24- les retrouvailles

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Assis sur un lit, Léopold regardait Nirry dormirpaisiblement sous les draps blancs et chauds. Après de longuesexplications, toute l'équipe s'était levé et avait embrasséleurs deux amis. Les rires et les discussions avaient fusé, si bienque l'aubergiste leur avait demandé de partir ou de se calmer. Ilsfurent donc contraints de chuchoter mais la joie ressentie étaittelle qui ne se retinrent pas longtemps. Quand l'aubergiste revint,ils durent se disperser : Léo, Adana et Rydon montèrent dansla chambre de Nirry et son frère pendant que les autres partirentvisiter la ville. A présent, Adana discutait avec Rydon en souriantpendant de Léopold regardait Nirry qui dormait.

« Quand va t-on rechanger d'apparence ? Avaitdemandé Léo.

- Je ne sais pas, peut-être dans un ou deux jours.Cela dépend. »

Ainsi, ils devaient partir de Derk avant qu'ils nerechangent d'apparence, car cela serait plus facile.

Quand le soir tomba, Rydon proposa à ses deux amis devisiter un peu la ville. N'ayant pas bougé depuis plus de deuxheures, ils acceptèrent avec hâte. Ils réveillèrent Nirry etdescendirent dans la rue. Bien que la nuit s'était installée, lesrues étaient toujours aussi vivantes : toutes les aubergesétaient remplies de personnes qui ne souhaitaient que s'amuser, lescommerces vendaient encore beaucoup leurs marchandises et les femmesparlaient encore près des fontaines en lavaient leurs linges.Léopold suivait de près Rydon et Adana, qui étaient encore dansune discussion profonde. Nirry, lui, dévisageait Léo. Il necomprenait peut-être pas pourquoi une vieille dame et un jeune hommeinconnu les accompagnait. Cependant, après quelques temps desilence, Nirry se risqua:

"Dites, pourquoi vous suivez-nous?

- Ce n'est que moi, Léopold, Nirry. Nous avons justechangé d'apparence pour pouvoir passer le barrage à l'entrée de laville.

- Ça, je le sais, mais pourquoi vous vous risquez dansles rues? Vous ne devriez pas plutôt vous cacher?

- Nous ne risquons rien sous cette apparen..."

Léopold ne put finir sa phrase, car il entendit uncri, un cri d'homme. Il leva sa tête de Nirry, et vit un jeune hommequi se débattait; trois gardes l'encerclaient. Léopold ne putcroire ce qu'il voyait: Adana, sous son apparence masculine, sefaisait emmener par les gardes de la reine ! Adana se débattait dumieux qu'elle put mais un garde lui planta dans le bras une sorte deseringue qui eut pour effet d'endormir Adana, instantanément. Rydon,à coté, essayait de libérer Adana de l'emprise des gardes, maisrien n'y fit; il fut violemment jeté sur le sol. Et sans quepersonne ne puisse débattre, le corps endormi fut embarqué sur unecharrette disparut dans la vie de la rue. Léopold ne pouvait croirece qu'il avait vu: même sous leur apparence, les gardes avaientréussi à les démasqué ! Du moins Adana car lui était toujourslibre... Nirry, quant à lui, avait accouru vers son frère etl'aidait à se relever. Rydon, couvert de terre, pestait contre lareine et ses maudits gardes. Qu'allaient-ils faire?



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Rydon avait réuni toute l'équipe dans la chambre del'auberge, qui essayaient d'établir un plan pour sauver leur chef.Toutes se soldaient par une attaque de la prison ou le meurtre d'unedizaine voire d'une centaine de garde. Léopold était exaspéré parces idées farfelues qui, à coup sur, ne marcheraient pas. Ilsavaient en face d'eux une infanterie entière ! Rydon, lui, faisaitles cents pas dans l'allée entre les lits. Il réfléchissait luiaussi à une idée qui marcherait. Les autres, tous assis sur leslits, braillaient à qui le plus fort pour pouvoir exposer son idée.A bout de nerf, Léo s'assit sur son lit et s'allongea. Il ne fermapas les yeux, car la fatigue, moins que la crainte et la peur, ne legagnait pas. Il devait coûte que coûte sauver son amie ! Soudain,en tournant légèrement la tête vers ses camarades, il aperçut sabesace. Un éclair lui traversa l'esprit; il se leva et sans que lesautres ne l'aperçoivent, il prit son petit sac et s'isola. SiAdana avait pu cacher quelques fioles dans un si petit espace,peut-être avait-elle caché autre chose ! Il se cacha derrière unparavent au fond de la salle et ouvrit sa besace. A première vue, labesace contenait exactement les affaires que Léo avait mit dedans,comme de la nourriture ou son livre. Mais il aperçut un petit sac detoile, bien enfoui au fond. Il le prit et l'ouvrit. Là encore, riend'anormal. Cette fois-ci, il désespéra.

"Comment pourrais-je aider Adana sans objetmagiques, quel qu'il soit !"

A cette phrase, le sac s'illumina d'une faible lumièredorée et parut grossir. Léo le lâcha, par peur. Échoué sur lesol, le sac garda sa lumière encore quelques temps, avant dereprendre sa couleur initiale. Précautionneusement, il le prit dansses mains, et l'ouvrit. Comme par magie, des objets diverses étaientapparus ! Léopold crut au miracle. Il sortit les objets du sac, etles scruta: il y avait une fiole grisâtre, une petite clé doréetrès travaillée, un papier plié en quatre jauni et tamponné à lacire et une figurine de cheval. A quoi cela peut-il bien servir ? Ilprit le bout de papier et le lut; il ne comprit pas un mot de cequ'il y était marqué. Il regarda la figurine de cheval; mais ne vitcomme seule utilité de la donner à un enfant. Il fit jouer la cléentre ses mains; cela pouvait lui servir, mais pour ouvrir quelleporte? Enfin, il scruta la verre et la potion qu'il contenait; encoreune potion... Mais cette fois-ci, servait-elle à changer d'apparenceou tuer quelqu'un ? Il n'en savait rien. Il ne pourrait pas sauverAdana. Cependant, une tête dépassa du paravent. Léopold reconnutRydon, et son sourire radieux. Ses yeux se mirent alors à briller.Son ami connaissait parfaitement ce monde et sa magie ! Tout n'étaitpeut-être pas fini !

"Que fais-tu ? Tu réfléchis à un plan seul danston coin ?

- En quelque sorte... Je pense avoir tout ce qu'il nousfaut pour sauver Adana... Mais quelques explications s'imposent,remarqua Léo en montrant les différents objets disséminés sur lesol."

 Rydon les regarda attentivement, les uns après lesautres, puis leva la tête. Un magnifique sourire et des yeuxbrillants accueillirent son idée. Léopold lui répondit etimmédiatement, ils se mirent au travail.

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Bonjour bonjour !

Je poste ce chapitre un peu plus tôt, car je l'avais fini avant... j'espère que vous aimerez !

Je ne savais pas pourquoi, mais je voulais qu'il se passe quelque chose dans cette ville. J'aimerais qu'elle ne soit pas sure, même pour ses habitants... voila voila !

Je ne pense pas publier de chapitre ce week-end mais promis il y en aura un la semaine prochaine ... 

Merci merci ! Raph'

Le conte des hérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant