Babysitting - Cameron Dallas

18.

J'entends plusieurs fois qu'on m'appelle mais je reste avachie sur le lit, pleurant. Ma tête contre l'oreiller, j'essaye d'ignorer ce qui se passe autour de moi. Enfin, jusqu'à ce que la porte s'ouvre. C'est mon père, je n'ai pas besoin de vérifier visuellement parce que je sais que c'est le seul à entrer dans ma chambre quand ça ne va pas. Je pleure toujours, dans la même position alors que je le sens s'asseoir à côté de moi. Comme quand j'avais des chagrins en étant plus petit, il me caressait le dos pour essayer de calmer mes sanglots. Mais ce ne me calmait pas, tout au contraire. Je réalisais tout ce que j'allais laisser derrière moi, mon père, mon frère, Tommy, Clara, Maddie, Jake, Allison.

- Alessia, veux-tu bien m'expliquer ce qui se passe? Demande calmement mon père
- Je..je.. Je suis au courant Pa....papa.
- De quoi es-tu au courant Alessia?
- Le...le..pensionnat, Papa.
- Quel pensionnat?
- Celui dans lequel je vais aller, Papa.
- Qui t'a dit ça?
- J'ai entendu Maman en discuter dans le bureau.
- Et bien, je n'étais même pas au courant jeune fille.

Je me retourne pour faire face à mon père.

- Tu ne savais pas?
- Non. Mais si ce que tu dis s'avère être juste, je ne la laisserai pas faire.
- Hein?
- Tu croyais vraiment que je serais d'accord avec cette décision?

Je baisse la tête et réalise que mon père est de mon côté dans toute cette histoire.

- Viens là.

Je me retourne et me blottis dans ses bras.

- Je ne la laisserai pas faire Alessia. Tu es ma fille.

Je souris à l'entente de ces phrases et soupire.

- Je ne sais pas et je n'ai jamais su pourquoi Maman a toujours été aussi dure avec moi.
- Chérie, elle est jalouse. Tu es intelligente, belle, tu as tout ce qu'il y à avoir. Ta mère t'envie. Dès que tu as commencé à marcher et que ses amies te trouvaient parfaite, elle t'enviait. Elle voudrait redevenir jeune, tout simplement.
- C'est une raison pour être aussi dure et inhumaine?
- Alessia... Soupire mon père alors que je me mets face à lui en me redressant
- Papa, je ne l'ai jamais entendu me dire je t'aime. Lui confis-je aux bords des larmes Je ne sais même pas si elle le ressent.

Mon père s'apprête à répondre en ouvrant la bouche mais je le stoppe en levant ma main.

- Sincèrement.

Il baisse la tête ce qui ne fait qu'affirmer ce que je pensais. Ma mère s'en fiche totalement de moi.

- Mais moi, je t'aime Alessia. Je suis ton père et j'en suis fier. Alors tu ne quitteras pas cette maison.
- Je t'aime papa.
- Et tu sais, tu es la personne la plus intelligente et je n'aurais jamais pu imaginer avoir une meilleure fille. Se lève-t-il Maintenant il faudrait qu'on descende pour aller dîner avant que ta mère s'énerve.

Je hoche la tête puis commence à le rejoindre quand mon téléphone, sur mon lit, vibre.

De Cameron :
" Mes parents veulent ton numéro, pour les babysittings. Je leur donne? "

A Cameron :
" Evidemment. "