All of the Stars

chapitre 6

Mon dos était littéralement en train de cramer au soleil. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais couchée sur le ventre mais j'étais à peu près certaine que si je restai ainsi une dizaine de minutes en plus, on pourrait faire cuire un œuf sur ma peau. Heureusement pour moi et pour mes futurs coups de soleil, s'il m'était totalement impossible de m'endormir sur la plage en plein soleil c'était en partie parce que je n'accordais absolument aucune confiance aux garçons, qui, j'en étais persuadée, n'attendaient qu'une chose : que je ferme les yeux pour faire une connerie. Alors je restais éveillée, puisque, de toute évidence, le volume de la musique sur leurs enceintes était aussi l'une des raisons pour lesquelles il m'était impossible de somnoler sur cette plage. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui m'en manquait.
La veille - ou plutôt le matin-même -, ils m'avaient ramené chez moi vers quatre heure du matin, après avoir passé plus d'une heure sur cette plage, autour du feu de camps. La soirée avait été plutôt sympathique, et je devais avouer que je m'étais bien amusé avec les garçons, puisque j'avais eu l'occasion de discuter - ou de me chamailler pour Ken - avec chacun d'entre eux. Sneaz avait été étrangement silencieux la veille, mais je n'avais pas vraiment eu le temps de lui demander pourquoi, lui qui, d'habitude était si taquin. Quand ils m'avaient déposé devant l'immeuble, ce fût rentrer dans mon appartement sans faire trop de bruit pour ne pas réveiller ma sœur qui fût le plus périlleux, surtout à cause de la porte d'entrée grinçante et de ma foutue manie à me prendre tous les meubles qui se trouvaient sur mon chemin. J'avais été bien heureuse en retrouvant mon lit, et il ne m'avait pas fallut plus de cinq minutes pour trouver le sommeil. Sommeil qui fût bien trop court à mon goût puisque vers onze heures, quand Chiara était rentrée de sa matinée de travail, elle m'avait forcé à me lever, pour aller faire une séance de manucure - chose qui, bien que superficiel, ne pouvait pas faire de mal à mes ongles - et pour aller manger à l'extérieur.  Avec toute la fatigue du monde, j'étais sortie de mon lit et à regret, je m'étais préparée rapidement, puisque, de toute façon, rien ne pouvait arranger les cernes violâtres qui s'étiraient sous mes yeux. Une fois habillée, je m'étais donc contentée de mettre une paire de lunette de soleil pour les camoufler.
C'était environ une heure et demi plus tard, lorsque je m'étais retrouvée à la terrasse d'un petit restaurant plutôt sympa avec ma sœur, que j'avais sentie mon téléphone vibrer. C'était un message du brun, me proposant d'aller à la plage avec lui et le reste des garçons cet après-midi.

- C'est encore ce garçon ? m'avait demandé Chiara en sirotant sa boisson.

- C'est un ami, avais-je précisé en comprenant tous les sous-entendus qui se cachaient dans sa voix.

Je connaissais bien ma sœur. Elle avait tendance à s'emporter pour un rien, et surtout, à se faire beaucoup de films. Si sa vision fleur bleue de la vie était attendrissante la plupart du temps, elle m'agaçait quelques fois, surtout quand il s'agissait de sa vision de ma vie à moi.

- Je vais pouvoir le rencontrer ? m'avait-elle demandé en me faisant une moue adorable, celle qui marchait sur tout le monde, sauf sur moi.

- Tu as déjà rencontré la langue de son meilleur ami, ça te suffit pas ? avais-je répliqué d'un ton moqueur.

Après ça, nous avions changé de sujet, et j'avais répondu à l'affirmative à la proposition de Sneaz, qui tombait à pic, puisque ma sœur travaillait encore cette après-midi et que je n'avais absolument eu aucune idée de comment m'occuper.

Une sonnerie me tira de ma rêverie - bien que j'étais restée éveillée, surveillant toujours les garçons d'un coin de l'œil. Je n'avais même pas remarqué que Benjamin et Antoine étaient revenus de leur baignade, qui semblait s'être écourtée en vue de la température de l'eau. La sonnerie recommença, mais je ne compris pas de suite que c'était celle de mon téléphone. Seules les paroles de Ken, allongé en face de moi à côté de Sneaz me le firent réalisé.