Babysitting - Cameron Dallas

51.

- Tu nous as abandonné. J'en conclus, les joues humides

- Je n'avais pas le choix Alessia, je ne pouvais pas continuer à vivre cette vie qui n'en est pas une.
- Bien sûr que tu avais le choix, Sam avait 1 an et je venais de naître. (Je commence à monter la voix) Tu es partie sans te retourner, sans te soucier de nous.

Les deux ouvrent la bouche mais je les arrête d'un geste de la main.

- On aura beau dire tout ce que vous voudrez sur Lydia, mais ma mère c'est elle. Parce que malgré tout, elle a été la lorsque j'ai posé les pieds au sol, quand Sam et moi sommes rentrés à l'école, au collège, au lycée. Elle n'a pas toujours été aussi méchante qu'elle l'est maintenant. Jusqu'à nos 13/14 ans, elle nous aimait vraiment enfin je le croyais. Je comprends comment ça pouvait être dur de nous aimer sachant que nous étions même pas ses propres enfants. Maintenant, dégagez de ma chambre.
- Alessia, je.
- Non, ne prononce même pas mon prénom. Je coupe ma mère biologique

Je me jette sous la douche dix minutes plus tard. Je n'arrive pas à croire tout ça. C'est un truc de malade. Je suis triste, heureuse, énervée, contrariée. J'en viens même à pleurer sous la douche. Jamais je me saurais doutée de choses comme ça. Je pensais me connaître moi-même bien, mais si je ne connaissais pas mon histoire, la vraie, je n'aurai jamais pu savoir qui j'étais réellement. Beaucoup d'émotions et de choses en ce moment. C'est un mélange de positif et de négatif qui fait comme une espèce de bombe, c'est un peu dans ce style là. Au moment où je sors de la salle de bain avec un tee-shirt et un short de pyjama, ça toque à la porte. Je traîne des pieds et ouvre pour voir Cameron. Immédiatement, je l'attire à moi en tirant son tee-shirt et ses lèvres viennent se claquer contre les miennes. Il ne s'y attendait pas mais finit par bouger ses lèvres. Je veux juste m'occuper l'esprit. Pour oublier toute cette histoire avec Maya et celle d'où je venais. Je veux juste me vider la tête pour ne serait-ce qu'une minute, mais c'est déjà une minute de moins. Nos baisers passionnés et précipités, le rythme est toujours accéléré. Tout est si brusque et rapide.

-
Ma tête sur le torse de Cameron, je suis au bord des bras de Morphée mais la voix de mon copain me sort de ma rêverie.

- Tu m'expliques?
- Tu veux que je te explique quoi?
- Pourquoi tu m'as sauté dessus à peine je suis rentré dans la chambre? Demande-t-il calmement

Je décide d'être honnête et de tout lui raconter. Il ne murmure parfois que quelques mots dans sa barbe mais je sais qu'il m'écoute sérieusement. Quelques fois, il me faut plusieurs secondes pour arriver à avouer ces choses à voix haute. Il passe sa main le long de mon bras et suit attentivement. Mon histoire finie, il m'embrasse les cheveux et resserre ses bras autour de mon frêle corps.