Chapitre 1

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Chapitre 1

Grace embrassa mon front et me dorlota une dernière fois. Je vous avoue qu'avec tout le monde autour, j'avais un peu honte qu'à 17 ans, ma mère me traite encore de cette façon...

«Bon maman, j'ai plus 6 ans... On a l'habitude de se quitter pendant 2 mois alors plus de larmes maintenant, dis-je en voyant son visage triste.

- Bien sûr mon lapin, amuse toi bien.

- M'man tu t'entends? Mon lapin, imitais-je ironiquement. Non sérieusement, je m'appelle pas Nina pour rien!

- Oui mon coeur. Passe un bon séjour et passe le bonjour de ma part à Zack... Jack... Enfin ton ami.

- Zayn, maman, Z-a-y-n.»

Ma mère me serra contre elle puis me laissa devant la gare. Cette gare je la connaissais comme ma poche. Après tant d'années, mon comble serait de m'y perdre.

Une fois entrée, je cherchais des yeux le quai C, indiqué sur mon billet.

«Quai C, train 1340 direction Gloucester, wagon 3, place 12, 9h33.»

Après avoir localisé mon point d'arrivée, je décidais de prendre un magazine dans une boutique que je longeais sur le chemin.

Je fis vite mon choix : magazine de mode obligatoirement. Je ne sais pas vraiment pourquoi je me faisais autant de mal à regarder ces filles parfaites qui faisaient les couvertures de magazines mondiaux, j'aimais sans doute rêver d'être l'une d'entre elles.

>une fois dans le train<

Un garçon plutôt craquant m'avait proposé de porter ma lourde valise à l'étage, et vu mes muscles de fourmi, j'avais bien évidemment accepté avec un grand sourire.

Je pus enfin m'asseoir et soufflais. C'est bon, j'y étais, bientôt je reverrais mes amis, mes profs, et Zayn bien sûr.

Je sortis une bouteille d'eau, un muffin et mon magazine, comme à mon habitude. Je commençai à feuilleter les premières pages quand le garçon de tout à l'heure vint s'asseoir à côté de moi.

«Ça te dérange pas si je m'assois là? On m'a emprunté ma place dis-on, dit-il en riant.

- Aucun problème! J'aime bien avoir de la compagnie, répondis-je souriante.

- Je m'appelle Austin, et toi?

- Nina.

- Heureux de faire ta connaissance Nina, répliqua-t-il avec le sourire.

- De même, tu vas faire quoi à Gloucester?»

J'étais peut-être un peu trop curieuse mais Austin avait l'air d'avoir mon âge et d'être vraiment gentil.

«Je vais voir de la famille, et toi?

- Je vais un sort de camp de vacances où je fais des cours de dessin.

- Cool, tu me dessines quelque chose?»

Je fus un peu hésitante, dans un train, faire un dessin à un inconnu, tout ça me mettait un peu mal à l'aise et de plus, je ne savais même pas quoi dessiner.

«Tu penses pouvoir me dessiner moi? tenta-t-il pour me sortir de l'embarras.

- Heu... Oui je peux essayer mais je t'assure rien...

- Pas de problème, ce sera toujours mieux que moi! J'ai deux mains gauches je te jure.»

Il prit donc une pose qui me fit beaucoup rire et je commençai à donner des coups de crayons sur la feuille vierge sortie de mon sac.

Son regard curieux venait régulièrement au dessus de mon épaule pour observer mon travail. Il laissait entendre des petits "hum",

"Woh", "Ohoh", "Pas mal...".

Le train avait démarré depuis une vingtaine de minutes, Austin tenait maintenant mon dessin dans les mains, l'air satisfait, et même fier d'avoir été mon modèle.

«Je vais le vendre aux enchères ce chef-d'oeuvre ! plaisanta-t-il.

- Si tu veux, mais je prend 60% de tes bénéfices, je suis l'artiste quand même.

- Hum ouais je suis pas encore sûr d'accepter ton offre... Tu en parleras plus tard à ma secrétaire personnelle.

- Evidemment j'y pensais justement!»

Austin rendait mon trajet plus vivant, pour une fois, je ne me retrouvais pas à côté d'une vieille - je ne discrimine pas les personnes âgées mais voilà vous comprenez -, d'un gamin ou encore pire, d'un siège vide. Le vide était le pire que je puisse avoir, je préférais encore la vieille dame et son Scrabble, sentant une vieille odeur de cuir.

>deux heures plus tard, toujours dans le train<

Je me réveillais en baillant. Je ne m'étais pas rendue compte que je m'étais endormie! Austin leva les yeux vers moi, quittant son téléphone quelques instants.

«Je crois que tout le wagon t'as entendu ronfler, se moqua-t-il gentiment.

- Quoi?! Tu aurais pas pu me boucher le nez ou me réveiller! Oh... La honte... m'écriais-je en mordillant ma lèvre inférieure.

- Non, j'aimais bien ton ronflement.

- T'es sérieux? dis-je en riant.

- C'était sexy.»

Ce garçon va finir par me tuer. Il me fait tellement rire c'est pas possible. Par contre je ne savais pas comment prendre sa remarquer, sexy... Il veut me faire passer un message ou c'est pour rigoler?

«Détends toi! Je plaisante tu ronfles pas, tu baves!

- Austin!! Arrête ça je suis certaine que je ne bave pas!

- Dommage, en tous cas on aurait dit un petit ange.

- Tu aimes les anges baveux toi? Drôles de goûts!

- Alors tu es drôle... dit Austin en souriant.»

Mon dieu. Ce sourire... Le plus beau de la Terre je peux vous le jurer sur la tête de ma mère. Il me faisait frissonner! Ses lèvres pulpeuses et rosées, et cette voix douce et virile, il me faisait rêver. Il me donna un coup de coude.

«Arrête de baver!

- Quoi? Merde! Je bave!?»

Quelle conne... Bien sûr que non. Maintenant j'étais totalement cramée, il a bien dû voir comment je bloquais sur son sourire, ben bravo Nina, pour ce qui est de la discrétion, tu es la reine.

>sur le quai de la gare de Gloucester<

Arrivé, Austin ne se fit pas prier pour descendre ma valise sur le quai de la gare anglaise. Sur le moment, on restait comme deux enfants à se regarder sans rien faire puis, il prit les devants.

«Tiens, mon numéro.

- Oh... Merci! répondis-je toute souriante, extérieurement, je paraissais toute calme mais intérieurement, j'étais en feu.

- Ça me fait plaisir.»

Il embrassa ma joue sans une once de gêne et partit, me faisant un signe de la main en guise d'adieu - enfin d'au revoir j'espère.

Je tirais ma valise jusqu'à la ligne de bus, où je me précipitais dans le premier car venu. Il allait tous où je voulais aller de toute façon.

>une heure plus tard, au camp<

Je vous avoue que tout le long du chemin, j'avais imaginé comment Zayn avait pu changé. Peut-être qu'il n'aurait plus sa mèche blonde, peut-être qu'il sera devenu gay... Qui sait?

Le car s'arrêta devant l'immense portail au dessus duquel de grosses lettres annoncées le nom du camp :

Gloucester Holidays.

Un petit sourire s'inscrit sur la commissure de mes lèvres. J'étais si enthousiaste à l'idée de retrouver mes habitudes dans le camp.

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Good Liar (2014)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant