Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons.
•Victor Hugo.Il est 6h, mon réveil sonne. Je me lève malgré ma fatigue, mon envie de dormir, sans oublier que le tyran allongé près de moi, doit déjeuner. Je fais le moins de bruit possible, je prend ma douche puis je vais directement dans la cuisine en ayant qu'une serviette autour du corps. Je fait couler le café, et sors le gâteau que j'ai préparé hier avant de dormir. Je vais dans ma chambre et je sors le costume de mon mari, et le repasse AU CARRÉ. Il travaille dans une boîte, il est vendeur et doit être le plus classe possible. Et moi? J'offre mon temps! Je donne des cours gratuit dans une association: tout les membres sont professeurs, ont donnent des cours à des jeunes gens qui veulent réussir! Ils versent un petit montant par mois, mais ce n'est pas un salaire pour les profs particuliers mais pour payer le loyer et ce genre de chose.
Je vais dans ma chambre, lève à moitié les volets, et part réveiller Najib,
-Najib? Najib? Azy lève toi. Il est 7h passé.
Il ouvre un œil, me scrute, et s'étire sans parler. Il se redresse en ne m'adressant aucun regard;
-mon costume?
-il est prêt.Je vais vers mon placard et sors de quoi m'habiller. Depuis mon mariage, j'ai énormément maigri. Il va dans la salle de bain, il chope son costume et s'habille. Aucun de nous deux ne parlent, et c'est comme ça depuis 2ans maintenant! Il descend en bas; et je l'entend qu'il m'appelle;
-MÉLANIE! MÉLANIE!!!
-QUOI?!
-DESCEND BORDEL!! T'AS PAS MIS DE LAIT SUR LE FEU!! DEPUIS QUAND JE BOIS UN CAFÉ AU LAIT SANS LAIT CHAUD!! PUTAIN D'TA RACE!
- *doucement* sale pd! InshAllah tu t'ettouffes! Y'a rabbi tue le!Je descend les marches en fermant les boutons de ma chemise. Il est assis sur la chaise, les jambes écartées, les bras croisés, sa tasse à côté de lui, la cafetière aussi. Il me lâche un regard noir que j'ignore. Je prend une petite casserole, la pose brusquement sur la plaque et met le lait;
-c'est pas ton père qui paie la plaque!! DONC TU FAIS DOUCEMENT!
-*en lui donnant mon dos* j'parle pas d'ton père, donc tu fais de même.Je sens qu'il se lève;
-répète un peu?
-rien. J'ai rien dit!Il m'attrape par les cheveux pour me retourner;
-redonne moi un ordre, j'te défonce!Mes yeux se remplirent de larmes.
-LACHE MOI!!! TU M'SOULES!!
Il me jette au sol, et me dis seulement que je ne l'attend pas pour ce soir. Casse toi enfoiré.
Je me lève, j'éteins le feu, et je remonte dans la salle, je me recoiffe. Y'a rabbi, aide moi! J'en peux plus de l'homme qui est censé être mon mari! J'en peux vraiment plus!
{Melanie, 26 ans, marocaine-française, battue}
J'range le peu qu'il y a à ranger, me maquille légèrement, je met mes chaussure et j'y vais. Sur le chemin, j'y pense. Putain, j'vais vivre comme ça jusqu'à quand? J'ai pas l'envie ni les épaules de supporter ce quotidien encore très longtemps. Quelqu'un peut le tuer pour moi?
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Une battante battue
General Fiction||«une battante battue». Dans cette société, beaucoup sont mal menés sous leur propre toit. Ils sourient au monde sans que personne ne puisse se douter de quoi que ce soit, même leur famille ne remarque rien... Ils deviennent comédiens dès lors qu'...