7- la bataille

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Léopold n'arrivait pas à dormir. Il avait commit une grave erreur en révélant à Uldiv que le sorcier n'était pas au château. Cela risquait d'avoir des répercutions sur lui ou sur son ami, qui pouvait mourir si Alda s'apercevait qu'il savait tout. Il était terrifié à cette idée. Il ne se serait pas pardonné. Il se tourna et retourna dans son lit. Cette idée aurait pu réellement se passer ! Elle aurait pu...

Un bruit assourdissant fit sursauter Léo. Il se relava d'un seul coup, alerté. Il se débarrassa de ses draps et se leva. Un autre bruit similaire survint ; cette fois-ci, il en était sur, il s'agissait d'une explosion... Il accourut vers la porte, et essaya de savoir ce qu'il se passait en questionnant les gardes... En vain. Il n'y avait qu'un seul garde, qui brandissait vers l'escalier son épée. L'autre était sans doute allé voir ce qu'il se passait. Une autre explosion retentit, mais cette fois-ci près de la prison, sans doute dans une des ailes du château. Elle fit trembler toute la cellule, et Léo faillit perdre l'équilibre. Le garde semblait apeuré par cette situation. Léopold essaya tant bien que mal de savoir ce qu'il se passait, mais il ne reçut comme réponse que des vociférations. Il s'éloigna de la porte, très mécontent de cette réponse. Il entendit alors des cris. Des cris de guerre, ceux pour se donner du courage. Il les entendait vers la fenêtre. Mais quand il voulut regarder à travers celle-ci, il remarqua qu'elle était opaque. Dehors, les bruits s'intensifiaient et les bruits d'explosions persistaient, en faisant à chaque récidive trembler le bâtiment. Léopold ne tenait plus en place. Il voulait tellement savoir ce qu'il se passait de l'autre coté de cette fenêtre !

Une autre explosion se fit entendre, faisant menacer la tour de la prison de s'écrouler. Léopold tomba, manquant de peu le coin de la table. Cette fois-ci, il n'hésita pas. Il prit la chaise qui se trouvait tout près de lui et la jeta violemment vers la fenêtre. Celle-ci vola en mille éclats dans un bruit assourdissant. Léopold s'approcha précipitamment de la fenêtre en ne faisant pas attention aux morceaux de verre qui jonchaient le sol. Ce qu'il découvrit de l'autre coté le laissa bouche bée : Dans la grande cour du château qu'il découvrait pour la première fois, se déroulait littéralement une scène de guerre. Des chevaliers se battaient à l'épée, poussant des cris animaux. Cette bataille semblait opposer deux camps, que Léopold crut distinguer par la couleur des uniformes : les gardes du sorcier étaient vêtus d'une côte de maille avec des capes rouge sang. Leurs adversaires, quant-à-eux, étaient reconnaissables par des vêtements... de paysans ? A vrai dire, Léo distinguait plusieurs habits, comme des guenilles, des habits de chevaliers de couleur bleu et même des vêtements de nobles. Mais qui étaient donc ces gens ? Léo regardait stupéfié ce spectacle. Les combattants frappaient leurs adversaires avec une férocité animale. Les autres se protégeaient avec un bouclier et frappaient à leur tour. Aucune équipe ne semblait prendre le dessus, même si des gardes affluaient de toutes parts. Les attaquants allaient bientôt perdre... Mais ce qui vint ensuite releva de l'irréel.

Deux grosses masses sortirent de la forêt qui bordait le château. Deux cris stridents se firent entendre dans toute la région. Les deux formes étaient trop loin pour que Léopold ne puisse les distinguer, mais les attaquants poussèrent des cris de joie. Ils redoublèrent d'efforts devant cet espoir. Léopold essayait toujours de savoir à quoi ressembler la forme qui s'approchait dangereusement du château. Soudain, il aperçut deux grandes ailes qui battaient l'air. Quatre grandes ailes rouge sang faisaient voler ces deux masses. Ils ressemblaient à lézards géants de couleur rouge, avec quatre grandes pattes puissantes et une queue élancée. Il fut stupéfié par ce qu'il se passa : deux grands jets de flammes sortirent des gueules des deux animaux, brûlant sur son passage tous les gardes du sorcier. Les attaquants s'étaient protégés avec leurs boucliers. Seuls quelques gardes qui n'étaient pas sur le chemin brûlant des jets ne ressemblaient pas à un tas calciné. Léopold en fut stupéfié : des dragons ! Il avait vu des dragons ! Ces bêtes n'existent pas !

La bataille reprit de plus belle, mais grâce au passage des dragons, les attaquants avaient repris le dessus. Ils étaient à présent deux contre un. Mais où étaient les deux dragons ?

Soudain, une grande explosion retentit. Léopold perdit l'équilibre et tomba près de la fenêtre. Une autre explosa, encore plus proche. Puis d'un coup, le garde qui gardait la cellule cria, Léopold tourna la tête, une explosion retentit... Puis plus rien. 

Le conte des hérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant