2 : Salomé

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3 semaines avant, nous avons été signer chez le notaire pour avoir les clés.
Nous avons retrouvé le propriétaire du salon déjà installé autour du bureau du notaire. C'est un homme d'une cinquantaine d'années, plutôt élégant pour son âge. Le local et les appartements appartenaient à sa mère décédée d'un cancer. Lui, n'habitant plus cette région depuis quelques années, n'avait pas envie de venir se réinstaller ici. Il ne voulait pas non plus laisser les logements vides. Avec les travaux à faire, ils n'auraient pas pu les louer. Du coup il a préféré vendre.
Le notaire lui, est un homme jeune, la trentaine je dirais. Il n'est pas du tout mon style. Il fait strict. En même temps, c'est sûrement son métier qui veux ça. J'en connais une, vu les regards qu'elle lui lance, qui voudrai bien le mettre dans son lit.

Signature faite. Les clés en main.
Le local et ses appartements nous appartiennent.

La semaine suivante, les ouvriers sont là pour les travaux. Ils ont peu de temps. Mais mes parents les payent en conséquences.

Une semaine et demie avant notre grand départ, nous retournons là-bas avec nos parents. Nous passons trois jours à finaliser les derniers petits travaux.

Nous trinquons tous ensemble à notre nouvel avenir, notre nouveau départ. Nos parents, malgré leur peur sont fièrent de nous.

Tout est parfait. Reste plus que le déménagement. Des tas de cartons de vêtements , quelques meubles que l'on nous a donnés, de la vaisselle que nos parents stockés pour notre emménagement et quelques cartons pour le salon.

Jour J :

La société de déménagement s'occupe de tout pour nous. Le camion passe d'abord chez Naëllia, puis ensuite à la maison pour mes affaires. Le patron nous a proposé de mettre l'une de nos voitures dans le camion. Nous avons donc décidé de faire la route à une seule voiture et de partager la conduite. Ce qui limiterait notre fatigue.

- Salomé ?

- Oui ?

- Tu nous appelles dès que vous êtes arrivé.

- Oui maman, ne t'en fait pas.

- Faites attention sur la route !

- On le sera !

Je la prends dans mes bras pour lui dire en revoir. Mon coeur bat à cent à l'heure.
Des larmes coulent sur la joue de maman. C'est la première fois que je la vois pleurer.

- Maman, ne pleure pas. Je prends juste mon envol. Je ne serais peut-être loin par la distance, mais jamais loin dans ton coeur. Je t'aime maman.

Elle se met à pleurer encore plus. En même temps, c'est une des rares fois de ma vie où je lui ai dit je t'aime. J'ai beaucoup de mal à prononcer ce mot, même si je le ressens plus que je ne le dis.

- Soyez prudentes sur la route. Surtout appelez-nous au moindre problème, me dit mon père.

- Oui papa.

Je l'embrasse, monte dans la voiture et leur crie :

Vous allez me manquer !

Bordeaux nous voilà.

Je conduis la première partie. Nous passons la route à papoter entre nous. Nous réalisons que notre projet est devenu réel.

PassionnellementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant