Chapitre 7

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Assise en petit bonhomme dans ma cellule, pleurant mon pauvre sort. Le destin est vraiment contre moi, je ne mérite pas cela. Je tente de penser à ma mère-grand pour me rassurer, mais c'est toujours l'image du loup qui apparait. C'est peut-être mon ennemi, mais j'ai comme une attirance pour cette créature. Elle a choisi de m'épargner. Pourquoi ? Je ne le saurais jamais. Mais une chose est sûre, c'est à cause de ce loup que je me retrouve accusée de meurtre en plus de vandalisme. Une certaine haine s'empare de moi, mais je me calme aussitôt. C'est aussi grâce à lui que je suis toujours vivante. Ce grand méchant loup n'est pas si méchant que ça quand on y pense.
Je me mets à stresser à la pensée de mon jugement.

« Le rite de passage... Pourquoi fallait-il que ça tombe sur moi ? »

Le rite de passage est châtiment horrible. Le rite est de nous offrir à l'ennemi. Je risque de mourir ce soir et je ne peux même pas dire adieu à ma famille. J'ai un don pour m'attirer des ennuis et en subir les pires conséquences. Un hurlement se fait entendre dehors, me sortant de ma transe. Je sais que c'est lui, je sais que c'est le loup de tout à l'heure. J'ai l'impression qu'il s'adresse à moi. Un sourire se dessine sur mes lèvres.

« Au dirait que tu veux te faire pardonner pour m'avoir fait ça, Monsieur le loup. »

Les bruits des clés me sortent de ma bulle. Je me redresse vivement et me lève pour leur envoyer mon regard le plus noir. Le garde qui m'a amenée ici, ouvre la porte de la cellule et y entre. Il est accompagné d'un autre garde et ils me regardèrent, un sourire mauvais collé aux lèvres. Un air méfiance se dessine sur mon visage et il est clair que je ne me laisserais pas faire.

- C'est l'heure, sale meurtrière.

Je ne bouge pas, je leur tiens tête. Autant essayer de sauver ma peau le plus longtemps possible.

- Je ne suis pas une meurtrière, sale bâtard ! Vous osez me juger pour un crime que je n'ai même pas fait ! crachais-je, en leur jetant un regard noir.

Les deux gardes me prirent les bras pour me sortir de ma cellule. Je me débats violemment et je peux voir l'un d'eux prendre une grande corde pour la mettre sur son épaule.

- Qu'allez-vous faire avec cette corde ?

Le garde qui m'a arrêtée me décoche un sourire mauvais et il se penche vers mon oreille.

- Tu le sauras bien assez tôt.

Je serre les dents en entendant cela et je bascule la tête pour le frapper. Je réussis à le faire saigner du nez, mais mon coup n'est pas assez fort pour le lui casser.

- Sale garce ! Attend un peu, tu vas voir!

Il m'agrippe la gorge et il resserre ses doigts pour m'étrangler. Par chance, son ami l'arrête assez vite.

- Jimmy, ne fais pas ça ! C'est juste une gamine qui ne fait qu'à sa tête. Tu règleras tes comptes une autre fois.

Je sentais qu'il voulait me frapper, mais il n'avait pas le choix que d'écouter son compagnon. Par contre, il eut une certaine joie de me forcer à avancer. On quitte le quartier général pour aller vers la forêt interdite et c'est à ce moment que j'entends sonner l'heure du jugement.

La Lune Rouge: Little Red Riding Hood (corrigée et réécrite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant