Je marche dans le village dont celui-ci est encore bien animé pour l'heure tardive qui est. Je pars à la recherche de la boulangerie. Je me faufile dans la foule sans misère. Quand cela fait des années que tu vis dans un village animé comme celui-là, tu apprends à te faufiler avec agilité pour ne pas te faire ramasser ou même piétiner. Les marchands essayent de vendre leurs marchandises, les jeunes femmes font leurs courses pour leurs familles. Tout ceci n'est que routine à mes yeux. C'est pour ça que je préfère passer mon temps dans les bois. J'aime le changement, pas ce qui est répétitif.
Je finis par tourner à un coin de rue et je la longe, essayant de ne pas accrocher les passants.- Cherry.
Je me retourne dans tous les sens pour savoir qui m'a appelée. Mon regard se pose sur un jeune garçon qui ne cesse d'agiter sa main. Je souris tendrement quand je compris que c'est John, le fils du forgeron. Je pars vers lui et je le salue de la main en même temps. Il se remet à forger une épée avec ardeur, faisant forcer ses bras musclés. Je me mets à ses côtés, tout en gardant une bonne distance pour ne pas me faire frapper.
- Salut, John. Je suis heureuse de te voir.
Il cesse de frapper le morceau de métal et lève ses beaux yeux noisette vers moi. Il trempe le métal dans le seau d'eau à côté de lui pour le refroidir puis il vient me serrer dans ses bras.
- Je suis heureux de te voir aussi, ma chère amie.
Il me laisse pour me sourire amicalement et il part s'appuyer contre la poutre de bois qui soutient le toit.- Qu'est-ce qui t'amène ici, au village ? me demande-t-il, curieux.
- Ma grand-mère veut que je lui achète du pain. Alors me voilà.
Je lève mon panier et je lui souris joyeusement.
- Je vois, je vais t'accompagner. J'ai des courses à faire avant que mon père ne rentre, me dit-il, en enlevant son tablier.
- D'accord.
Il accroche son tablier et on partit ensemble vers la boulangerie.
- Alors comment va ta grand-mère ?
- Elle va bien, mais je m'inquiète.
- Pourquoi cela ?
- Les loups sont de plus en plus présents autour de la maison et j'ai peur qu'il l'attaque pendant mon absence.
- Je suis sûre qu'elle va bien. Ta grand-mère est forte.
- Oui, mais elle vit dans le territoire de la race ennemie. Je me demande comment on a fait pour tenir aussi longtemps.
- Pourquoi l'as-tu fait pas venir ici ?
J'ouvre la bouche pour lui répondre, mais je bouscule quelqu'un sans le faire exprès. Je me tourne vers le garçon pour m'excuser et je poursuis ma route. Je tourne la tête vers John et je vois son regard insistant sur moi.
- J'ai essayé, mais elle est aussi têtue qu'une mule. Elle n'aime pas l'ambiance du village, il est trop bruyant à son goût. Elle préfère la tranquillité de la forêt, mais il y a le danger qui vient avec ça.
Il m'accorde un petit sourire, mais je sais qu'il avait compris mon dilemme et ma peur. Il met sa main à ma taille et il tente de me rassurer.
- Ne t'inquiète pas. Je suis sûre que toi et ta grand-mère allez trouver une solution.
- Je ne perds pas espoir.
Non, je ne perdrai pas espoir. Je ne veux plus être morte d'inquiétude chaque fois que je quitte les bois. Finalement, nous arrivons devant la boulangerie et John me lâche la taille pour s'éloigner légèrement.
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La Lune Rouge: Little Red Riding Hood (corrigée et réécrite)
ParanormalRappelez- vous l'innoncente jeune fille, la cape rouge, le panier pleins de galettes et d'un petit pot de beurre, le grand méchant loup affamé... ...et à présent, plongez dans la véritable histoire du Petit Chaperon Rouge, telle qu'elle n'a jamais é...