Chapitre 47 :

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-    Je plaide un peu coupable pour le surnom, désolée. Ce n'est pas moi qui te l'ai donné mais je t'avoue que c'est venu d'une de mes discussions. Mais si je peux te donner un conseil, sois moins dans les bottes de Matt. On a comprit que vous l'aimiez beaucoup et c'est grâce à des personnes comme toi qu'il est là où il est aujourd'hui. Mais ça ne plaît à personne de voir une fille qui tente d'avoir le moindre potin, ou d'obtenir la moindre miette d'attention de quelqu'un. Tu risques de passer pour une fille désespérée et je pense que tu peux être bien mieux que ça. Montre à Mylène par la même occasion qu'elle n'a pas a rester cachée derrière quelqu'un à chaque fois. On a parfois l'impression qu'elle fait plus toutou que amie à tes côtés.

-    Je l'apprécie beaucoup, je suis triste d'entendre que tu penses ça d'elle.

-    Je viens de te le dire, c'est l'impression que vous donnez, pas ce que je pense. Je n'ai jamais vraiment réussi à vous juger toutes les deux. J'aimerais juste que vous soyez vous-même une bonne fois pour toute. A toujours trop vouloir en faire, ça ne peut que déplaire aux autres. Il faut savoir rester sois même lorsqu'on devient adulte. Vous êtes plus jeunes que moi il me semble, vous devez tout juste sortir de l'école?

-    En fait, on y est encore.

Je lui souris.

-    Je m'en doutais, ça explique beaucoup de choses. A l'école ce n'est pas pareil que dans la vraie vie. Ici, il ne faut pas vivre avec des faux semblant mais plutôt comme on le ressent. Ne fais pas comme lorsque tu es en cours sinon jamais tu ne pourras sortir de cette image que tout le monde aura de toi. C'est de là que vous vient le surnom de « Barbie ». Vous voulez toujours paraître au top du top mais en tant qu'humain, on connaît tous des hauts et des bas. Y a que les narcissiques qui gardent toujours le sourire et ne se remettent pas en question.

-    Merci pour tes conseils. Je vais essayer de faire comme tu me le dis. J'ai toujours étais au centre de l'attention et jugée au moindre écart de conduite alors ça va me changer de ne pas chercher la sympathie de tous et mais plutôt de chercher à ressembler à ce que je suis vraiment. Tu as raison et j'avais besoin de l'entendre de quelqu'un pour m'aider à avancer, il faut que je mûrisse.

Elle me serre dans ses bras, je me raidis sous cette attention et à voir Matt au loin qui se retient de rire face à ma grimace et à mon air empoté, ma réaction vaut le coup d'oeil. Je ne sais pas s'il faut que je la serre moi aussi dans mes bras et honnêtement je n'en ressens pas vraiment l'envie, alors plutôt que de me forcer et de me donner encore plus en spectacle, je préfère ne rien faire mais je me force malgré tout, à lui sourire amicalement. Histoire de ne pas paraître trop méchante non plus.

-    Pause tout le monde, gueule Matt.

-    Mais on n'est pas encore passé, panique Nath.

-    Le meilleure pour la fin ma jolie, rit-il en lui faisant un clin d'œil.

Elle glousse à sa plaisanterie sachant très bien qu'elle n'est pas toute seule à être citée ainsi, mais ravit tout de même. Marco ronchonne un peu, jaloux du compliment émit par Matt.

-    T'inquiète l'ami toi aussi je t'apprécie, le rassure Matt en lui mettant une petite tape sur l'épaule.

Enfin je retrouve mon Matt souriant. Je suis encore une fois un peu triste dans mon coin. Je n'arrive à parler avec personne quand tout à coup mon téléphone vibre dans ma poche. Je le sors et remarque un appel de ma grand-mère.

-    allo Mamie ?

-    Inès, ma chérie ! Comment vas-tu ? je n'étais pas sure de réussir à te parler avant ce soir. J'avais une bonne nouvelle à t'annoncer.

-    Ah bon laquelle ?

-    On est sur Paris ma puce. Tu te rend compte? Papy et moi nous serons là ce soir pour t'entendre chanter.

-    Oh mon dieu !

Je me cache la bouche d'une main et ne peux retenir plus longtemps mes larmes. Enfin une bonne nouvelle pour ce soir. Je suis tellement contente d'apprendre qu'ils sont venus eux qui be font plus de long trajet depuis quelques années.

-    J'ai cru comprendre que malgré tout ce qui t'arrive de positif, tu avais besoin de réconfort pour le premier duel d'une longue série, s'explique t'elle. Et papy voulait absolument être là. Alors, il m'a fait cette suggestion de venir et j'ai accepté. Alors Paris nous voila.

-    Mamie si tu savais comme je suis heureuse de l'apprendre. Je n'avais pas le moral depuis ce matin mais tu viens d'égayer ma journée.

-    Tant mieux. Bon je vais te laisser on va se promener papy et moi avant qu'il ne soit trop tard. Bisous ma chérie, à ce soir.

-    Bisous je t'aime.

-    Nous aussi on t'aime ma puce. Et surtout, ne stresse pas trop ce n'est qu'une chanson après tout.

-    Promis.

Nous raccrochons et je suis encore très émue par cette nouvelle. Depuis la semaine dernière j'ai l'impression de jouer à l'ascenseur émotionnel tellement je suis amené à changer d'état d'esprit à chaque instant, ça en devient épuisant alors rien de tel qu'une bonne nouvelle comme celle-ci pour se redonner du courage.

A la poursuite de la célébrité (tome 1 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant