42- l'arène de la mort

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Léo se réveilla de très bonne humeur. Le soleil brillait, les fleurs du jardin diffusaient une délicate odeur très alléchante, et les draps étaient tous très confortables. Il aperçut près de son lit un plateau d'argent, où étaient disposés des viennoiseries, un verre de lait et un de jus jaunâtre. Il mangea de bon cœur, gobant presque tellement son repas était exquis. Il prit ensuite un bain chaud aux senteurs fruitées ; il trouva sur une chaise de beaux vêtements, crème et marron cannelle, couleurs qu'il appréciait fortement. Il sortit alors de la chambre pour se diriger vers la salle principale. Il se dit alors que tout était beau ce jour, et que rien n'irait de travers. Il se trompait.

Quand il arriva en bas de l'escalier, il aperçut Alda, en pleine discussion avec ce qui lui semblait être un noble. A sa vue et après un regard entendu avec la reine, il se sauva par les couloirs. Alda accueillit Léo les bras ouverts. Après une discussion de formalité en faisant attention de ne pas parler de la veille, Léo questionna la femme sur le noble.

« C'est un ministre, répondit-elle, il organise les sentences d'aujourd'hui.

- Des sentences ? Quelles sentences ?

- J'ai décidé de faire quelques exécutions publiques, des personnes qui me sont hostiles.

- Pourquoi ? Ne voulez-vous pas leur laisser une chance ?

- En tant que reine, je dois faire des choses qui m'horripilent, mis celle-ci était prévue depuis longtemps. J'aimerai que vous veniez y assister.

- Si je n'offense pas sa majesté, je refuse.

- Vous n'avez pas le choix, mon cher. Un valet viendra vous chercher dans votre chambre. Si vous ne venez pas, cette exécution sera votre sentence. »

Sur ce, elle tourna les talons et disparut en haut de l'escalier. Léo ne sut que faire : soit il décidait d'y aller, au risque de ne pas supporter ce qu'il allait voir, soit il mourait.

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Le valet toqua trois fois à la porte de la chambre. Léo, debout près de la fenêtre à regarder de loin la foule qui se précipitait vers le jardin du château, pour atteindre une sorte de bâtiment circulaire de pierre. Il n'avait guère l'envie d'assister à des exécutions, surtout celles de personnes n'ayant fait que contester, dans une liberté totale d'expression, leur avis sur le système politique. Cependant, sa vie en dépendait...

Une main lui toucha l'épaule, ce qui eut pour effet de le faire sursauter. Le valet se tenait là, derrière lui, des yeux gros comme des soucoupes. Il attendait sans doute un mouvement de la part de Léo. Alors, comme rien ne venait, le valet fit remarquer avec une voix discrète et douce qu'il fallait y aller, sous peine de passer avec les prisonniers. Ils y allèrent donc, Léo trainant les pieds à l'idée de voir du sang.

Le chemin vers l'arène fut très court : à peine sortis du palais, les deux jeunes hommes traversèrent un magnifique jardin, peuplé de fleurs aussi variées que colorées. Mais cela n'intéressait pas Léo ; il était trop enfermé sur lui-même pour remarquer une telle beauté. Ce fut donc dans le silence que les deux hommes atteignirent l'imposant bâtiment de mort. Celui-ci, de l'extérieur, paraissait vraiment héroïque et démonstratif : les pierres blanches dans lequel il était fait plongeaient les alentours dans une lumière presque aveuglante, et les grandes arches et portes ajoutaient du caractère à l'édifice. Quelques plantes grimpantes glissaient sur les parois immaculées, mais cela ne faisait qu'appuyer l'effet de beauté.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 02, 2017 ⏰

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