34

141 9 2
                                    

Je tends la main et donne un premier coup, puis un deuxième et enfin un troisième suffisamment puissant pour défoncer la porte. Je rentre dans la pièce marchant sur la porte. Le lieu est sombre, il semble qu'il n'y est personne ici. Je m'avance en faisant quelques étincelles pour éclairer un peu. Je me dirige vers la porte menant sûrement à une chambre. J'entre mais je ne trouve personne ici aussi. Je retourne dans le salon. Le parquet craque légèrement quand je marche, les lieux ne sont pas entretenu comme si il n'y avait plus de vie depuis un moment. Pourtant leurs ordinateurs sont bien là. Je les allume et les pirates. C'est alors que je découvre que les watchdogs vont s'en prendre à un bâtiment de soin pour les mutants et les inhumains cette nuit. L'opération aurait déjà commencé. Je les ai manqué de peu. Une haine profonde à leur égard m'envahit et je commence à courir vers la localisation du bâtiment.

Je sens la douleur envahir mon corps, mais l'adrenaline accompagnant ma colère me permet de la supporter. Quand j'arrive sur la zone, j'entends beaucoup de bruit venant du bâtiment. J'ai pris énormément de temps à me rendre sur place, bien plus que je ne le pensais. Le soleil commence à se lever. Je peux sentir sa douce chaleur sur ma peau. Mais je ne reste pas en profiter. Je me précipite vers le bâtiment. Je suis sur le toit et je m'apprête à entrer. J'ai la main sur le métal froid de la poignée mais je reste en suspend en entendant un groupe de personne sortir à toute vitesse. Un des gars ordonne aux autres de se dépêcher, je comprends vite avec la déflagration qui retent. Je cours et saute du bord du toit en me servant de mon électricité pour me diriger vers un autre bâtiment avec une structure métallique. Je mets trop de puissance dans mon action, et j'arrive beaucoup trop vite contre l'immeuble. Je me le prends violemment. Je n'avais pas vraiment le choix dans l'intensité sinon cela n'aurais jamais marché. Je ne contiens pas assez de métaux et je n'ai pas un magnétisme assez fort pour contrôler mon corps une fois dans les airs. Je suis à terre, je les vois s'enfuir mais je ne les laisserai pas faire. Je sens mes os craquer, mais je me relève malgré tout. La douleur est intense mais j'en fais abstraction reprenant le contrôle de mon système nerveux à l'aide de mes pouvoirs. Je reprends ma course, je les entends. Ils sont dans une camionnette et s'en vont. Le bruit du moteur est assez discret mais je peux tout de même l'entendre. Je suis sur la même route qu'eux. Je les vois s'éloigner, ils sont un peu plus rapide que moi. Je lance un éclair. Il traverse le véhicule faisant un trou dans la portière arrière. Il semblerait que j'ai blessé une personne. Cette fois-ci, je me concentre sur le moteur, j'exerce une pression dessus jusqu'à ce qu'il explose. Le véhicule fait un tonneau sur la route et glisse un peu plus loin. J'entends la police, les sirènes sont très clairement perçues par mon ouïe amélioré. Je peux sentir le sang couler de mes oreilles. Mais ayant inhiber les influx nerveux de la douleur, je ne ressens rien d'autres et je me centre sur les watchdogs. J'avance vers eux, les survivants essaient de sortir avant que le  feu se propage à toute la voiture. Et c'est là que je songe à le faire par mes propres moyens. J'attire un petit bout de métal à moi avec le magnétisme et je lance celui-ci avec le frottement de l'électricité comme je l'ai appris à ma soeur. Tandis que le railgun rencontre le véhicule, le faisant exploser une dernière larme coule. J'entends ensuite la police dans mon dos. Je me mets genoux à terre, les mains derrière la tête sans qu'ils me le demandent. Mon travail est terminé, et quelqu'un doit payer pour tous les héros. Je vais enfin pouvoir partir...

- Melvill Home Star, vous êtes accusée de meurtres avec préméditation, d'homicides volontaires et involontaires, ainsi que de dégradation de bien public. Pour cela, vous encourez exceptionnellement la peine de mort pour la totalité de vos actes. Que plaidez-vous ?

- Vous pouvez encore vous battre, chuchote mon avocat.

Je me lève alors pour énoncer ma culpabilité. Avec le collier anti-pouvoirs, je ne peux plus tenir debout aussi facilement. Je ressens également une forte douleur me lancer. Mais cela ne m'empêche pas de répondre :

- Je plaide coupable votre honneur.

Le juge tape alors de son petit marteau. Le bruit retent dans le tribunal. Il annonce alors la sentence. Les voix commencent à se faire entendre derrière moi. Les gens sont contents qu'un tel monstre soit tué. Il y a bien quelques personnes pour dire que c'est extrême mais elles sont moindre. Des militaires rentrent dans la pièce pour me menotter et m'emmener à la prison.

Je marche vers la sortie entourée par le groupe de soldats présent pour me diriger à la prison. Je peux entendre le tintement des chaînes à chacun de mes pas. Les portes grincent en s'ouvrant, nous passons en premier. Le tribunal sera vidé ensuite. Nous traversons les couloirs où je peux déjà contester les bruits à l'extérieur. Les gens sont furieux contre moi, il y a aussi des protestations.

Nous sommes à présent en train de descendre les marches devant l'entrée. Les gens sont maintenus pour laisser le passage. Certaines personnes lancent autant d'objets que d'injures. Au loin, je vois un homme avec une casquette et des lunettes de soleil regardé dans ma direction avant de se retourner et de partir. Sa carrure me semble familière mais je ne reste pas longtemps le regard dans sa direction. Ce n'est pas important, bientôt je ne serais plus.

Le véhicule blindé qui va me trasnporter est présent. Les portes sont déjà ouvertes avec de la sécurité des deux côtés. J'avance au rythme du groupe autour de moi. Je fais une petite pause devant la porte attendant l'ordre de monter. Il est vite donné et je rentre dans le camion. Il y a quatre soldats qui monte à l'arrière avec moi pour être sûr que je ne tente rien. Le véhicule démarre, je bascule légèrement durant l'accélération. Je regarde mes pieds, et je sens le regard de mes compagnons de route posé sur moi. Le trajet dure un moment, le temps de s'éloigner du centre ville. Évidemment la prison n'est pas à côté des habitants.

Nous arrivons, les portes sont ouvertes par les gardiens. Je sors calmement. La prison n'est pas entourée de grillage comme je le pensais mais de mur en béton. Les portes blindées s'ouvrent, l'ambiance est sombre et froide comme on peut s'y attendre. Nous avançons dans le silence des couloirs où chaque pas résonne bruyamment. On me fait me changer pour mettre l'uniforme de la prison. Les vêtements que l'on m'a donné pour le tribunal vont sûrement être jetés. Je suis ensuite dirigée vers ma cellule. Une fois dans celle-ci, mes menottes sont retirées. La porte est fermé dans un fracas puis il n'y a plus aucun bruit. Le silence pesant règne sur la prison.

STAR - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant