Good Liar (2014)

Chapitre 25

Chapitre 25

*PDV Zayn*

Je finis le verre d'eau posé sur ma table de nuit et passai ma main dans mes cheveux, les ébouriffant légèrement. Je me levais pour faire face au miroir de la pièce.

La faible lumière qui se reflétait dans le miroir me fit cligner des yeux plusieurs fois. Quand mes iris furent habituées à la luminosité, je découvris mon visage négligé.

Toujours le regard plongé dans le miroir, je passai le bout de mes doigts sur mes joues et mon menton qui étaient recouverts d'une légère barbe, un petit sourire illumina mon visage. Cette barbe me donnait l'impression d'être plus âgé et mature, et je dois avouer que ça me plaisait plutôt bien.

J'allumai le robinet et joins mes mains pour ensuite humidifier mon visage, espérant atténuer les cernes prononcées sous mes yeux noisettes.

Une voix grave et chaleureuse vint ensuite m'interrompre et j'entendis la porte de la chambre se fermer derrière le passage de mon invité.

«Salut mec, j'aimerai dire que je suis content de te voir mais bon vu les circonstances, je préférais que tu sois le plus loin d'ici que possible... Enfin tu m'as compris, sourit le brun en venant cogner son poing contre mon épaule.

- Salut, ouais mais je pense passer le reste de mon temps ici... soupirais-je.

- Bon, en tant qu'ami, j'aimerais te nier ça mais... Tu as probablement raison, et j'en suis désolé.

- Arrête, je m'y suis habitué, riais-je faussement pour le mettre plus à l'aise.

- J'ai les résultats pour-

- Je veux rien savoir, le coupais-je. J'aimerais juste que tu ailles au camp, et que tu retrouves Aaron. Tu le connais depuis plus longtemps que moi, il a pas mal de problèmes... Par ma faute. Alors au lieu de t'occuper de mon cas désespéré, occupe toi de lui.»

Le brun me sourit, un peu réticent puis redonna une tape sur mon épaule avant de fermer la porte derrière son passage. Je me laissais tomber sur le matelas recouvert de draps blancs et m'apprêtai à soupirer quand je réalisais qu'un dossier était posé sur le lit et que je l'écrasais. Je me relevais et le pris en main pour le feuilleter.

«Je rêve, il le fait exprès... riais-je nerveusement à voix haute.»

Je refermais le dossier et le jetai à l'autre bout de la petite pièce, faisant voler les feuilles du dossier dans tout l'espace - étant minuscule, les feuilles avaient recouvert tout le sol de la pièce. J'avais envie de m'enfuir le plus loin de cet endroit.

*PDV Nina*

Déjà une minute, sûrement la plus longue minute de toute l'éternité, s'était écoulée et Ruby nous fixait toujours, sa cuillère bloquée à quelques centimètres de sa bouche qui était restée grande ouverte.

Tandis que la glace fondait à vue d'œil, Sean me lançait des signaux désespérés avec son simple regard azur. J'étais confuse et on ne pouvait même pas sortir d'excuse car même la meilleure excuse du monde n'aurait pas pu nous aider.

Ruby finit par enfourner sa cuillerée de glace et cligna plusieurs fois des yeux, faisant battre ces longs cils.

«Hum, on va dire que je n'ai rien vu, d'accord? articula la brune, encore un peu de glace dans la bouche.

- Mais faudrait peut être- commença Sean.

- Non. Chut, ça nous convient, n'est ce pas Sean? le coupais-je en replongeant mon regard dans le sien.

- Mais... me regardait le blond perdu.

- Vous savez quoi? Je vais allumer la télévision pour regarder ce défilé de mode, et vous, vous allez régler vos histoires de cœurs loin de moi, je ne veux rien savoir, parce que je suis nulle pour garder en secret des relations alors je préfère oublier rapidement ce que j'ai vu. D'ailleurs... Qu'est ce que j'ai vu? Rien du tout, ironisa Ruby en allumant notre télévision.»

La brune nous fit signe de nous éclipser, et on ne se fit pas prier. Je bénissais Dieu de m'avoir offert cette colocataire. Elle était juste géniale. Je tirais Sean par le bras pour que l'on puisse discuter à un endroit où personne ne pourrait colporter des ragots et m'apporter encore plus d'ennuis que j'en ai déjà.

On s'était assis à l'arrière de la cafétéria, sur un large tronc d'arbre qui avait été coupé depuis des années. J'aimais bien m'y asseoir pour réfléchir et justement, c'est exactement ce dont on avait besoin. Sean n'osait pas dire un mot, et comme le silence pesait, il glissa sa main sur la mienne ce qui me fit sursauter.

«Je... Sean! Faut qu'on parle de... Ce qui nous arrive.

- C'est pourtant clair, non? sourit-il adorablement.

- Non, non! Rien n'est clair, tout est... Obscur.»

Sean éclata de rire mais son fou rire se tut rapidement car je le foudroyais déjà du regard.

«Je suis sérieuse, pourquoi... Pourquoi tu m'as embrassé? bégayais-je alors qu'il me regardait avec ses yeux attendrissants.

- Nina, on a du sortir ensemble deux ans, tu es ma première relation sérieuse, et stable. On a tout vécu ensemble, alors comment je pourrais te nier que j'ai encore des sentiments pour toi?

- Oh... murmurais-je, ne sachant que répondre.

- J'imagine que je viens de me prendre le plus beau râteau de toute la planète...

- Non, je ne sais juste pas quoi te dire... Tu sais bien que tu as été mon premier petit ami, oui, en effet on a tout vécu ensemble, souriais-je quand je le vis avec un air fier et un sourire en coin. Mais tu comprends... Je suis avec Louis...

- Et tu l'aimes au moins? Ou c'est juste... Un copain de lit?

- Je... Je ne sais même pas.»

Sean soupira et s'allongea sur le tronc. Je fis de même. La toison étoilée scintillait au dessus de nos têtes, c'était un merveilleux spectacle. Le blond en profita pour m'entourer de son bras, je ne pouvais même plus détecter si c'était purement amical ou pour qu'il se rapproche de moi, mais je me laissais faire. Je posais ma tête contre lui et fermais les yeux.

«J'aurais préféré que la vie soit plus simple... chuchotais-je.

- Moi non.

- Pourquoi? demandais-je surprise.

- J'aime bien prendre des risques, vivre dangereusement, répondit Sean doucement.

- On se croirait dans un film, et que c'est une réplique de ce mec super canon sur qui toutes les filles craquent, riais-je.

- Au moins tu admets que je suis canon, c'est déjà ça de gagné.»

Je lui donnais un coup dans les côtés tandis qu'un bruit se fit entendre dans des buissons tout près de nous.

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~ you don't understand, you don't understand, what you do to me when you hold his hand ~