Babysitting - Cameron Dallas

17.

Je suis sur mon lit, dessinant sur mon carnet. Je repense à la bagarre. Les coups, les bleus qu'ils avaient tous les deux sur le visage. Je frissons rien qu'à y repenser. Soudain, ma porte s'ouvre. Sam apparaît et rentre. Mais je ne veux pas lui parler.

- Tu dessines?

Voyant que je ne lui porte pas la moindre attention, il continue de parler.

- Toi, quand tu dessines c'est que tu es contrariée.
- J'ai des raisons de l'être. Je réponds, énervée
- Raconte moi.
- Tu sais très bien, Sam.
- Non, sinon je te demanderai pas. Fronce-t-il les sourcils
- Tu n'as rien fait quand Jake et l'autre se sont bagarrés. Tu les as fixé sans rien faire. Je dis toujours en dessinant
- C'est ça? Mais tu voulais vraiment que je défende l'autre abruti? S'emporte Sam en parlant de Cameron
- Non, mais tu aurais pu prendre le parti de Jake ou tout simplement les séparés. C'est pas compliqué si? (Je m'arrête, il ne m'interrompt pas alors je continue) Résultat, c'est moi, une fille qui pesait moins que les deux avec l'aide de Tommy qui les ai séparés.

Il ne dit rien, alors je me lève de mon lit et me dirige vers la sortie.

- Tu vas où? Sort-il finalement
- C'est l'heure du dîner. Je descends avant de me faire tué par Maman. Répondis-je ironiquement, quoi que pas sûre
- Ouais, je te suis.

Arrivant dans le salon, mon père discute avec un autre homme. Je crois ne l'avoir encore jamais rencontrée puisque son visage ne m'est pas familier. Mon frère et moi nous approchons poliment quand les deux hommes, assis, nous remarquent et se lèvent tous les deux.

- Bill, voici mes deux enfants, Alessia et Sam. Nous présente notre père
- Enchantée. Je souris poliment en lui serrant la main avant que mon frère fasse de même
- Charmants. Nous décrit ce Bill
- Les enfants, voici Bill, un collaborateur.

Nous hochons la tête et je pars dans le jardin. J'entendis des voix derrière moi alors je retourne à l'intérieur et me pose devant la porte du bureau de mon père.

- Oui, évidemment.

Je reconnais la voix de ma mère

-....Ce pensionnat lui irait à merveille oui....Ma fille est insolente et j'espère que ça lui remontrera les bonnes manières à avoir.

Je reste statique, sans mouvements, avant d'aller dans la cuisine. Personne ne s'y trouve alors je me laisse aller et quelques larmes s'échappent. Sans que je m'y attende, ma mère débarque dans la pièce. Je m'essuie directement mes joues devenues humides mais elle le remarque et s'approche de moi. Scrutant mon visage, elle plisse les yeux avant de dire :

- Pourquoi pleures-tu encore? (Je ne réponds pas) Ne serait-ce un garçon? Continue-t-elle avec son ton toujours hautin Réponds jeune fille.

Je passe devant elle, toujours en silence et rejoins ma chambre en passant par le salon, à présent vide. Le rendez-vous de mon père devait être fini. Sans contrôler quoi que ce soit, je me remets à pleurer et me jette sur le lit. J'allais quitter mon frère et les amis pour qu'on m'enferme dans un pensionnat. Connaissant très bien ma génitrice,  ce ne sera pas de la rigolade.