Free Fall To Kay

MARC

KAY

8h du matin réunion pour notre semaine de formation, j ' ai du mal à me lever. Je ne suis pas du matin. Surtout qu' hier après notre installation, je suis parti courir et j'ai  ensuite  fumer une bonne dizaine  de clopes avant de me décider à rentrer . Il y avait trop de tension trop d ' électricité dans l ' air. Quand je  me suis enfin  pointé,  il etait déjà  couché. Je me suis dit que notre cohabitation n ' allait pas être si facile que ça. Je sent que Marc est très tendu en ma présence . En plus ,il ne desserre pas les dents. Il me jette des regards furtifs quand Il croit que je ne le voie pas. Je sens pourtant son regard sur moi et cela me rend tout bizarre.
C'est pas vrai! Il se lève à l ' aurore pour se préparer et prendre sa douche . Tout l ' inverse de moi.
Bien, qu' il prenne toutes les précautions pour ne pas me réveiller. Je le regarde en douce. Il a un superbe tatouage dans le dos qui le rend encore plus bandant . J ' en profite pour matter sa silhouette en sous vêtements qui me fait réagir vivement sous la couette. Je suis en pleine ébullition : vite un extincteur. Moi qui est l ' habitude que se soit les mecs qui me chauffent et pas le contraire. Lui est une exception. 
Heureusement mon érection soudaine passe inaperçue sous les draps . Je me délecte à la vue de ce torse parfait qui me laisse pas du tout indifférent. Mon dieu ! ce type va me rendre fou je ne vais pas tenir deux jours sans lui sauter dessus. J ' en ai si mal que je décide de lui tourner le dos pour retrouver mon calme. Il quitte la pièce et je pousse un soupir de soulagement, je vais devoir me retenir. Ce mec est cent pour cent hétéro j ' en suis presque sûr. Je vois que je le trouble mais qu' Il n en a pas conscience. Chaque fois que nos regards se croisent on reste accrocher comme deux aimants . Je voie que je le perturbe et le rend nerveux.
Bon , il faut que je lève , rien ne sert de rêvasser à mon beau voisin de chambre.
Ils sont déjà tous installés dans la salle. J ' arrive le dernier et mon entrée ne passe pas inaperçue. Je cherche Marc du regard (oui c ' est son nom bien qu' Il ne soit pas présenté , j' ai fini par le connaitre car il parlait avec un mec qui le connaissait ) il reste une place à côté de lui je m' y installe. Je le vois se crisper et me lancer ce petit regard déroutant dont il a le secret et qui me fait tant d ' effet. Aie aie aie !!! Calme toi kay ! ne le regarde pas sinon tes yeux vont te trahir. Tu es en train de le déshabiller du regard. J ' essaie  de paraître  indifférent à  sa présence  si proche.
Depuis le début de notre rencontre on ne se parle qu' ' à coup de regards intenses et incendiaires , suivis de soupirs, dans un silence de plomb. Vous imaginez l ' ambiance. C ' est intenable. Pauvre de moi! !! Je vais devoir endurer ça sans broncher.

Cette réunion m ' assomme vraiment. Le programme de la semaine me barbe déjà. Seul Marc retient mon attention. Grâce à lui je ne vais pas passer un semaine merdique. Quoique!
La voix forte de notre instructeur nous demande de nous préparer pour un footing de vingt kilomètres. J ' entend Marc soupirer. La course, ça doit pas être sa tasse de thé.
Pour ma part je suis un athlète accompli. J ' adore courir c est un vrai plaisir. Je suis d ' ailleurs plutôt bon. On se dirige tous vers les vestiaires pour se changer et mon regard en profite pour contempler  l'objet de tout mes désirs.
Dès le début, je suis en tête de la course . Je vois mon beau brun me taloner en soufflant . Il veut me tenir tête  et me prouver qu' il peut mieux faire que moi.
Malheureusement, pour lui he suis toujours  le premier  en running
Je sent à sa respiration qu' il ne va pas tenir longtemps à ce rythme. Je lui lance un coup d ' oeil et je le vois déjà essoufflé mais au lieu de réguler sa respiration et de ralentir , il accélère pour me attraper. Grosse erreur de sa part. Bien vite, il n ' arrive plus à suivre le rythme et commence à se fatiguer . Il ralentit et d ' un coup , s ' arrête à bout de souffle. Je souris , je l ' avais prévu. Il n ' a aucune endurance.
Brand l ' incite à continuer mais rien n ' y fait . Il se tient les côtes épuisé , à bout de souffle. Je lui donnerai bien des cours en privé rien que lui et moi . Je souris intérieurement à à cette pensée agréable. Arrête de fantasmer sur ce mec qui ne t ' adresse même pas la parole, et tu veux courir avec lui . C ' est du n ' importe quoi ! C ' est plus fort que moi, il ne quitte pas mes pensées. Le reste de la journée est d ' une longueur monotone. Le midi je suis déjà installé à manger et curieusement Marc n ' est pas là. Je l ai croisé au vestiaire en train de téléphoner et apparemment Il y est encore. je suis avec plusieurs personnes mais j ' ai pas envie de parler et surtout je suis curieux de voir si Marc va s ' assoir avec moi. Tient le voilà Il me cherche sans en avoir conscience et détourne le regard dès qu' Il croise mes yeux. Il se met délibérément au fond avec le mec avec qui je l ' ai déjà vu parler. Je suis déçu, j ' avais espéré qu' il se mettrait à ma table . Evidement je pouvais rêver. Il m ' évite c ' est clair. Je le fixe un peu pour voir sa réaction .
Il s ' en aperçoit mais feint de ne pas me voir. Sa machoire se contracte signe de nervosité chez lui. Ce petit jeu commence à m ' agacer et je me lève énervé. Il tourne la tête surpris par ma réaction. Son indifférence me touche et je ne supporte pas de le voir m ' ignorer. Il me suit du regard jusqu'à ce que je disparaisse pour en griller une.
L ' après midi,nous sommes en cours dans l ' amphithéâtre de temps en temps nos regards se croisent et s ' attachent malgré nous. Je ne tiens plus en place.

Nous terminons la journée par une mise en situation. Une équipe fait les émeutiers l ' autre les CRS. On se pousse on se bouscule. Je me retrouve en face de Marc et là , tout dérape entre nous ,je sens une grande animosité  envers moi,on en vient aux mains tout en s' insultant. Il est très énervé contre moi. J essaie de me contrôler et lui rappelle que c ' est un simple entrainement ,mais il ne se contrôle plus. On oublie le monde autour et on s ' affronte du regard. La tension entre nous est palpable. Notre chef intervient rapidement pour nous calmer et nous séparer. Il a du tempérament ce mec quand il est en ma présence.
Nos sommes immédiatement convoqué dans son bureau pour régler notre différent. Les épaules de Marc s ' abaissent dépité par son comportement.
Brand nous remonte les bretelles chacun individuellement. Le chef est très sec avec moi et m ' avertit que la prochaine fois je fais directement mes valises. Il ne peux pas être plus clair. A ma sortie il faut déjà nuit.
Je suis surpris , Marc m ' attend dehors appuyé monchalament
sur un mur en tirant sur sa clope le regard au loin . Oublié notre agitation de tout à l' heure . Mon coeur rebondit dans ma poitrine à sa vue.  Il me parle enfin.D ' une voix douce il me demande comment ça c ' est passé . Surpris par son revirement soudain d ' attitude. Je ne répond pas et je lui demande comment ça c ' est passé pour lui.
- Si ça continue comme ça Je peux me mettre la formation au cul!!! M ' a dit le chef.

- Un vrai poète ce brand je lui réponds.

Troublé par la présence si proche et décontracté de mon beau brun, je m ' allume un joint pour me donner un peu de contenance. Je n ' ose pas le regarder et je fais semblant de regarder l ' intérieur de la piscine. Il a un air surpris et désaprobateur pour mon joint.

- tu es complètement fou de fumer cette merde ici.

Je lui souris enjoleur et lui en propose un. Il secoue la tête pour refuser . J ' insiste du regard. Et contre toute attente, il me sourit en retour et finit par accepter. Son regard se fait caresse en se posant sur moi.