Chapitre 18

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Chapitre 18

*PDV Louis*

A peine mes yeux s'entrouvrirent pour laisser une faible lumière dilater mes pupilles, qu'un fort coup de poing vint frapper mon visage. Je poussais un cri, mêlé de surprise et de douleur. La personne qui m'avait donné ce coup n'y était pas allé de main morte.

J'aurais voulu me défendre mais je découvris que mes mains étaient liées dans mon dos à l'aide d'une chaîne accrochée à un énorme pilier.

Je regardais autour de moi, malgré ma vision trouble et la douleur affreuse qui se propageait dans mon corps tout entier.

Un autre coup me heurta, touchant maintenant mon ventre. Je me retins de crier, et même de vomir. Un pied avait frappé de plein fouet plusieurs coups dans mon estomac. Je m'étais replié sur moi-même, mort de honte et de souffrance. Mon front toucha mes genoux que j'avais replié contre moi pour me protéger des coups de mon agresseur.

Une toux me prit soudainement, et je me mis étonnamment à cracher du sang. Un goût acide gagna ma gorge. C'était totalement écœurant. J'avais l'impression d'être en plein cauchemar.

Je levais les yeux découvrant petit à petit l'identité de mon adversaire.

Des baskets noires aux lacets défaits et noircis.

Un jean large mais bien taillé, toujours dans la couleur typique de ce genre de garçon : noir.

Une veste en cuir qui m'était bien familière, et une chemise rouge et noire à carreaux, toujours dominée par les couleurs obscures.

Je reconnus enfin cette légère barbe et ses yeux perçants. Il avait les cheveux ébouriffés et le teint pâle.

«Zayn bordel... Qu'est-ce qu'il te prend...? dis-je en haussant le ton du mieux que je pouvais.»

Le métisse fit marche arrière, toujours son regard froid bloqué sur moi. Il me dévisageait péniblement.

«Et toi alors? Explique moi ton problème Louis! hurla-t-il en frappant du pied dans un vieux baril.»

Un bruit sourd envahit la pièce. Avec tout ses coups, je ne m'étais pas vraiment soucié de l'endroit où j'étais.

Je pris une bonne minute pour observer les alentours. J'étais accroché au beau milieu d'un hangar. Un énorme hangar délabré. Il était en grande partie désert, sauf cet entassement de vieux baril brûlé et déformé dans lequel Zayn avait frappé.

La seul sortie se trouvait à l'opposé de notre localisation, une petite porte en fer, entrouverte. Si j'arrivais à me détacher, je pourrais partir.

Zayn s'avança vers moi et attrapa le col de mon sweat shirt.

«Putain Louis répond où je vais t'en remettre une que tu vas regretter.»

«Je sais pas... articulais-je tant bien que mal.»

Il me relâcha brutalement et s'éloigna à nouveau.  A chaque fois qu'il n'était pas content d'une de mes réponses, il prenait des distances et je le revoyais faire son tic : se mordiller la lèvre. Il était apparemment angoissé en plus d'être énervé. 

«Mais... Mais comment veux-tu ne pas savoir pourquoi tu as pris de la drogue?! Tu es con? cria Zayn en tournant en rond.»

«Évidemment. Mais toi? Comment tu as su que j'en avais pris? répliquais-je d'un ton qui ne plut apparemment pas du tout car il écrasa son poing contre le mur.»

Je crissais des dents pour lui. J'avais frappé un mur plus d'une fois a cause d'une montée de colère, et j'avais toujours regretté en ressentant la douleur incessante. Le métisse avait rangé sa main dans sa poche et me tournait le dos. Je sentais qu'il ne savait pas quoi répondre, qu'il ne pourrait pas s'expliquer sans que la vérité ne se retourne contre lui.

Good Liar (2014)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant