Indécise

Chapitre 2 : surprise...

Je me réveillais lentement, prenant peu à peu conscience de l'endroit où je me trouvais. Des rayons de soleil me caressaient paresseusement le dos. Toutes les tâches qui m'attendaient aujourd'hui me revinrent en mémoire et comme à mon habitude je me laissais retomber sur le lit.

Que j'aimais ce lit, il était officiellement devenu l'amour de ma vie. Et comme tout le monde le sait, quitter l'amour de sa vie est une terrible erreur. Je tentais de me trouver d'autre excuses pour rester encore quelques minutes sur ce petit coin de paradis quand soudainement, une sonnerie stridente retentit. Il me fallut quelques instants de concentration - ce qui fut très compliqué vu l'état de somnolence de mon cerveau - avant de comprendre qu'il s'agissait de la sonnette.

Dring. Dring. Dring.

Celui qui était venu me torturer de si bon matin s'acharnait dessus, il n'était pas prêt à laisser tomber. Avec résignation je m'extirpais de mon cocon de chaleur et enfilais un peignoir de satin que j'avais sorti la veille. Traînant les pieds je me rendis lentement vers ma porte d'entrée qui me paraissait bien plus éloignée de ma chambre que hier.

Avec toute la mauvaise volonté du monde j'ouvris brusquement ma porte espérant faire comprendre à mon tortionnaire qu'il n'était pas le bienvenu. Je clignais des yeux quelques secondes, stupéfaite de l'homme qui se trouvait devant moi. Il était magnifique, quoique magnifique soit un mot bien trop faible pour le décrire. Il ressemblait à un ange tombé du ciel, ou plutôt à un démon vu la lueur qui brillait dans ces yeux.
Ces yeux... ces yeux .... Oh mon dieu ! C'était CES yeux, ceux de l'homme qui hantait mes rêves.
Il se redressa un petit peu et ouvrant sa bouche ( une très très belle bouche soit dit en passant ) il s'adressa à moi pour la première fois :

- Bonjour.

Sa voix était délicieusement grave, avec un petit accent qui la rendait encore plus attirante. Il me fixa avec insistance, balayant mon corps de ses magnifiques iris. Je me rendis soudain compte de l'image que je devais renvoyer : mes longs cheveux roux tout ébouriffés, mes yeux noisette encore bouffis de fatigue, la nuisette que je portais à peine couverte par mon minuscule peignoir, en résumé je ne devais ressembler à une folle.

- Moi c'est Loan

Il me tendit la main attendant que je la lui serre. J'approchais lentement la mienne, il s'en empara d'un mouvement fluide.
Un long frisson me parcouru et la seule pensée qui me vint fut :
J'ai vraiment pas de chance !
Je percevais nettement son aura surnaturelle. Un loup-garou. Puissant. Un Alpha. Moi qui essayait toujours de rester le plus éloignée possible de toute espèce surnaturelle je me retrouvais sur le territoire d'une meute dont l'Alpha était possiblement mon voisin.
La poisse.