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Au travail, je dois tenir le bar aujourd’hui. Je suis la seule en dehors du barman qui sait le tenir or il est en congé maladie pour je-ne-sais-quelle raison mais elle doit être valable car c’est une personne solide qui ne tombe clairement pas malade pour rien. Ce poste me permet d’entendre encore plus de rumeurs sur les justiciers qu’en tant que serveuse. L’homme au masque est toujours au cœur des conversations, certaines personnes n’hésitent pas à me demander ce que je pense de ses actions. Forcément, mon avis n’est pas contre ce qu’il fait, les miennes étant dans le même état d’esprit. Alors je leur dis : “je pense que tant qu’il ne s’en prend qu’aux personnes qui le méritent alors ce n’est que bénéfique pour les new-yorkais.” Il y en a qui sont d’accord, alors que d’autres me regardent l’air suspicieux et certains m’envoient balader en disant que les justiciers mettent plus la population en danger qu’autre chose et qu’ils ne doivent pas voler le travail de la police. Sauf que la police réagit toujours trop tard, me mets-je à penser. Mais il vaut mieux garder ce genre de pensées pour soi.

Je préfère voir ma sœur plutôt que de sortir faire l’héroïne en ce moment, son état vient de se dégrader, à présent elle respire avec une machine car elle n’arrive pas sans. Ainsi, les jours se ressemblent mais je préfère prendre soin d’elle ; s’il est nécessaire que je j’intervienne, je n’hésiterais pas à aider, mais en attendant, ma sœur est une priorité et mon poste de barman me tient bien assez au courant. Après quelques semaines, ils me demandent si je souhaite la débrancher. Mais je vérifie et je sens toujours ses ondes cérébrales, elle rêve de nos moments en tant que petites filles. Une larme coule le long de ma joue en revoyant ces images, c’est bien pour cela que je ne regarde jamais ses pensées. J’hésite à lui communiquer un petit “je suis toujours là” mais je préfère la laisser libre d’avoir espoir. Je ne crois pas qu’elle sache réellement qu’elle dort depuis tout ce temps et c’est peut-être pour le mieux. Elle finit par revenir à la normale en respirant sans l’aide d’une machine. Malgré le fait que je me sente rassurée, je viens encore la voir très régulièrement. Je me rends bien compte que c’est plus pour moi que pour elle, si elle se réveille après tout ce temps dans ce monde où elle a grandi sans le vivre et surtout sans nos parents, cela serait difficile pour elle. Je préfère la voir dormir et rester seule que de la voir malheureuse. Je rentre chez moi lorsque je me rends compte que la plupart des réseaux de New York subissent de gros bugs qui produisent des erreurs. Je suis à peu près sûre que ce n’est pas normal alors je commence à chercher dans tous les appareils pour trouver la source mais cela me demande beaucoup d’énergie alors je décide de sortir prendre un peu l’air. J’enfile ma veste et descends dans la rue. Celle-ci est très calme, surtout pour un samedi soir. Je vagabonde jusqu’à me retrouver dans un vieil entrepôt, il doit y avoir une bagarre à l’intérieur car j’entends énormément de bruits de chocs. Je me décide à regarder la signature électro-statique des personnes à l’intérieur, et ils sont assez nombreux. Je me déplace doucement vers l’entré pour mieux observer la scène et je Matthew, je ne sais pas si je dois l’aider, je suis assez fatiguée. Je pourrais le gêner. Puis je le vois se prendre un grand coup sur la têt, il se retrouve allongé. Il est en difficulté alors dans un dernier élan, je me précipite vers lui, m’aidant du magnétisme pour me projeter vers eux à une plus grande vitesse. Et, au risque de m’évanouir, je préfère produire une grande source d’électricité, l’entrepôt étant en métal, elle commence à s’éparpiller, électrocutant au passage tous les ennemis de l’homme au masque. Comme je le pensais, je me sens tomber. Mais ils étaient bien trop nombreux pour que je puisse les battre à mains nues. Je me réveille le lendemain matin dans un lit bien plus confortable que le mien ; je ne suis pas chez moi. Ma veste m’a été enlevée ainsi que mon jean et donc mes chaussures. Je me lève et trouve mon pantalon au pied du lit, sur lequel quelques trous ont été formés. Je l’avais probablement involontairement brûlé. Cependant, je l’enfile quand même car je n’ai rien d’autre à me mettre et les trous ne sont pas nombreux donc cela fait assez “normal”, c’est un jean usé. Je sors ensuite de la chambre. Il y a peu d’objets connectés dans cet appartement. Je me rends compte en que je suis chez Matthew même si cela paraissait évident. Puis, je me demande comment il a fait pour me ramener jusqu’ici. Je le vois derrière la gazinière en train de cuire.. des œufs ? C’est une supposition dûe à l’odeur, je le remercie ensuite.

-C’est moi qui dois te remercier, tu as utilisé tes dernières forces pour m’aider quand tu as vu que j’étais dans une situation difficile.

-Comment tu sais ça ?

-Les battements de ton cœur étaient plus lents, et tu t’es bien plus concentrée que la première fois que je t’ai vue faire.

-Je vois…

Je suis impressionnée de l’entendre me dire tout ça, il sait beaucoup de choses pour un aveugle. ensuite, je le vois sortir deux petites assiettes où il installe notre petit déjeuner. Durant celui-ci, il me propose de prendre ma douche. J’y vais rapidement pour pouvoir ensuite aller travailler car je commence à risquer d’être en retard, et je n’aurais certainement pas le temps de rentrer changer mon pantalon mais mon collègue n’étant toujours pas revenu de son arrêt maladie, je suis toujours derrière le bar donc cela ne posera pas trop de soucis. Aujourd’hui, je ne suis pas très présente à mon travail, bien que je sois là physiquement. Je réfléchis à ce qui aurait pu l’aider à savoir que c’était moi, après réflexion, je me dis qu’il a su car il doit lui aussi être capable d’entendre le léger bruit que fait mon électricité. Une personne normale ne peut l’entendre mais il est un peu plus que normal. Et rien ne me dit qu’il savait déjà avant que c’était moi qui était venue pour l’aider. Le soir au moment de partir, mon patron me fait une remarque sur mon pantalon en me disant que c’est la première fois et donc que ça va mais que je dois éviter que cela se reproduise. Heureusement, je travaille ici depuis quelques temps maintenant et nous nous entendons assez bien donc il est indulgent. Il doit d’ailleurs se douter que si j’ai débarqué avec un pantalon usé, c’est qu’il y a une raison. Il en profite pour me donner ma paye, que je vais de ce pas encaisser, car il faut vraiment que je me rachète un téléphone sinon, même si je peux utiliser mon énergie pour envoyer ou recevoir un message, c’est plus compliqué et en public cela pourrait paraître bizarre. Donc après mon passage rapide à la banque, je me dirige vers le magasin de téléphonie le plus proche. Je cherche parmi les smartphones de moyenne gamme que je booste ensuite. Les haut de gamme sont bien trop coûteux pour que je puisse mes les offrir donc mes pouvoirs me sont bien utiles. Je me décide ensuite à chercher le numéro de téléphone de Matthew pour pouvoir lui reparler quand même, tout s’est passé assez rapidement, ce matin. Et j’aimerais savoir comment il a fait pour me ramener jusque chez lui et également comment il savait que j’avais juste besoin de me reposer, par rapport à mon pouvoir, enfin, j’ai besoin de quelques réponses. 

STAR - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant