Chapitre 2

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Chapitre 2

J'appuyai sur l'interrupteur placé à droite du portail. Une lumière rouge apparue sur l'interphone et je fis donc mon plus beau sourire, montrant toutes mes dents.

«C'est Nina!!», entendais-je crier dans l'appareil.

Une fille menue, brune au yeux verts vint m'ouvrir, c'était Laura. Elle avait tellement changée, je ne l'avais pas reconnu au début! Elle me sauta dans les bras et embrassa ma joue. Ça m'avait vraiment surprise car habituellement elle était toute timide et c'est ce qui m'avait attiré vers elle.

«Nina tu es encore plus belle qu'avant! Tu m'as tellement manqué! J'étais vraiment dégoûtée de ne pas pouvoir venir l'année dernière... Apparemment j'ai raté pleins de trucs! Tu dois tout me raconter d'accord? Et-

- Moi aussi je suis contente de te voir Laura, l'arrêtais-je en riant par son accueil si précipité. Tu me laisses me poser puis on se dit tout, tout à l'heure ok?»

Elle acquiesça de la tête et m'étreint une dernière fois avant de me prendre la main et de m'entraîner dans l'allée principale. Durant le cours trajet, pleins de moments passés dans le camp me revinrent à l'esprit. Des années de pur bonheur je vous promet.

Laura ouvrit la porte de ma chambre, j'avais toujours la même depuis le temps, j'aimais avoir la même de toute façon, ça me remémorait les bons moments du passé.

«Voilà, si mademoiselle accepte d'entrer dans son humble demeure, ironisa la brune.

- Merci ma chérie, je range tout puis on ira faire un truc ensemble!

- Ok, ma chambre est à l'angle, viens me voir dès que t'es prête!»

Je fermais la porte, et mis le verrou - non pas par précaution de sécurité mais j'aimais être seule pour m'installer.

Je posais mon sac sur le lit que j'occupais toutes les années et me laissais tomber de tout mon poids.

«Enfin chez moi...» pensais-je pleine d'excitation.

Je passais mes doigts sur le bois de la table de chevet, et je sentis un creux qui me procura un énorme sourire. C'était la gravure que j'avais faite avec Zayn la première fois où j'avais réussi à le faire entrer dans les chambres des filles.

«Zayn Bond» était encore lisible. Ça me réjouissait tellement de voir que le camp n'avait pas changé les tables de chevet, comme ça, ce moment est réellement gravé à tout jamais j'espère!

J'avais placé quelques uns de mes vêtements dans les tiroirs et tout ces meubles que je touchais du bout des doigts me faisaient sans cesse repenser à mes premières vacances dans le camp.

Tout d'abord, ma mère m'avait forcé à y aller, j'avais 8 ans et j'étais à deux doigts de pleurer tellement j'en voulais à ma mère. Elle avait utilisé une colonie de vacances comme punition à une de mes conneries - il faut savoir que jusqu'à mes 13 ans, j'étais insupportable et je menais la vie très dure à mes parents. Surtout mon père, je crois que je suis la cause de son départ d'ailleurs, je m'en veux toujours autant, même si Grace me dit qu'il ne l'a pas fait à cause de moi.

Vous imaginez voir votre mère en pleurs, et avoir des milliers de raisons de penser que c'est par votre faute? C'est horrible.

C'était à ma seconde venue au camp que j'avais rencontré Zayn. J'avais 9 ans, il en avait 10. Ce mec était un vrai salaud, il m'avait fait des dizaines de blagues humiliantes qu'une fille sensible et chic aurait pris très mal. Heureusement pour lui, j'avais encore ce côté garçon manqué au fond de moi, ce qui faisait que j'étais partante pour toutes les conneries et sales coups des garçons. Je pensais plus à rire qu'à penser à rester sérieuse comme me le demandait ma mère à chaque fois.

Good Liar (2014)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant