Note | Jaebum

2.0

Ma nouvelle camarade de classe venait tout juste d'arriver dans l'établissement.
Et elle était justement en train de parler avec ces deux garçons dans la cour alors que j'étais assise dans la cafétéria.

« Sarah Baker. crachais je comme répugnée.
- À ce que je vois t'as l'air de l'apprécier ! S'exclama Jaebum alors qu'il venait de s'installer sur la chaise en face de moi. Tu ne serais pas jalouse de sa réputation ?
- Qu'est ce que tu racontes ! Je me fiches royalement de cette réputation là. C'est juste... Sa facon d'être que je trouve repoussante. Lui répondis-je alors qu'un petit rictus apparut encore au coin de ses lèvres.
- Tu l'as connais ? »

J'ochai la tête.
Plus que cela même, je la connaissais bien trop.

En tournant de nouveau mon visage vers elle et son groupe, je la remarquai qui nous fixait Jaebum et moi d'un air curieux.

Sarah m'avait elle aussi reconnu, cela se voyait bien à travers son expression.
Et elle n'avait pas l'air plus attirée, amicalement, par moi que je ne l'étais pour elle.

« Ne te préoccupe pas de ça, poupée. Sortit soudain le brun en face de moi. Je reculai tout de suite voyant qu'il s'était dangereusement rapprocher, comme à sa grande habitude.
- Ne m'appelle pas comme ça. Je vais m'énerver. Eeet puiis... C'est ringard. Il commença à rire. »

Je me levai directement, sans l'attendre.
À vrai dire, je ne le montrais peut être pas mais j'étais vraiment très gênée qu'il soit là. La phrase qu'il avait prononcé la dernière fois, au banc, se répétait sans cesse dans ma tête.

« Tu m'intéresses... Sana.»

Je marchais dans le couloir qui menait vers la sortie tandis que Jaebum me suivait un peu plus loin.
Sur le coup, j'avais plus l'impression d'être accompagnée d'un petit chiot en détresse, suivant la premier individu qu'il rencontrerait sur son chemin, mais, en réalité, j'étais plutôt heureuse de représenter cette personne lui venant en aide.
Peut être était-ce étrange, mais il s'agissait aussi de ce que je ressentais; comme si Jaebum avait besoin d'affection.

Après cette petite réflexion, qui commençait à prendre une place de plus en plus importante dans mon esprit de la jeune femme mature que j'étais, non du tout en train de partir dans quelques rêves semblants inaccessibles, je passai la grande porte qui me mènerait en dehors de l'établissement repoussant qu'était l'internat.
Cela faisait beaucoup de choses antipathiques que j'avais autour de moi en une seule demi heure. Un besoin de prendre l'air m'avait soudain pris.

C'est alors que j'entendis des voix qui m'étaient familières.

« Reste avec elle ! Tu n'as plus besoin de me voir ! Et moi je me passerai bien de toi !
- Mais tu ne comprends rien ! Je m'en veux ! »