34. Délivrance

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A LIRE AVEC LA MUSIQUE.

ELEA

Je mentirais si je disais que je ne sais pas ce qu'il m'a pris

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Je mentirais si je disais que je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je mentirais si je disais que ce baiser n'était qu'un instant de folie.

Après les derniers mots d'Ethan , je me suis rappelée de ceux de Pierre, « Si tu ne sais pas répondre à cette question c'est que tu n'es pas allée au bout des choses ». Alors, ce soir mon instinct a pris le dessus sur la raison. Et j'ai cédé à mes envies .

Dans un dernier effort, un dernier appel, presque magnétique, mes lèvres ont rejoint celles d'Ethan. À la puissance de ma colère, du tourbillon d'émotion qui me gagnait, et de ses dernières paroles qui me donnaient l'aval de faire de lui ce qui me chantait. Je l'ai embrassé.

Comme jamais je n'ai embrassé.

Voilà ce dont j'avais envie, prendre possession de sa bouche, que j'avais auparavant devinée sous mon masque. Faire taire mon bourreau, en prenant le dessus. Me laisser aller à mes pulsions, mes envies, mes émotions.

Et, mon dieu, c'est merveilleusement bon.

A cet instant, nos souffles s'entremêlent, rapides et saccadés. Nous respirons le même air entre l'espace que forment nos lèvres. Offrant, puis reprenant à l'autre, cette brise charnelle. Et si le contact de sa main sur ma peau avait éveillé certaines émotions , c'est une explosion érotique qui a lieu à cet instant.

Les mains d'étant se posent maintenant de part et d'autre de mes joues, appuyant plus intensément son baiser. Voulant capturer mon visage au creux de ses paumes. Quant aux miennes, elles se fondent dans ses cheveux, au rythme de mes soupirs que je laisse échapper malgré moi.

Quel doux combat que nous menons à cet instant. Car c'en est réellement un , ce geste n'a rien de tendre. Il traduit simplement le désir , l'envie irréversible de toucher, sentir, montrer à quel point l'attirance entre deux corps peut s'exprimer.

Car ce ne sont pas de gracieux papillons qui battent des ailes, mais un feu ardent qui prend possession de mon être. M'enivrant délicieusement, parcourant chaque parcelle de mon corps pour se nicher dans mon bas ventre. Une sensation que je suis heureuse de retrouver, et qu'avec Ethan , je redécouvre.

Mon corps traduit alors à quelle point j'ai furieusement envie de lui, à l'entente de son souffle mêlé à ses grognements. À la senteur de son parfum boisé si particulier et à la sensation de ses lèvres humides et charnues qui se fondent et se confondent avec les miennes . Elles entreprennent depuis plusieurs minutes une danse lente et vertigineuse, parfaitement synchronisée. Elles sont faites pour moi. Je l'ai su à la minute où je les ai effleurées, c'était une évidence. 

Tout comme il est évident que le corps humain est composé de 224 os et 656 muscles. Et je que je peux sentir les miens se tendre un à un. Tout comme une pieuvre possède trois coeurs, alors que le seul et unique présent dans ma poitrine est en train de succomber. Tout comme nous avons plus de chance d'être frappés par la foudre que de gagner au loto. Peut être s'agit-il de ce même orage qui unit deux êtres l'un à un autre? Car, je crois, que c'est ce qui est en train de se produire. 

BreatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant