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J'allais passer la porte qui menait aux chambres de l'internat quand des voix attirèrent mon attention.

« Tu as vu JB. Je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé.
- Il a dû passer un sal quart d'heure le pauvre.
- Tu penses qu'il s'est battu ? »

Puis ces voix se transformèrent en chuchotements et le silence réapparût dans le couloir.

Mon coeur venait d'oublier sa fonction première durant ces quelques secondes. Mon sang s'était glacé et ma respiration stoppée.

Le jour dernier, je mettais fait une frayeur suite aux paroles de Jackson.
Et si Jaebum avait d'énormes soucis ? Et s'il était en ce moment dans une mauvaise posture ? Est ce qu'il allait bien ? Est ce qu'il mangeait bien ? Est ce qu'il vivait bien ? Et puis, cette question m'était venue à l'esprit; et si son départ était dû à tous ses problèmes ?

Je ressortis de l'établissement en courant jusqu'à la petite cour où j'avais l'habitude de le voir dormir mais il n'y avait personne. Et lorsque je fus devant le grand portail, pas un lycéen s'y trouvait.
La cafétéria était elle aussi déserte. J'en étais même venu à vérifier en dessous des tables mais il n'y avait aucune trace de lui.
J'avais beau me torturer l'esprit, je ne savais pas où il pouvait se trouver.
C'était si triste de ma part.

Je me rendais compte que je ne connaissais rien de lui. Je ne m'étais jamais préoccuper de sa vie alors que lui s'était toujours embêter à prendre soin de moi, à m'aider dans chaque situation difficile que j'avais pu rencontré. Je lui avais même, durant toute une soirée, raconté mes malheur et mon enfance mais, jamais une seule fois, l'idée d'en apprendre plus sur son existence m'avait réellement traversé l'esprit.
J'étais juste restée à l'observer du coin de l'oeil, comme si le temps allait pouvoir m'apporter des réponses alors que je ne me posais pas de questions.

Et ce n'était qu'aujourd'hui, le jour critique, celui où il aurait fallu que j'en sache bien plus sur lui, que je réalisais toute ma bêtise.

Je m'étais assise par terre, contre le mur du couloir, en fixant les carreaux noirs et blancs qui formaient le sol sous mes pieds.

Jaebum partait dans un peu moins de deux semaines et je savais que je n'arriverais plus à lui adresser ces paroles, comme je le faisais avant, sincères et directes.

D'un rythme régulier, ma tête se cognait faiblement contre le mur derrière moi.

Soudainement, alors que je n'avais entendu personne rentrer, une voix féminine sortit de nul part.

« Sana, je pense qu'il te cherche. »

Note | JaebumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant