Hello !!! ( Oui j'interviens aussi en début de chapitre ). Pour celles qui me suivent depuis la création de Breathe, vous avez dû remarquer que je suis en train de réécrire les premiers chapitres ( ceux qui ont subits une correction ont maintenant un titre ! Gloire à eux). Je l'avais spécifié dans un message sur mon "mur".( Bon en même temps vous n'êtes pas censées lire toutes les conneries que j'écris sur mon profil). Bref ! Je vous conseille de jeter un petit coup d'oeil au chapitre 6 modifié, si ce n'est pas déjà fait, avant d'entamer la lecture de celui-ci. Puisqu'il change un chouïa le passé de Pierre et de Sullivan. Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !
A LIRE AVEC LA MUSIQUE
PIERRE
Assis sur le sol du salon, en de petits mouvements oscillants j'essaie de détendre ma nuque. Mes muscles sont encore douloureux, j'ai l'impression que chaque parcelle de mon corps s'est fait piétiner. Ecrasée et meurtrie par le poids de la culpabilité, de ce qu'est ma chienne de vie et de ce que j'en ai fait.
Tapis dans l'ombre je tire sur ma cigarette et inspire un grand bol de fumée. Poing serré, je scrute les petites cicatrices sur mes phalanges. Je peux encore les sentir s'écraser sur la lèvre de ce type. Déchargeant dans mon corps une puissante décharge d'adrénaline. Mes poings s'écrasaient au rythme de la musique,encouragé par un liquide sombre qui brûlait mon oesophage. Ses os cédaient sur le tempo jusqu'à ce que le gout du sang m'arrête. Le mien ou le sien, qu'importe, mêlé au whisky, c'était jouissif, orgasmique. Putain ouais, c'était bon.
Alors c'est ce que tu ressentais papa lorsque tu me rouais de coups ? Le visage ruisselant de sueur, vociférant que je n'étais qu'un bon à rien ? Serais-tu fier de voir que tu as donné naissance à un monstre ?
Un animal dans le corps d'un homme. Ce corps que cette traînée de Marion vénérait. Cédant à chacun de mes caprices, chacune de mes pulsions. Frémissant au contact de mes mains qui prenaient possession de sa poitrine, saisissant avec fermeté ses cheveux. Elle se délectait de mes bras qui s'enroulaient autour d'elle comme un serpent. Étouffée par mes muscles qui la faisaient suffoquer, puis jouir bruyamment. Dans une ruelle sombre, à l'arrière de ma voiture, partout où j'avais besoin de décharger cette colère. De laisser s'exprimer le lâche que j'étais devenu avec Monica, la femme que j'aimais.
Mais lorsque je me retrouvais seul et que mes démons accouraient avec leur sourire pervers, mon ami le Skenan* prenait le relais. En un geste suffisamment lent pour me délecter de l'attente, je poussais la seringue, savourant les quelques instants avant que la substance prenne possession de moi.Elle anesthésiait la douleur avec brio, faisait disparaitre le souvenir de mon géniteur, de ce que j'étais devenu et de celles qui me tendaient la main et à qui j'ai craché au visage. Maman, Monica, Eléa.
Eléa... Que j'ai repoussé tellement de fois pour l'épargner, que j'ai entendu murmurer, geindre, pleurer au-delà de cette porte. Témoignant de cet amour que je ne méritais pas. Elle est et restera cette lueur dans l'ombre vers qui me tourner lorsque la lumière s'éteint, et que la nuit m'emporte vers ces terreurs qui ne vivent pas le jour. Elle ne s'est jamais éteinte, elle qui me donne la force de combattre cette part d'ombre qui a pris possession de moi. Elle qui m'exorcise, qui m'a sauvé. Encore une fois. J'ai l'impression qu'elle a passé sa vie à faire ça.
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Breathe
RomanceExiste-t-il réellement un instant, aussi court et futile soit-il où chacun de nous réalise qu'il est heureux ? Une certaine prise de conscience où le temps se suspend et où l'on se rend compte que rien ne manque ? La vie d'Eléa, jeune infirmière, es...