4.6

1.6K 190 51
                                    

Cela faisait longtemps que je n'avais pas pleurer pour quelqu'un

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Cela faisait longtemps que je n'avais pas pleurer pour quelqu'un.
J'avais l'impression que mon corps allait lâcher, que mes forces disparaissaient.

J'étais en train de perdre la moitié de mon être, la moitié de mon esprit et la moitié de mon cœur.

Jaebum allait partir.

Il était devenu mon besoin vital le plus insensé en quelques jours.

J'agissais à présent comme une vulgaire jeune femme, fleur bleue sur les bords, pleurant la disparition soudaine de son prince charmant. Mais, même si je ne voulais pas l'accepter, ces belles images de films d'amour ne paraissaient pas si invraisemblables que cela. Alors que je pensais que les personnages principaux de ces œuvres révélaient des sentiments illusoires, je me rendais compte qu'il n'y avait finalement pas plus clair comme réalité ; l'illusion de la vie, aussi terrible soit-elle, déclenchait des sentiments similaires, nous rapprochant ainsi un peu plus de notre perte.


Le jour où j'avais appris à écrire le mot "mourir", ma sœur m'avait dit :
« Mourir ne s'écrit qu'avec un seul "r" car l'on ne meurt qu'une seule fois. »

Voilà pourquoi les Hommes étaient souvent remplis de regrets avant leur fin ; ils savaient qu'ils ne pourraient plus jamais réparer leurs erreurs.
Et croire ou non en une vie après la mort n'aidait pas forcément ; après cette renaissance on ne se souvenait plus de rien, on payait juste nos agissements passés.

Mais alors que mon heure était encore loin d'être arriver, d'immenses regrets commençaient déjà à s'emparer de moi.
J'aimerais vivre plus de choses avec Jaebum, ne serait ce que rire plus souvent en sa compagnie m'aurait paru être un soulagement.

En cet instant, j'aurais réellement fait n'importe quoi pour qu'il puisse rester plus longtemps. J'aurais accepter de m'agenouiller devant ses parents, de leur supplier de ne pas l'envoyer aussi loin de moi, de leur dire tout le bien que je pensais de leur fils et de leur révéler mes réels sentiments à son égard.

« Jaebum, je t'aime. »
Mais à cet instant, il ne pouvait plus m'entendre.

Note | JaebumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant