Chapitre 34

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*Pdv de Lauren*

J'ai l'impression que ça fait une éternité que je suis dans cette putain de salle d'attente avec d'autres gens qui eux aussi attendent des nouvelles de leurs proches. Je n'en peux plus, personne ne me tient au courant de ce qu'il se passe. Et voir les autres personnes pleurer de joie ou de tristesse ne fait qu'augmenter mon stresse.
J'émerge de mes pensées lorsque je sens une main sur ma cuisse. Je tourne la tête et je vois une adorable petite fille en train de me caresser la cuisse pour me réconforter.

... : Ma maman aussi elle jouait comme ça avec ses bagues quand elle était nerveuse.

Lauren : Oh. C'est devenu une habitude pour moi maintenant de le faire quand j'ai peur.

... : Donc tu as peur ?

Lauren : Oui j'ai peur, mais c'est un secret, il ne faut pas le dire.

... : Promis. Mais pourquoi tu as peur ?

Lauren : Parce qu'une personne que j'aime vraiment beaucoup beaucoup est partie avec les docteurs et que j'ai peur pour elle...

... : Ils sont gentils les docteurs ici, ils vont la protéger.

Lauren : Mais dis-moi, comment tu t'appelles au fait ?

... : Mathilde et toi ?

Lauren : Lauren. Et qu'est-ce que tu fais ici Mathilde ?

Mathilde : Je me cache.

Lauren : Ah bon ? Et de qui ?

Mathilde : Des dames de la garderie. Papa me laisse toujours ici quand il peut pas rentrer à la maison.

Lauren : Tu n'aimes pas être avec les autres enfants et jouer avec eux ?

Mathilde : Non.

Lauren : J'aimais pas ça non plus quand j'étais petite.

Mathilde : Moi je suis grande !

Lauren : Ah bon ? Non t'es un petit bébé toi.

Mathilde : Même pas vrai, j'ai six ans !

Lauren : Et beh, à six ans on est encore un bébé.

Mathilde : Pfff de toute façon toi t'es vieille !

Lauren : Comparé à toi, oui c'est vrai.

... : Les proches de mademoiselle Cabello ?

Lauren : C'est moi !

Je me lève automatiquement du médecin et je sens une petite main attraper la mienne. Mathilde est à mes côtés me tenant la main, comme pour me rassurer. C'est vraiment trop adorable.

... : Mathilde ? Tu ne devrais pas être à la garderie ?

Mathilde : Si mais c'est rien, dis-lui comment elle va !

... : Mais tu n'as pas le droit de rester là.

Lauren : C'est bon, elle ne dérange pas, dites-moi tout. Elle va bien ?

... : Oui, mademoiselle Cabello va bien, à son arrivée nous l'avons immédiatement monter au scan et nous avons découvert que votre amie avait en elle ce que l'on appelle un jumeau parasite. Ces cas sont rares mais pourtant pas tant que ça, en fait, ce sont deux embryons provenant d'un même ovule et lorsqu'ils commencent à légèrement grandir, un des deux embryons aspire l'autre. Personne n'est capable de détecter ceci avant la naissance de l'enfant car nous ne pouvons pas voir qu'ils y avaient deux embryons.

Lauren : ça veut dire que Camila vit avec son jumeau en elle depuis des années ?

... : C'est exact.

Lauren : Et maintenant, vous avez fait quoi ?

... : Nous lui avons retiré, son jumeau parasite était la cause de ses douleurs abdominales.

Lauren : Donc elle va allez mieux ?

... : Oui, c'est l'histoire de quelques jours.

Lauren : Je peux la voir ?

... : Il faut attendre encore un peu, elle est en salle de réveil, mais je peux vous amener à sa chambre et vous pouvez attendre son retour là-bas si vous le souhaitez.

Lauren : Oui s'il vous plaît.

... : Allons s'y.

