me regarde une dernière fois avant de continuer son chemin. Je me cache dans un coin tout en surveillant la boulangerie. Je peux la voir parler avec le boulanger et je remarque que ces yeux ont changé du gris au bleu. Son sourire est rayonnant comme le soleil du matin. Un serrement dans mon ventre vint m'énerver. Je ne comprends pas pourquoi mon corps agit ainsi et cela m'énerve au plus haut point. Je la vois regarder à l'extérieur et je me cache un peu plus dans l'ombre pour ne pas être vue. Elle se tourne pour dire de quoi au monsieur et elle pointe quelque chose. J'essaye de voir ce qu'elle pointe et ce fut un magasin étrange. La sonnette de la boulangerie me ramène à l'ordre et je la vois partir vers le fameux magasin mystérieux. Je la suis tout en regardant le ciel.

« La nuit ne va plus tarder. Je dois bientôt retourner dans les bois avant que la meute sache que je suis sortie. »

Je la suis discrètement et je me cache derrière des barils. Elle entre dans la boutique. Je tente de voir ce qui se passe. Je fus surpris par l'expression sur le visage de la fille à la cape rouge. Je peux y voir de la crainte, du malaise. Ces émotions créent une certaine excitation chez moi. Cette humaine m'attire immensément.
Elle discute avec une vieille dame qui ne fait aucun doute que c'est une sorcière. J'en ai tellement vu que je peux facilement les reconnaître. Je regarde un peu mieux la vieille harpie et je comprends que je connais cette sorcière. Elle s'en est prise à deux enfants, autrefois.

« Qui était-ce déjà ? Ah oui ! Hansel et Gretel. »

Ses deux enfants qui ont presque perdu la vie. Mes pensées m'ont fait perdre ma surveillance et je vois la vieille harpie menacer la jeune fille avec un couteau. Un sentiment me perturbe immensément.

« Est-ce de la peur ? »

La fille court vers la porte, mais la harpie a envoyé un sort pour la verrouiller. Je peux l'entendre crier à l'aide et la panique sur son beau visage me déchire de l'intérieur. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Je n'aurais aucun problème à voir cette fille mourir, mais mon corps réclame de la sauver. Un sentiment chez moi se réveille et je ne sais pas quel choix faire. Laisser la race ennemie mourir ou l'aider ?

La Lune Rouge: Little Red Riding Hood (corrigée et réécrite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant