A la poursuite de la célébrité (tome 1 )

Chapitre 10 :

Lorsque j'arrive à mon étage je suis grandement étonnée car Matt attend nerveusement sur le pas de ma porte. Je ne lui demande rien, prend ma carte et l'insert. J'ouvre la porte et le laisse rentrer avant moi. Je referme la porte et il n'attend pas plus longtemps pour me tirer vers lui et m'embrasser. Je me laisse aller un instant, sous le coup de la surprise et de la passion qui nous entoure. Mais très vite les paroles de Nath me reviennent comme un coup de poing dans la poitrine. Je repense vite à sa petite amie qui l'attend peut être comme hier, dans sa chambre. Ça en est trop pour moi, je suis moi aussi en couple, je ne peux donc pas continuer à répondre à son étreinte même si ça me fend le cœur de m'écarter de lui. Son baiser est électrisant, puissant, passionnel, je me sens si bien dans ses bras. Des larmes se mettent à couler sur ma joue avant même que je ne m'en aperçoivent. Le fait de savoir qu'il n'était pas seul hier ne m'enchante pas du tout et me bloque tout à coup. Je reste là, contre ses lèvres, dans ses bras, à humer son odeur et à regarder son beau visage à travers mes cils humides. Je suis comme figée par ces souvenirs alors je ne répond plus vraiment à son baiser et très vite il le ressent. L'idée qu'il l'a sans doute rejoint pour faire l'amour après être sorti de ma chambre alors que de mon côté je suis restée frustrée toute la nuit me mets dans une rage monstrueuse contre lui et contre moi-même. Il ne m'a rien promis, et jusque là on ne s'était même pas embrassé. Mais il me plaît, beaucoup plus qu'il ne devrait.

-    J'en peux plus Inès. Je n'ai pas dormi de la nuit. Je suis désolé c'est plus fort que moi, j'avais besoin de ça

-    Arrête Matt, on aurait pas dû et surtout ne t'avise pas de me mentir sur la raison de ton manque de sommeil.

-    Inès tu me plais, tu...

-    Je sais pourquoi tu n'as pas dormi cette nuit.

-    Bien sur que tu le sais. Et je suis persuadé qu'il en est de même pour toi.

-    Non Matt. Moi j'étais seule dans ma chambre. Nous n'avons le droit à aucune visite et tu le sais. Alors que toi...

-    Moi aussi j'étais seul qu'est ce que tu crois? Je n'ai pas arrêté de me ressasser les fois où on s'est vu, le moment où tu m'as ouvert la porte en serviette, toutes ces fois où j'ai voulu t'embrasser mais où je me retenais.

-    Arrête, crie-je. Je sais que tu as eus la visite de ta « Chère et Tendre » hier, ne me mens pas. S'il te plaît.

-    Victoria ? Mais qu'est-ce qui... ?

-    Peu importe comment elle s'appelle. Arrête de me dire que tu n'as pas dormi à cause de moi alors que tu sais tout aussi bien que moi que c'est un mensonge.

Il a l'air aussi énervé que moi et tant mieux comme ça on est à égalité. Je ne supporte pas qu'on me prenne pour une conne.

-    Comment sais tu qu'elle est venue ?
-    Tout le monde le sait Matt. Katleen et Mylène, ont encore fait leurs fouines. Mais tu aurais dû le savoir puisqu'elles lui ont parlé.

-    Comment ça elles ont parlé à Victoria ?

-    Elles ont frappé à ta porte et Victoria leur a répondu.

Il serre les poings et donne un coup dans le mur.

-    Merde mais quelle poisse je comprends mieux maintenant... Je te jure je vais les dégager si elles continuent c'est deux là.

-    Etonnant que tu sois furax contre elles et non contre toi-même d'agir comme tu viens de le faire. Tu sais quoi, pour une fois je vais les remercier car sans ça je me serai laissé berné, j'ai faillis croire que tu ressentais la même chose que moi, que quelque chose se passait quand on était réuni. J'ai eu peur de ce qui nous liait mais maintenant je sais que tout ceci n'était qu'illusions. Tu es comme tous les autres et heureusement pour moi je m'en suis aperçue à temps.

Il me regarde déçu et choqué. Il fait demi tour et avant de passer le pas de la porte me dit, sans même se retourner.

-    J'ai dégagé Victoria de ma chambre hier, je n'avais pas la tête à elle et à jouer la comédie en l'embrassant ou en couchant avec elle alors que je pensais à toi. Je lui ai mentit parce que même s'il ne s'était encore rien passé c'est toi que je voulais à mes côtés hier, pas elle. Je lui ai dis que j'étais trop fatigué et que je serais de bien mauvaise compagnie. Elle a plutôt mal prit puisque l'on ne s'était pas vu depuis un moment mais elle est tout de même parti.

Le ton qu'il a employé me laisse sous entendre qu'ils se sont disputés mais ce qui me tétanise  et me laisse sans voix, c'est qu'il me dit l'avoir rembarré. Il ferme la porte derrière lui sans me laisser ajouter quoi que ce soit à cette annonce, et me laisse seule dans ma chambre.

-    Merde mais quelle conne gronde-je après moi-même avant de m'écrouler au sol.

Je me touche les lèvres et repasse ces deniers mots en boucle. Il a pensé à moi ? Est-ce vrai ? Ou me ment-il? Je reste au sol un bon moment avant de me décider à partir le retrouver il faut qu'on parle. C'est allé trop loin entre lui et moi. Ça ne fait même pas 24H que l'on se connaît et déjà on prend des risques pas croyables. Je regarde l'heure, j'ai trente minutes devant moi, avant que Nath revienne. Tant mieux comme ça, on ne risque pas de faire de bêtise. Je ferme ma porte et pars frapper à la sienne. Il n'attend pas longtemps avant de répondre. Lorsqu'il ouvre il est surprit de me voir mais il est au téléphone. Il me fait tout de même signe d'entrer. Il est toujours à cran, je le vois bien à sa posture et au ton qu'il emploi au téléphone, mais malgré tout je décide de patienter pour pouvoir m'excuser.

-    Non Victoria ! et puis merde arrête un peu tes histoires tu t'y attendais tu me l'as dit hier.

-    ...

-    Non je ne reviendrais pas sur cette décision.

-    ...

-    Très bien si tu le prends comme ça, mais ne reviens pas pleurer après.

-    ....

-    Ecoute faut que je te laisse, j'ai de la visite.

-    ...

-     Oui dans ma chambre et alors ?

-    ...

-    Tu n'as plus à te préoccuper de qui vient ou qui sort de chez moi.

-    ...

-    Pourquoi ? Mais tout simplement parce que tu as pris la décision de tout stopper ce matin et tu viens de me confirmer que tu ne souhaitais pas changer d'avis.

-    ...

-    Eh bien c'est fini. C'est trop tard on arrête là. Bye.

Il raccrocha net sans rien ajouter à cela.

-    journée de merde ?

-    tu peux le dire... Pourquoi tu es là ?

-    Je suis désolé d'avoir douté de toi.

-    Tu as bien fait de me repousser j'aurais dérapé et on aurait autant regretté toi et moi.

-    Je ne crois pas non.

Il me regarde en fronçant les sourcils secoue la tête et me dit sèchement :

-    Si. En tout cas, moi j'aurai regretté. Il faut que je file as-tu d'autres questions ou choses à me dire ?

-    Matt je te l'ai dit je suis désolée je ne savais pas et je....

-    Je t'ai demandé si tu avais d'autres questions à me poser. Des questions d'ordre professionnel bien entendu puisqu'entre toi et moi il n'y aura jamais rien d'autre, je n'en ai plus envie. J'ai commis une erreur, je ne pensais pas tout ce que j'ai dis ou fait, alors oubli.

-    Je... Non c'est bon je n'ai rien de plus à ajouter. Tu as raison c'était une erreur. Je n'aurais jamais du venir te voir non plus. Désolée.

Je sortis à toute allure de sa suite, toute retournée. Mes yeux me brulent, il faut que je parle avec Sébastien. J'ai faillis très mal agir, j'ai besoin de l'entendre pour oublier le mal que j'ai faillis lui faire .