Une battante battue

#23

À jamais, je maudis, le jour où on t'enterre.
•Maska.

- Votre mère est dans un coma artificiel. Les blessures sont trop douloureuses pour la laisser consciente ... C'est elle qui a était le plus touchée.
- et mon père?
- il s'en sortira avec quelques point de suture. et votre sœur, quelques côtes cassées et la jambe cassée. son bras gauche n'a pas était épargné.
- Donc c'est c'est ma mère la plus touchée?
- il y a énormément de dégâts dut par les éclats de verre. et l'airbag n'a pas pu atténuer tout les choque. jai vu les vidéos de surveillance et si elle s'en sort vivante, c'est un miracle. 
- Putain...
- J'suis désolé. croyez moi, je ferais tout pour vous rendre votre maman. mais faut que vous soyez forte. c'est primordial. Protégez vos frères et soeur. faites votre boulot et je ferais le mien. D'accord?

j'hoche la tête sans parler... faut que mon cerveau se fasse une raison ...

- Faut être forte.
- J'y arrive à pas..
- dommage. parce que vous avez pas le choix.

Je lui sourit faiblement et sors de son bureau après l'avoir remercier.

Je vais m'asseoir au chevet de Wissam. Lounès est assis sur le radiateur et Leila s'est allongée par terre... elle passe le temps à jouer avec son téléphone.

- on dort chez Thomas ce soir.
Lounes: J'ai pas envie de taper l'incruste.
- il est d'accord, j'l'ai appelé juste avant. et il habite tout près de l'hosto.

Aucun deux ne bronche. je sors de la chambre et part au distributeur pour me prendre un café. le café payé, je sors dehors, histoire de fumer un peu.

Le café dans la main gauche, la cigarette dans la main droite. et j'pars loin dans les pensées tout en gardant les pieds sur terre, sans frôlé les nuages. j'suis dans ma gamberge... je cogite.

À force de cogiter j'repond moi même à mes questions (Maitre Gims)

C'est fou comme cette douceur endiablée peut calmer...

Si maman me laisse. Je tiendrais pas. non pas elle. Que mon âme me quitte, je m'en fou. j'ai pas peur de ma mort, j'ai seulement peur de celle de ma mère, de ma famille.

Maman, c'est mon GPS. Les bras dans lesquels j'trouve facilement refuge. Il y a certes pas mal d'incompréhension entre nous. Et? le sang nous lis. le nombril aussi me rappelle d'où je viens.
Je supporterai pas son absence. non,c'est impossible.un monde sans ma mère? C'est l'Apocalypse. c'est la guerre, le néant. Imaginer un monde sans elle, mon cœur se serre automatiquement. Je refuse de penser qu'elle partira avant moi. Je refuse de l'enterrer....

Je sens une présence près de moi: Lounes.

Il s'asseoit sur le banc près de moi et regarde, tout comme moi, le ciel qui commence à s'assombrir.

- Elle s'en sortira?
- Qui?
- Maman.
- T'inquiète. c'est une battante.
- Et si elle nous laisse?
- Lounès...

Je jette la cigarette, pose son café et le prend dans mes bras... il serre fort et j'l'entend reniflé... l'entendre pleurer me tue... Ses sanglots sont en train de me tuer par balles...

- Même si elle part. elle ira dans un monde mille fois mieux qu'ici.

J'arrive même pas être crédible bordel...