Alors que je m'apprêtais à suivre le docteur, je sens une pression sur mon poignet. Mathilde. Je l'avais complètement celle la. Je m'abaisse et embrasse son front alors qu'elle me sourit et retourne s'asseoir dans la salle d'attente.

*Ellipse d'une heure*

Je suis assise sur la chaise à attendre impatiemment le retour de Camila, une infirmière vient de me dire qu'elle devrait arriver d'une minute à l'autre. Et elle avait raison puisque je vois Camila arriver sur un lit avec deux infirmiers ou brancardiers ou peu importe. Il l'aide à s'allonger sur le lit dans la chambre alors que je me lève immédiatement et les raccompagne à la porte en les remerciant. Je ferme la porte et je rejoins immédiatement ma petite-amie. Elle a les traits du visage cernés. J'ai mal de la voir comme ça.

Lauren : Tu m'as fais très peur tu le sais ça ?

Camila : Je suis désolée...

Lauren : Comment tu te sens ?

Camila : Bizarre. Tu te rend compte Lauren, j'ai mangé ma jumelle !

Et là, j'explose de rire. Je sais que je ne devrais pas, mais vous auriez dû voir sa tête, elle avait les yeux grands ouverts, c'était hilarant. Elle me donne une petite tape sur l'épaule. Je fais mine d'avoir mal et je reprend mes esprits.

Lauren : Tu n'as pas mangé ta jumelle bébé, tu aspiré le deuxième embryon qui était avec toi.

Camila : C'est bien ce que je dis, j'ai mangé ma jumelle !

Lauren : Oh lala, toujours aussi têtue celle la...

Camila : Sinon je peux avoir un bisou parce que je viens quand même d'apprendre que j'ai mangé ma jumelle et maintenant on me l'a retiré et en plus on m'a opéré pour ça alors je mérite bien mon bisou.

Lauren : Tout ce que tu voudras princesse.

Je m'approche d'elle et dépose doucement mes lèvres contre les siennes. Juste lèvres contre lèvres sans les mouver, elle doit être crevée et je sais que rien ce contact nous apaisent toutes les deux.
Je me détache de ses lèvres mais je reste près d'elle. De ma main je viens caresser sa joue en la regardant tendrement.

J'ai vraiment de la chance de l'avoir. Je l'aime tellement. Je n'ose même pas imaginer ce que je serais devenue si elle était morte. Je crois que je serais morte aussi, je ne peux pas vivre sans elle. Elle est trop important pour moi pour vivre sans elle, c'est mon oxygène, ma raison de vivre, celle qui fait battre mon coeur à 200 à l'heure. Je sais que je suis pas mal prise par ma carrière ces temps ci, que nous n'avons plus beaucoup de temps pour nous et puis avec Fernanda qui me drague ouvertement, cela n'arrange rien, car Camila me pique tout le temps des crises de jalousie et donc nous sommes souvent en dispute. Il faut que je remédie à tout ça. Il faut que je prenne plus de temps pour ma cubaine et que je profite du simple fait de l'avoir à mes côtés. Il faut aussi que nous retournions chez nous, je veux allée voir son père et m'expliquer avec lui, je sais qu'il lui manque, sa mère et sa soeur aussi lui manque. J'ai crée cette énorme dispute entre elle et son géniteur, il faut que je la répare. Je vais voir avec Fabian pour prendre une semaine ou deux de congés pour retourner chez nous. Et puis, ça nous fera l'occasion de revoir Dinah et Normani et de se retrouver un peu toutes les deux dans un vrai logement.

Je suis tirée de mes pensées quand Camila caresse du bout des doigts mes lèvres avant de les retirer immédiatement et de placer ses mains sur sa bouche et de faire un air effrayé.

Camila : Quand ma mère va savoir que j'ai mangé son enfant, elle va me tuer.

Cette fille est incroyable. Mais bon je pense qu'elle doit encore avoir quelques effets du produit qu'elle a avalé avant l'opération. Mais enfin, je l'aime quand même, elle et sa folie.










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