L'espace entre la Lune et la Terre se zébra d'éclairs formant des gerbes lumineuses incandescentes. Un noyau rougeoyait au centre de cette perturbation céleste. Brusquement, cinq vaisseaux furent éjectés du cœur de l'orage en fusion. Tous les instruments astronomiques terriens se braquèrent vers ce phénomène et, quelques minutes plus tard, la communauté scientifique analysa les engins sans obtenir aucune donnée fiable les concernant. Les politiciens prirent le relais et augmentèrent la confusion générale.
Le bâtiment austère se dressait en contrebas de la vieille cité de Genève dans le Parc des Bastions, il accueillait la bibliothèque de la ville. Nathan Von Berg notait fébrilement des informations précieuses provenant d'un antique grimoire du treizième siècle. Des paroles affolées perturbèrent sa recherche. Il releva le nez du document, passa sa main droite dans ses cheveux grisonnants et scruta la pièce pour découvrir d'où venait la conversation mouvementée. Il découvrit avec étonnement que ce raffut provenait d'un attroupement d'étudiants dirigé par un de ses collègues de l'Université.
Comme l'agitation commençait à l'importuner, il se leva et rejoignit le lieu des clameurs. En s'approchant, il constata que le groupe regardait une vidéo sur une tablette. Amer, il demanda à quoi rimait toute cette fièvre. Alors le professeur Albert Rastigue lui répondit : « Tu ne connais pas les dernières informations ? ». Nathan admit qu'il ne se préoccupait pas trop de l'actualité. Alors un étudiant lui révéla que cinq vaisseaux extraterrestres avaient pris position autour de la Terre.
Au même moment, toutes les chaines de télévisions et les radios du monde entier diffusèrent le même message provenant des engins en orbite. Un extraterrestre d'apparence humanoïde commença son allocution traduite simultanément en toutes les langues.
« Enfants de la Terre, nous vous souhaitons le Bonjour.
Comme nous ne sommes pas encore familiarisés avec vos protocoles diplomatiques, nous avons préféré nous adresser à tous les habitants de cette planète. Nous désirons établir de bonnes relations de voisinage avec votre monde.
Nous espérons que nos échanges seront fructueux pour nos deux civilisations. Pour ce faire nous allons installer une base sur l'astéroïde inoccupé que vous appelez la Lune. Nous offrons comme cadeau de bienvenue aux habitants de la Terre une source d'énergie facile, gratuite et propre pour remplacer celle qui détruit votre environnement.
Nous attendons la réponse de votre organisation des Nations Unies pour envoyer un ambassadeur afin d'établir des relations permanentes entre nos deux peuples.
Enfants de la Terre, nous vous souhaitons une bonne journée. ».
La transmission se coupa et chaque adresse mail reçut un courrier de la part des extraterrestres avec les spécificités de la nouvelle source d'énergie gratuite et propre.
Passée la stupeur, les factions humaines se remirent en place. Les blocs se formèrent : certains croyaient que les visiteurs avaient de mauvaises intentions ; d'autres pensaient que les extraterrestres étaient venus pour nous sauver et la majorité continua son existence sans prendre parti. Après des débats houleux à l'Assemblée des Nations Unies, une majorité se dégagea pour recevoir l'ambassadeur extraterrestre. Ainsi une invitation fut envoyée aux vaisseaux qui se trouvaient en orbite géostationnaire autour de la Terre.
Une navette émergea de l'un des engins spatiaux et se dirigea vers la planète. Elle se posa sur la pelouse du bâtiment des Nations Unies à New-York. Un cordon sanitaire maintenait les curieux en dehors du périmètre de sécurité. La rencontre était filmée par les chaines de télévision du monde entier. Une porte glissa le long de la paroi et, lentement, un humanoïde un peu blafard sortit de l'engin. L'extraterrestre devait mesurer plus de deux mètres de haut, ses membres semblaient filiformes comme s'ils n'avaient pas de muscles, et sa tête était un peu oblongue.
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Contes et Nouvelles de la Terre
خيال (فانتازيا)Publication de contes d'un autres au-delà. Toute ressemblance avec notre propre univers serait fortuite, pure coïncidence. Quoique !