chap 31 : I'm not a bad girl

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  Je me brosse les dents énergiquement. J'ai de la chance, j'ai toujours eu les dents plutôt blanches. Mais pas aussi blanches que celles de Dakota... Je recrache le dentifrice dans le lavabo en me maudissant de penser à elle chaque secondes. Je ne peux pas faire un pas dans la maison sans me demander si elle est aussi fine de naissance ou si elle obtient une brillance de cheveux naturellement. Et surtout, qu'est-ce qu'elle a fait quand Harry les a viré de chez nous. Est-ce que Gab l'a raccompagné ? Sont-ils resté ensembles ? Ses questions me hantent depuis mon réveil. Le pire dans tout ça c'est que Gab n'a pas cherché à me parler hier soir. Harry m'a dit tout à l'heure qu'il était partit sans un mot quand il leur avait dit de se casser bien gentiment. Je déteste la façon dont mon cœur se serre quand je pense à ça. J'ai juste envie de retourner me coucher et de feindre une vilaine grippe. Mais ça ne passera pas inaperçu aux yeux de mon beau rouquin... La vie est vraiment trop injuste !

J'enfile ma vestes en jean beaucoup trop grande et trouée. Je suis prête. En sortant pour aller prendre le bus, j'ai peur d'une chose. De croiser Dakota dans les couloirs. J'ai peur qu'elle me dise : Oh ! Hier quand on est partit de chez vous, on s'est trop éclaté Gab et moi ! Gab est tellement gentil, je crois que je suis éperdument amoureuse de lui. Tu as vu comment il est musclés et a quel point il a un beau cul ?

Bon d'accord je sais, je divague. Elle est trop parfaite pour se vanter comme ça, et elle ne dira probablement jamais en publique que Gab a un jolie cul. Je ne comprends tout simplement pas ce qui m'arrive, cette fille est gentille comme tout. Je ne suis pas du genre à juger sans connaître. J'ai trop souvent été jugé comme ça pour faire la même chose avec les autres. Et puis, elle est parfaite extérieurement, mais je suis sur qu'elle a des tocs. Personne n'est parfait... Je regarde le paysage devenir plus urbain le front appuyé contre la vitre. Je me lève de mon siège pour me placer devant les portes. Le bus freine violemment et un monsieur plein de sueur se colle à moi. Je réprime une grimace de dégoût et lui jette un regard noir en voyant qu'il ne s'excuse pas. Il reste indiffèrent et je me retiens de le traiter de tout les noms en descendant du bus. Je suis d'humeur exécrable. 

Je marche dans la rue sans me soucier des regards insistant des passants, j'ai appris à faire avec. Les gens me reconnaissent, un jour Alex m'a dit que quand nous irons dans des plus grosses villes que St-Miles je devrais me cacher. Mais les gens qui habitent ici sont habitué à moi, se ne sont pas des fans hystériques. Mon regard se pose sur une enseigne sombre devant laquelle je passe presque tout les jours. Je regarde l'heure sur mon portable, enfin mon faux portable vu qu'il n'est pas complètement à moi, il faut que je m'en achète un nouveau. La prochaine fois je tacherais de ne pas exploser mon téléphone, sans ça je me sens un peu perdu. En tout cas j'ai un peu de temps avant l'heure fixé au studio. L'adrénaline qui monte en moi me pousse à entrer dans ce bâtiment.

L'ambiance est beaucoup plus chaleureuse que je ne le pensais. En fait je ne sais pas à quoi je m'attendais, peut-être à une pièce plongée dans l'obscurité avec une musique inquiétante en fond. Ou du métal, ouais je m'imaginais un truc un peu plus trash. Au lieu de ça, la pièce s'attend est éclairé par la lumière de l'extérieur et une sono balance une musique qui ressemble un peu à Green Day. Un homme se tient debout devant le comptoir. Il est chauve avec ses tatouages sur les bras, sur le torse ( on peut le voir à travers son Marcel blanc ) et sur le crâne. Sa lèvre est orné d'un piercing. Il n'a pas l'air menaçant du tout, malgré ses artifices il fait gros nounours qu'on a envie de prendre dans ses bras. A moins que se soit moi qui deviens un peu tarée, ce qui est fort possible. L'homme me sert un sourire un peu bancale. Je m'approche du comptoir avec une confiance en moi que je ne reconnais pas.

-Salut ma jolie, t'es bien matinale, je n'ai jamais de client à cette heure là !

Il désigne la salle d'attente complètement vide pour appuyer ses propos. Il repose ses yeux sur moi.

After the scene (Lou 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant