Good Liar (2014)

Chapitre 20

Chapitre 20

*PDV Zayn*

>Le même jour, 10h, bureau de Mr. Jackson<

«Je vous en prie, prenez place Mr. Malik, sourit le directeur en m'indiquant le siège en cuir installé en face de lui.»

Moi qui était jusqu'alors plus stressé que jamais, sentit un énorme poids quitter mes épaules. C'était comme si cet endroit m'avait rappelé que je ne craignais rien, ce qui est pourtant peu logique. Je vis les deux sièges en cuir que j'avais de nombreuses fois occupé, assis à rire avec Nina tandis que Mr, Jackson ne pouvait pas s'empêcher de sourire, rendant toute son autorité peu crédible. Ma main caressa lentement le cuir pendant que je m'asseyais pour faire face au directeur.

Mais cette fois-ci, ça me rendait triste de voir la place vide a mes côtés. J'aurais aimé y voir la blonde qui devait sûrement être a l'hôpital au côté d'un autre.

Mr. Jackson s'accorda fermement à son bureau et croisa ses doigts entre eux pour caler son menton sur ses mains. Il me fixait. C'était assez gênant en quelque sorte car je ne pouvais pas espérer avoir Nina pour me sauver la mise avec ses blagues idiotes ou ses sourires rayonnants.

«Zayn, je peux t'appeler Zayn, comme avant? commença-t-il d'un ton agréable.»

«Hum, enchainais-je en toussant, ouais.»

«Bien, très bien. Appelle moi Jonathan alors, sourit-il.»

«C'est pas un peu déplacé? questionnais-je n'osant pas trop être si familier.»

«On s'en moque, j'ai juste besoin que tu me dises tout Zayn. Sincèrement, je ne suis pas contre vous, c'est mon rôle de faire la justice dans ce camp, c'est simple.»

Son ton s'était métamorphosé soudainement. Il me paraissait bien plus sérieux et autoritaire. Je ne l'avais jamais connu comme ça.

Mais malgré son autorité, je ne voulais pas m'apporter plus d'ennuis que j'en avais déjà, et encore moins qu'Aaron soit mêlé à mes conneries. J'imitais alors une toux pour me laisser plus de temps pour réfléchir à ce que j'allais dire.

«Monsieur Malik. Ça fait dix minutes que vous toussez.»

Sa voix sèche me fit crisser des dents. Oui, je n'avais toujours pas trouvé de bonnes excuses même au bout de dix minutes... Et son vouvoiement me fit comprendre qu'il ne plaisantait plus et qu'il ne ferait sûrement plus part de notre proximité due à Nina. 

«Écoutez Zayn, soit vous vous décidez à me cracher le morceau, soit vous ne reverrez plus jamais ce camp de votre vie.»

Il plaisantait? C'était ironique j'espère car il avait réveillé une pointe de dégoût et de colère en moi. Mais je ne disais toujours rien, malgré mon envie d'éclater.

«Vous profitez de la situation. Bon sang, réfléchissez. Vous agissez comme un gamin désespéré, vous vous rapprochez des mauvaises fréquentations et la pire chose, vous laissez en plan votre amitié avec mademoiselle Stewart. Expliquez moi un peu votre logique.»

Putain, qu'est-ce qu'ils ont tous a se mêler de mes affaires? Je fais ce que je veux après tout, pourquoi ma vie et mes choix intéressent soudainement tout le camp?

«Je ne profite pas, j'ai fait mes choix, j'en ai rien à faire si vous ne les comprenez pas et que vous ne les acceptez pas, répondis-je enfin.»

«Bien vous avez une langue apparemment.»

«Quand Nina n'est pas là, de suite on fait moins le faux-cul, n'est-ce pas? Tout ça parce que vous couchez avec sa mère et qu'elle en a aucune idée. Vous êtes un vrai connard.»