LE BAR

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KAY

Je ne sais pas comment J ' ai atterri dans ce Bar. J ' étais comme anesthesié ,je ne ressentais plus la douleur .
J ' avais perdu la notion du temps. De toute façon , personne ne m ' attendais chez moi.
Je me mis à picoler, pour de nouveau sentir la chaleur revenir dans mon corps. Les heures passaient et j ' étais de plus en plus mal en point , mais je me sentais mieux,plus fort face à mon désespoir.
Seul, perdu dans mes pensées pas très fraiches ni très joyeuses, je ne les ai pas entendu entrer.
Faut dire que j ' étais tellement bourré que j ' étais affalé sur le bar à rigoler à moitié. J ' étais pitoyable , je l ' avoue.
Donc, pour revenir à mes chers collègues , j ' étais pas en état de les voir , ni de leur échapper même si j ' avais voulu.
Par contre ,eux ils m ' ont très vite repéré. Enfin, c'est Limpinski qui leur a fait remarquer ma présence.
Vous auriez vu leurs têtes, à croire qu' ils n ' avaient jamais vu un flic homo dans un bar. J ' étais mord de rire. Je ne les pas lâché.
Ils avaient l ' air plus gênés que moi. Surtout, que je les appelais pas leurs prénoms devant les clients ébahis du bar.
Ils m ' ont embarqué et ramener chez moi. J ' avoue ne plus savoir ce que j'ai pu leur dire. Ce que je sais c ' est que je n ' arrêtais pas de parler et que l ' autre guignol m ' a un peu secoué.
Mon réveil à été un peu brutal. J ' ai eu un flash back de ce qui s ' était passé , la veille et là j ' étais plus trop fier de moi. La réalité m ' est revenue d ' un coup et un goût amer m'est remonté dans la gorge, pas simplement parce que J ' avais trop bu, mais surtout d ' avoir été pris en flagrant délit dans un bar homo. Ce qui fait sue j ' etais plutôt mal parce que :
D ' une, tout le monde allait savoir que j ' étais bourré dans un bar homo,donc en tiré les conséquences.

De deux, Marc allait le savoir.

De trois, Marc m ' avait quitté et plus rien n ' avait plus d ' importances à mes yeux.
Bon, j ' avoue que ça me plaisais pas que Marc apprenne tout cette merde, mais c ' était trop tard de toute façon pour avoir des regrets.

Quant, j'arrivais au travail, tout le monde était déjà au courant. Cela avait fait le tour de l ' unité. J ' ai été convoqué chez le chef et j'ai eu droit au sermon d ' usage évidemment.
Britt a pris son air chifonnée, mais m ' a quand même adressé un léger sourire. Les autres parlaient tous dans mon dos et j ' ai eu droit à de jolis sobriquets si je puis dire.
Heureusement, pas de trace de mon amant terrible jusqu'à présent.
Du fait, de mon coup de théâtre d ' hier soir , nous avons tous eu rendez-vous dans la salle de briefing. Notre chef a commencé un discours assez soulant, qui n ' a fait qu' augmenter le malaise déjà existant et Marc est apparu à ce moment-là , sans comprendre ce qui se passait. Il m'a regardé d ' un air interrogatif pour savoir ce qui arrivait. La réunion s ' est heureusement vite terminée et tout le monde est reparti à son poste.
Marc est allé se renseigner auprès de Franck et Limpinski pour en savoir plus . Je me doute un peu ce qui vont lui raconter.
Le reste de la journée est passée dans un malaise général. Personne ne regardait personne. Seul , Marc me lançait des regards mauvais qui ne présageaient rien de bon. Pour une fois ,je n ' osais pas croiser son regard de peur d ' y voir la haine que je devais lui inspirer.
Dans le fourgon qui nous emmenait pour la mission de l ' après -midi ,j ' osais enfin lui jeter un coup d ' oeil, il était vraiment hors de lui,je ne l ' avais encore jamais vu ainsi.

Pour détendre l ' atmosphère pesante qui avait sévit toute la journée, je lançais une plaisanterie un peu niaise lors de la douche collective. Marc me tourna le dos pour montrer sa désapprobation. Il garda son air buté jusqu'à son départ.
Je ne dit rien pour le retenir et lui parler. Cela ne changerait rien de toute façon . J ' avais du déjà baisser dans le peu d ' estime qu' il avait encore pour moi et quoique je lui dise , cela ne changerait rien . Alors à quoi bon faire un effort pour le retrouver, je n ' avait plus aucune importance à ses
yeux. Il voulait que je le laisse tranquille, que je le laisse en paix. C ' est ce que J ' allais faire. Je ne pouvais pas continuer à lui courir derrière, J ' en avais ma claque de faire toujours le premier pas.

Je fus donc très surpris de trouver Marc chez moi assis dans le noir à m ' attendre avec un air pas très engageant.

PDV MARC

J ' ai mis fin à nôtre relation, ça été plus dur que je croyais car quoique je lui dise, je n ' avais aucune envie de le quitter. Mais , je n ' ai pas le choix, je ne veux pas faire le con avec Bettina et le petit.
Je ne voulais pas le quitter, c'est pour ça que je ne l ' avais pas appelé, je n ' avais ni le courage ni la volonté de mettre fin à notre histoire.
Je suis rentré malade à en crever de l ' avoir quitter. Ne plus pouvoir le toucher, ne plus pouvoir être avec lui m ' étais insupportable. J ' en souffrais déjà alors que cela faisait pas une journée que je l ' avais laissé tomber.
J ' ai failli tout raconter à ma compagne, mais au dernier moment le courage m ' a manqué. J'ai seulement pu lui dire que je n ' allais pas bien, que J ' ettouffais et que je me sentais comme "à l ' étroit. "
Bien-sûr, elle n ' a pa pu comprendre ce que je voulais dire par là.
Elle a seulement cru que le fait qu' on habite à côté de mes parents m ' ettouffais.

-on va sans sortir ! me dit elle pour me remonter le moral en me serrant dans ses bras. J ' aquiescais en pleurant.

Ne fus je pas surpris, le lendemain de voir tout le monde convoqué par le chef et d ' entendre son curieux discours semblant concerner mon amant. Celui-ci, était plutôt mal à l ' aise et tout le monde semblait au courant de quelque chose qui m ' echappais.
Une fois sortie , je courais derrière Franck pour qu' il m ' explique cette embrouille.
Je tombais alors des nus en apprenant la nouvelle.
Je fus pris d ' une rage envers Kay qui ne me quitta pas de la journée. Mon esprit se posait des tas de questions. Qui avait il vu dans ce bar? Avait-il couché avec un autre mec? Et une douleur atroce irradiait ma poitrine et me comprimait le myocarde. La folie me guettait, si je ne le confrontait pas pour connaître la vérité sur toute cette histoire.

Sans plus réfléchir , je me precipitais chez lui, pour lui arracher la vérité et lui signifier ma colère face à ce pénible événement.
Je dus attendre plus d ' une heure que celui-ci daigne rentrer. Ma rage était à son paroxysme. J ' étais fou de jalousie à force de m ' imaginer toute sorte de scenarios s ' étant passer la veille.

Dans le film on ne sait pas trop où Kay traînait ce qui me donne carte blanche à mon imagination J ' espère que cela vous plaira. Bonne lecture

Free Fall To KayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant